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L’impatience gagne les propriétaires de bars

Une réouverture des bars est souhaitée pour le 1er avril. (Photo: Unsplash photos)

L’impatience gagne les propriétaires de bars de Rimouski et du Québec qui veulent rouvrir leurs portes le plus tôt possible.

Le propriétaire bien connu du bar Le Campus et intervenant de première ligne dans le dossier, à Rimouski, Luc Pichette, n’en revient pas d’apprendre par le calendrier de déconfinement du gouvernement du Québec, dévoilé par Radio-Canada, lundi (ci-joint), que son secteur d’activités est parmi les derniers qui pourront se remettre en affaires.

Selon ce calendrier, la réouverture concernant les bars est prévue « pour une phase ultérieure », tout comme celle des lieux de culte, des clubs de gymnastique, des sports professionnels, des activités de formation et des grands rassemblements.

Les premiers seront les derniers

« J’ai moi-même décidé de m’impliquer avec la Nouvelle association des bars du Québec (NABQ), ainsi que six ou sept autres propriétaires de bars de Rimouski. J’aurais aimé que ce soit davantage mais nous allons de l’avant. Oui, l’impatience nous gagne quand on voit que nous avons été les premiers à être fermés et que nous serons les derniers à rouvrir. J’ai pratiquement été insulté d’apprendre ça. Je ressens bien cette grande impatience des propriétaires de bars », croit Luc Pichette.

« Ça va aller à quand? En janvier? C’est l’enfer en maudit! », lance-t-il.

Luc Pichette (Photo: courtoisie)

Les employés

« Même sans revenu, nous nous retrouvons à gérer des dépenses et des problèmes qui touchent notre personnel. Si je regarde les prestations d’urgence auxquelles mes neuf employés ont droit, ils en ont encore pour un mois. Que se passera-t-il après? Ils ont beau avoir droit au chômage, ils reçoivent habituellement des pourboires qui ne sont plus là », s’inquiète monsieur Pichette.

Selon ce dernier, le gouvernement du Québec pourrait et devrait tenir compte des différences régionales. « Ici nous sommes privilégiés. Peut-être que nous aurions besoin de moins de mesures sanitaires si on tenait compte du faible nombre de cas dans notre région. »

Lettre à la présidente de la Régie

La NABQ a écrit à la Présidente de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) du Québec, France Lessard, hier.

« Nous vous interpellons aujourd’hui à la suite d’un vent de solidarité qui souffle dans l’industrie des bars et de la restauration du Québec dans le cadre de la crise de la COVID-19 nous poussant à vous faire part de la situation critique des détenteurs de permis de débit de boisson aux quatre coins de la province », explique le regroupement.

« Nous souhaitons ainsi vous informer des solutions pragmatiques qui font consensus au sein de l’industrie, afin de soutenir concrètement les tenanciers du Québec et, par le fait même, aider des milliers de PME (petites et moyennes entreprises) à traverser cette crise sans précédent. »

Accommodements

La NABQ propose les accommodements suivants qui font consensus au sein de l’industrie :

 1. Permettre la vente pour emporter et la livraison de vin, bière et spiritueux venant d’un établissement détenteurs d’un permis de bar et de restaurants pour la consommation à domicile ;

2. Autoriser temporairement la vente de vin, bière et spiritueux sur une terrasse aménagée temporairement sur le domaine public ou sur un site privé sans avoir besoin de faire une demande à la RACJ et payer des frais ;

3. Permettre plus de souplesse dans l’application du règlement concernant les normes d’aménagement des établissements et terrasses pour permettre la consommation et la vente de bière, vin et spiritueux à l’extérieur de la délimitation identifiée au permis d’alcool accordé afin de respecter les normes de distanciation sociale ;

4. Permettre et encourager les municipalités d’aménager temporairement l’espace public des artères commerciales afin de permettre aux tenanciers d’occuper le domaine public sans frais et y servir la clientèle en respectant les normes de distanciation.

« Nous sommes d’avis qu’il est essentiel pour le gouvernement de venir en aide à toutes ces PME par la mise en place de mesures d’assouplissement réglementaires, qu’elles soient permanentes ou temporaires », croit le président de l’organisme, Pierre Thibault.

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