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Nouvelle de 18 h

Les cours de musique ne sont pas menacés

(Photo: Unsplash photos)

Le Centre de services scolaire des Phares (CSSDP) dément la rumeur à l’effet qu’il aurait dû mettre de côté la formation musicale, entre autres à l’école Paul-Hubert, en raison de la crise du coronavirus.

Comme c’est souvent le cas, le journal le soir a reçu ces derniers jours le message d’un lecteur qui déplorait cette coupure de services et voulait alerter la population.

« Le Centre de services des Phares vient d’annoncer que les cours de musique en secondaire 3, 4 et 5 sont éliminés de l’horaire cette année. Raison : la COVID-19. Impact à venir pour des années. C’est là que le Cégep recrute des élèves en musique. C’est la voie à suivre par la suite pour étudier à l’université et obtenir un baccalauréat en enseignement de la musique. La culture fout le camp », écrivait l’auteur de ce message.

Bien maintenus

« Je vous confirme que les cours de musique sont bien maintenus dans les établissements scolaires. L’horaire des cours a dû être changé afin de s’adapter aux différentes mesures demandées par le Ministère et la direction de la Santé publique. À l’école Paul-Hubert, les élèves qui étaient inscrits en option musique ont pu garder leurs cours, qui auront lieu dans l’amphithéâtre afin de respecter toute les consignes sanitaires », affirme la conseillère en communication à la Direction générale du CSSDP, Zoé Ross-Lévesque.

Zoé Ross Lévesque (Photo: courtoisie)

Pour celle-ci, la confusion chez certains parents ou enseignants vient peut-être du fait qu’on a apporté des changements à la façon de faire habituelle.

« C’est sûr que nous avons dû faire des ajustements en raison de la crise sanitaire. Il va encore y avoir des activités, une harmonie; non pas dans les classes, mais bien dans l’amphithéâtre. Les informations qui circulent ne sont pas fondées. J’ai été bien surprise d’entendre ça. Le Centre de services scolaire recherche le bien-être des élèves et fait tout en son pouvoir pour maintenir la formation musicale, afin que les élèves puissent cheminer aussi sur le plan culturel », poursuit madame Ross-Lévesque.

Au Cégep

Cette information sur les cours de musique au secondaire, même non fondée, avait de quoi mettre la puce à l’oreille à ceux qui défendent la culture, car le Cégep de Rimouski annonçait pour sa part en juin dernier qu’il devait suspendre les admissions au programme de Musique Jazz Pop pour la rentrée de cette année.

« Cette décision est due à une problématique récurrente dans la formule de calcul attribuant les ressources enseignantes du programme. Malheureusement, c’est un problème connu depuis longtemps et spécifique à ce programme », explique un communiqué du Cégep.

« C’est une situation qui ne nous plait pas du tout. Il faut comprendre que la formule de calcul qui est utilisée et la nature même de notre programme ne sont tout simplement pas alignées. Le programme Musique Jazz-pop est singulier et c’est ce qui fait sa qualité et sa distinction. Nos enseignantes et nos enseignants ont des spécialités très pointues et ceux-ci relèvent de notre partenaire, le Conservatoire de musique de Rimouski. De notre côté, ce sont l’organisation pédagogique et le recrutement qui sont sous notre responsabilité. La réalité que nous vivons, c’est que nos étudiantes et nos étudiants musiciens ont des parcours atypiques qui s’échelonnent sur plus de deux années », déclarait le directeur général du Cégep, François Dornier.

 À la tâche

« Ce programme est un réel fleuron pédagogique de développement musical. Son importance est indéniable et c’est une fierté pour le Cégep de contribuer à la vitalité culturelle de la région. C’est important pour moi de rassurer tout le monde et de souligner que nous avons déjà des discussions bien entamées avec le ministère. Nous avons déterminé des solutions et il est prévu d’y travailler dès le début de l’automne. Nous avons la ferme intention de régler cette problématique pour ne plus revivre cette situation à l’avenir, mais tout cela prend du temps et de la rigueur. Le Conservatoire, le ministère et le Cégep sont déjà à la tâche », ajoutait monsieur Dornier.

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