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La population divisée sur le port du masque à l’école

Le port du masque à l’école ne fait pas l’unanimité. (Photo Unsplash)

Alors que l’Alberta a confirmé mardi que les étudiants et le personnel des écoles devront porter le masque dans les aires communes des écoles à la rentrée ainsi que dans les autobus, la position du gouvernement du Québec se fait toujours attendre à trois semaines de la rentrée au grand désarroi de plusieurs parents ainsi que des enseignants.

L’auteur de ces lignes a demandé l’opinion de quelques personnes sur la question et il en ressort que la population est divisée sur ce sujet brûlant. Si certains pensent d’abord à la sécurité et la santé en cette période de pandémie, d’autres parlent de l’inconfort de porter un masque de manière régulière.

Aucun risque à prendre

« Je crois qu’il n’y a aucun risque à prendre. Comme il y a de plus en plus de jeunes qui sont touchés par la COVID-19, entre 15 à 20 ans, le masque est un moyen préventif temporaire. Toutefois, il y a un risque d’intoxication avec le masque s’il est porté pendant plusieurs heures consécutives. Il y a aussi la possibilité d’enseignement à la maison comme solution alternative », estime Marie-Josée Duguay-Fournier.

Les enfants comprennent

Édith Courtois parle de la sécurité de tous pour le bien commun. Pour Hélène Landry, il faut prendre le temps d’expliquer aux enfants. « Je crois que si les parents expliquent de façon claire, les enfants comprendront que c’est pour leur bien. J’ai une amie qui est maman de quatre enfants et les plus jeunes demandent à le porter pour avoir l’air de ninjas. C’est une façon amusante pour les enfants de montrer qu’en portant le masque, ils sont des super héros qui protègent l’humanité et du même coup ils se protègent eux-même. Je crois que l’on sous-estime trop la compréhension des enfants, il faut leur faire confiance, ils comprennent plus que certains adultes ».

Présence en classe à prioriser

Pour Carole Michaud, la présence des jeunes en classe est à prioriser. « Les enfants sont très capables de s’adapter à beaucoup de choses. Mon fils de 10 ans le porte, même s’il n’aime pas ça. Je suis d’avis que la présence en classe est à prioriser, même si pour cela, les enfants devront porter le masque lors de déplacement à l’intérieur. En contrepartie, pour les gens avec qui je travaille en déficience intellectuelle, l’adaptation ne sera pas facile, voire même impossible pour plusieurs. Je sais que ce n’est pas facile de porter un masque, étant moi-même asthmatique, mais je crois, du moins j’espère, que c’est un mal nécessaire temporaire. L’attitude des parents va faire une grosse différence dans l’application ».

Plus dur pour les 12 ans et plus

« Pour les enfants 12 ans et plus, ce ne sera pas facile. Assis à leur pupitre, ils vont l’enlever. Pour la distanciation, un gros problème se pose surtout avec le nombre d’élèves par classe. Au secondaire, les élèves doivent se déplacer », commente Annette Robert.

Manque de concertation

Karine Sévigny estime qu’il y a un manque de concertation sur la question. « Est-ce que le port du masque est plus une question d’assurances que d’une réelle protection? Le Dr Arruda a dit à plusieurs reprises que le port du masque n’était pas une bonne protection. Quand on voit une place comme Canadian Tire qui oblige le masque et le plexiglas… Quand tu vas à l’hôpital et que certains travailleurs ne touchent pas aux cartes de l’hôpital, puis d’autres oui, que même certains ne portent pas le masque dans leur bureau de fortune. Quand les gens clament haut et fort l’importance du masque, mais qu’ils ne le portent pas avec leurs amis/familles. Il y a tant d’irrégularités. À quel âge le virus décide qu’il considère une personne comme un enfant de 12 ans et moins? Si je mets le masque, c’est plus par convention que pour me protéger. Il y aura des ados du même avis et en espérant qu’ils ne déchargent pas leur agressivité sur leurs camarades. Car, l’intimidation naît d’événements exigus ».

Anti social

« C’est anti social un masque, surtout à cet âge sensible. Je suis contre, on doit naturellement s’immuniser, assez les conneries. Sinon, pas d’école pour mes enfants et nous voulons du soutien de l’état. On paye des impôts pourquoi sinon? », lance Francis Dugas.

Port du masque remis en question

« Le port du masque obligatoire est remis en question par des sommités dans le monde médical partout à travers le monde. L’ancienne directrice de recherche de l’INSERM compare le port du masque au fait de «cracher dans un papier mouchoir et le garder sur son nez pendant des heures». Le port du masque dans une société latine comme la nôtre, alors que nous touchons constamment notre visage et qu’il nous est pour cette raison quasi impossible de ne pas manipuler le masque lorsque nous le portons, est dangereux, comme le souligne d’ailleurs l’OMS. Sans parler de la diminution d’oxygène, lorsque le masque est saturé par l’humidité de notre souffle, qui a pour effet d’amoindrir notre système immunitaire », mentionne Valérie Jean.

Du stress pour les jeunes

« Je pense que tout comme les adultes, ceci va stresser les jeunes qui vont l’enlever. Ce ne sera pas facile à gérer. La distanciation et le lavage des mains valent mieux. Le masque devient infecté, car la majorité ne sait pas le mettre », affirme Michelle Briand.

« Je suis contre. Ce n’est vraiment pas facile de porter ça. Les ados sont en pleine croissance, ils vont développer encore plus de boutons. Et de plus c’est « cool » de défier l’autorité… », lance Marie-Josée Dubé.

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