Masques obligatoires et droit à l’enseignement à distance
Le ministre de l’Éducation dévoile les ajustements apportés au plan de retour à l’écoleLes écoles qui seraient aux prises avec une éclosion de COVID-19 pourraient être fermées et le port du couvre-visage sera obligatoire dans les écoles à partir de la 5e année du primaire.
C’est ce qui ressort du point de presse du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, à 13 h, aujourd’hui, concernant la mise à jour du plan de retour à l’école pour la prochaine rentrée. Monsieur Roberge y était accompagné du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et du directeur national de la Santé publique, Horacio Arruda.
Port du masque
« Avec le retour au travail du personnel aujourd’hui, celui des enseignants dans deux semaines et celui des élèves dans à peu près trois semaines, aujourd’hui est le meilleur moment pour confirmer la marche à suivre pour la rentrée. Le plan déposé en juin était bon. Il a permis aux équipes de se préparer, depuis la mi-juin. Nous arrivons avec des ajustements au plan de juin. Le premier élément est le port du couvre-visage. Après discussion avec la direction de la Santé publique, j’annonce que le port du couvre-visage sera obligatoire pour les élèves, à partir du 3e cycle du primaire (5e et 6e années), pour tout le secondaire, pour la formation des adultes et la formation professionnelle », a déclaré monsieur Roberge.
Il a précisé que tous les adultes qui se présentent dans les écoles devront porter le couvre-visage, mais aussi que le port du masque ne sera pas obligatoire en classe. On a d’ailleurs renoncé à diviser les classes en sous-groupes pour permettre l’homogénéité de celles-ci et faciliter les déplacements et le travail de groupe. « On veut éviter les risques de propagation, préserver la facilité de communiquer dans les classes. Les contacts « visage à visage » sont importants. Nous avons ainsi suivi les recommandations des enseignants que nous avons consultés », a commenté Jean-François Roberge.
Le port du masque demeure recommandé, mais non obligatoire dans le préscolaire et dans les centres de la petite enfance. La distanciation ne s’y applique pas.
Transport scolaire
« Le port du couvre-visage pour les 10 ans et plus demeure obligatoire dans le transport scolaire, comme il l’est dans le transport public, par souci de cohérence », indique monsieur Roberge.
Autres mesures
« Les nouvelles mesures ne viennent pas remplacer les précédentes, elles s’y ajoutent. Par exemple, il demeure pertinent d’avoir des accès par différentes portes, afin que les élèves ne se côtoient pas; de modifier les horaires pour éviter que tout le monde parte et arrive en même temps; de faire des horaires de récréation un peu séparés; le lavage des mains; l’utilisation du gel désinfectant; tout ça reste, car ça a fait ses preuves », rappelle le ministre de l’Éducation.
Parents et enseignement à distance
Au cas où une école devrait être fermée rapidement en raison d’une contagion et dans d’autres circonstances, comme une personne affectée par la COVID-19 dans la cellule familiale, le ministre a promis aux parents l’accès à l’éducation à distance, par visio-enseignement.
« Je sais que beaucoup de parents sont confiants, qui ont hâte de que leurs jeunes retournent à l’école dans un cadre scolaire, prennent une routine sécurisante. Mais je sais aussi qu’il y en a d’autres aussi qui sont très inquiets. Je veux dire à ces familles que vos enfants ont droit à l’enseignement à distance. On ne vous dit pas de faire de l’enseignement à la maison, on dit que vous avez droit à l’enseignement à distance (NDLR : selon certaines conditions). Les centres de services scolaires vous garantiront un service d’éducation supervisé par des enseignants qui donneront des cours à distance et seront disponibles. »
« Ça pourrait être sur de longues périodes, mais nous voulons prendre soin des personnes vulnérables », a poursuivi le ministre de l’Éducation. Monsieur Roberge a aussi promis une uniformité dans la diffusion des informations gouvernementales aux parents de tout le Québec dès maintenant. Les intéressés pourront en apprendre davantage à Québec.ca/rentrée.
Amélioration du bilan
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a ajouté : « La situation a évolué depuis juin et des ajustements étaient nécessaires. Avec la connaissance que nous avons, nous pouvons faire ces changements, parce que nos connaissances du virus ont évolué énormément. Ce plan a été élaboré sur la base des recommandations de la Santé publique. »
Celui-ci a précisé que les systèmes de mise à jour informatiques du gouvernement sur la situation de la pandémie ont été améliorés. « Tout sera en place dans les prochaines heures. »
Il a aussi annoncé que le bilan sur l’évolution de la pandémie est positif, aujourd’hui. « On y fait état de 98 nouveaux cas et c’est la première fois depuis un mois que nos cas sont inférieurs à 100 nouveaux cas quotidiens. Chaque cas est un cas de trop, mais dans les circonstances, on doit se féliciter. Aussi, le dépistage va bien. On a atteint une journée de 18 000 tests par jour. Ça aussi, c’est une bonne nouvelle. »