La tentative de réconciliation a vite tourné au vinaigre !
Virginie Proulx se dit troublée par l’attitude du maireLes relations continuent de s’envenimer entre la conseillère du district Le Bic, Virginie Proulx, le maire de Rimouski, Marc Parent, et les autres membres du conseil municipal.
La conseillère Proulx a été expulsée des réunions du conseil municipal en comité plénier, il y a deux semaines, en raison, selon le maire et les autres membres du conseil, du fait qu’elle n’aurait pas respecté la confidentialité de certaines informations. Dans un échange de courriels avec un contribuable qui se préoccupait de la situation de la démocratie municipale, madame Proulx aurait dévoilé des informations dont la teneur aurait déplu aux autres conseillers et au maire.
Celui-ci a déjà précisé que c’était à la demande des conseillers que madame Proulx avait été expulsée.
Répondant à une question de notre collègue Marie-Josée Lavoie de NousTV, Marie-Josée Lavoie, lors d’un point de presse, ce matin, Marc Parent a expliqué que le conseil municipal avait amorcé des démarches pour améliorer les relations entre madame Proulx et le reste des élus, auprès du ministère des Affaires municipales.
Il a ajouté que des rencontres avait été proposées à Virginie Proulx mais qu’elle avait refusé, ajoutant qu’elle semblait préférer travailler seule.
Troublée
« À vrai dire, je suis un peu troublée par les propos de monsieur Parent de ce matin. Il n’a pas du tout rapporté la vérité, à mon avis. Je veux rectifier les faits parce que je suis un peu outrée de la façon dont monsieur Parent les a énoncés. Ce n’est pas du tout ce qui s’est passé », tranche la conseillère du Bic.
« Ce que j’ai reçu comme invitation, ce n’est pas un appel téléphonique d’une personne ni même un courriel privé. J’ai reçu une alerte Doodle me demandant si je pouvais participer à une rencontre à l’hôtel de ville. Quatre heures plus tard, mardi, j’ai reçu par la suite un message de l’adjointe du maire me disant que la rencontre serait de 10 h à midi, ce vendredi matin. »
Obligations familiales
« Elle me demande si je vais être présente. J’ai répondu que je pourrais me libérer, mais pour être présente par l’entremise de la plateforme de vidéoconférence Zoom, car j’avais des obligations familiales. L’adjointe du maire m’a répondu que si je ne pouvais être là en personne, on annulerait tout simplement la rencontre, sans autre explication. Point. Mais je n’ai parlé à personne », déclare madame Proulx.
Manque de tact
Quant à la manière dont ce sont pris les autres membres du conseil pour tenter un rapprochement, Virginie Proulx trouve que la démarche s’est avérée pour le moins indélicate :
« Non seulement ce n’est pas très délicat, mais d’aller dire que j’ai refusé de participer à la rencontre, ce n’est pas vrai ! Ce n’est pas ça qui s’est passé ! La réalité n’est pas que je n’ai pas voulu participer, c’est que je n’étais pas disponible en personne à la seule plage horaire qu’on m’a proposée. C’est troublant qu’on n’accepte pas de faire une rencontre par Zoom, alors que les rassemblements de plus de 10 personnes sont toujours interdits et que c’est de cette manière qu’on procède pour les assemblées officielles. Pourquoi refuse-t-on cette option? Ce n’est pas normal et il n’y a aucune justification », affirme la conseillère.
Fait semblant?
« En plus, on s’entend bien qu’une rencontre en personne m’expose à subir encore de l’intimidation (NDLR : qu’elle a déjà dénoncée). Je me demande s’il y a un réel désir de réconciliation ou si on n’est pas plutôt dans une espèce de campagne du maire qui fait semblant de vouloir se réconcilier », s’interroge madame Proulx.
Commentaires du maire Parent
Pour en revenir aux commentaires de monsieur Parent, il a plus précisément indiqué: « Les membres du conseil sont préoccupés par la situation. Le lien de confiance a clairement été brisé entre madame Proulx et le reste du conseil municipal. Nous voulons effectivement faire des démarches visant à reconstruire ce lien de confiance. Dans les jours qui ont suivi les différentes déclarations (NDLR : il y a presque deux semaines), j’ai communiqué avec le ministère des Affaires municipales qui offre un service de conciliation entre les élus, pour ce genre de situation, qui n’est pas unique à Rimouski. »
« Équipe de un ! »
« Un processus nous a été proposé qui permettait de nous rencontrer tous, les élus, dans une salle, tout en respectant les règles de distanciation physique. On a eu 16 plages horaires qui ont été proposées à tous les membres du conseil. Malheureusement, madame Proulx a décliné toutes les options de rencontres en personne. Étant donné qu’elle a décidé de ne pas participer, vous comprendrez qu’il n’était pas possible de tenir cette rencontre. »
« D’ailleurs, madame Proulx ne s’est pas gênée sur plusieurs médias pour dire qu’elle préfère faire cavalier seul; elle préfère travailler « en équipe de un », parce que ça lui donne davantage de possibilités de s’exprimer. Nous, à la Ville de Rimouski, on a toujours aimé travailler en équipe, mais clairement, la taille de l’équipe de madame Proulx se limite à « une équipe de un » », a lancé Marc Parent.