La région dispose de 8,5 M$ du fédéral pour les entreprises «oubliées»
Les huit sociétés d’aide aux collectivités (SADC) du Bas-Saint-Laurent disposent maintenant chacune d’une enveloppe spéciale du gouvernement fédéral de plus de 1 M$, afin d’aider les petites et moyennes entreprises (PME) à prendre part à la relance économique de l’après crise du coronavirus.
Plus précisément, l’appui financier d’Ottawa représente 1 059 701 $ par SADC, dont celles de La Mitis et de Rimouski-Neigette.
Selon la secrétaire parlementaire de Développement économique Canada (DEC) rattachée à la ministre Mélanie Joly, Élisabeth Brière, cette nouvelle aide vient combler un manque :
« L’enveloppe pour votre région représente 8,47 M$. Depuis le début de la pandémie, on a été très à l’écoute des entreprises et très proactifs. Notre désir premier était de venir en aide au plus de gens possible, mais malgré les programmes de soutien aux entreprises annoncées au départ, il y avait des petites entreprises qui passaient au travers des mailles du filet, qui ne répondaient pas aux normes de ces programmes. On pense notamment aux entreprises saisonnières et touristiques. »
Meilleur réseau
« Le fonds d’aide à la relance est là pour ces entreprises. Elles sont invitées à travailler avec le réseau des SADC, un réseau que l’on considère comme le meilleur pour répondre aux besoins de ces entreprises. Elles sont près de leur clientèle; connaissent bien les enjeux et les priorités locales. On s’assure qu’en leur accordant ces fonds, elles seront en mesure de venir en aide de façon très spécifique et très personnalisée pour le ou la propriétaire du dépanneur, du salon de coiffure, les petits attraits touristiques ou le restaurant du coin », précise madame Brière, dans une entrevue exclusive avec le journal le soir.
Prêt remboursable à 75%
Les entreprises qui souhaitent obtenir un fonds de roulement de 40 000 $ peuvent notamment le faire par le biais de ce programme et auront jusqu’au 31 décembre 2022 pour en rembourser 75%. Les sommes remboursées seront retournées dans les fonds des SADC pour appuyer d’autres entreprises. Un montant de 10 000 $ est assumé par le gouvernement.
« On vient ainsi augmenter le budget des SADC d’une manière sans précédent. Même après, lorsque les prêts auront été remboursés, tout cet argent servira aux entreprises locales et régionales », mentionne madame Brière.
Situation de l’économie canadienne
Le journal a demandé à madame Brière de faire une lecture globale de la situation de l’économie canadienne.
« Nous sommes encore dans une phase de stabilisation. Les situations varient beaucoup d’une province à l’autre, Le Canada est un grand pays. Effectivement, au Québec et au Bas-Saint-Laurent, où vous avez été très peu touchés par la contamination, peut-être que les gens ont encore plus hâte de voir les choses revenir à la normale. Il faut cependant continuer d’être prudent et de respecter les consignes sanitaires. On constate le grand dynamisme des entrepreneurs du Bas-Saint-Laurent qui donne des signes encourageants. On semble bien placé dans votre région pour bien rebondir », commente-t-elle.
« Nous allons assurément poser d’autres gestes pour aider les entreprises. Je crois que nous avons été à l’écoute depuis le début de la crise et que nous avons été présents sur le terrain. À titre de secrétaire parlementaire, pour ma part, j’ai appelé et discuté avec les gens de toutes les SADC du Bas-Saint-Laurent. Je voulais avoir le pouls direct de ce qui se passe dans la région et on s’est adapté. Je suis persuadée pour la suite, on continuera d’être présent pour aider ceux qui en ont besoin pour la relance », renchérit Élisabeth Brière.
Finances publiques
Par ailleurs, l’auteur de ces lignes a cherché à savoir ce que pense la secrétaire parlementaire de la situation financière du gouvernement fédéral, à la suite de la crise du coronavirus. Le journal le soir rapportait que la crise avait coûté 250 milliards$ au trésor public, au 4 juin dernier, soit l’équivalent en trois mois des deux tiers du budget de dépenses fédéral.
« On a dépensé des sous pour venir en aide aux gens mais l’objectif était d’éviter une crise sociale et de vraiment venir en aide aux gens d’affaires pour s’assurer que nos entreprises continuent de fonctionner. C’est sûr qu’une dette viendra avec ça, mais je suis certaine que notre équipe prendra les meilleures décisions pour que ça se fasse en douce (NDLR : le retour vers une gestion conventionnelle des finances). »