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Nouvelle de 17 h

«Québec devrait se préoccuper aussi de l’abattoir de Luceville»

Pour le bien des producteurs agricoles
(Photo courtoisie Abattoir de Luceville)

Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, se réjouit de la nouvelle à l’effet que l’UQAR pourrait bientôt former des médecins vétérinaires ici, mais il y a un mais…

La future formation des vétérinaires, dont la première cohorte est prévue pour 2022, viendra sûrement rassurer, entre autres, les producteurs agricoles face à la pénurie de vétérinaires, mais le monde agricole régional a besoin d’au moins une intervention additionnelle de la part du gouvernement du Québec, selon le député LeBel.

« Nous avons eu une très belle annonce ce matin, avec deux ministres, mais nos producteurs agricoles ont aussi d’autres besoins. Cela rend encore plus important de consolider notre seul abattoir régional, celui de Luceville qui connaît des moments d’incertitude. La consolidation des activités actuelles de cet abattoir pourrait également avoir un effet d’entraînement pour l’abattage des volailles, dans une installation fixe ou mobile. Pour vous donner un exemple de certains non-sens, les volailles produites et consommées ici doivent être abattues à l’Île d’Orléans et cela peut affecter leur qualité », affirme monsieur LeBel.

« Je pense que la nouvelle d’aujourd’hui vient donner des arguments supplémentaires pour consolider l’Abattoir de Luceville et peut-être trouver une solution pour assurer sa pérennité », ajoute le député.

Harold LeBel (Photo: courtoisie)

La demande est là

« Notre problème, c’est qu’on manque de personnel. Nous avons présentement plus de demande que ce que nous sommes capables de produire. Nous sommes présentement 12 employés, mais nous avons déjà été 23. Il faudrait idéalement revenir au stade où on s’est déjà rendu : une équipe qui abat et une équipe qui s’occupe du désossage. Actuellement, c’est la même équipe qui se charge de ces deux tâches », note le copropriétaire de l’Abattoir de Luceville, Carol Bernier.

Pas les moyens de le perdre

« La Fédération régionale de l’Union des producteurs agricoles (UPA) travaille sur ce dossier depuis quatre ans et demi. C’est une entreprise privée. On sait qu’il n’y a pas de relève au sein de cette entreprise et on se dit qu’il ne faut pas perdre cet acquis. Nous avons amorcé des démarches avec la Société d’aide aux collectivités (SADC) de La Mitis, mais nous n’avons pas eu de nouvelles depuis un certain temps. Nous voulons démarrer une coopérative de solidarité », soutient le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis.

Le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis. (Photo Alexandre D’Astous – Journal Le Soir)

« S’il y a des gens de la région qui tiennent à cet abattoir et qui se manifestent, nous serions prêts à nous y associer pour faire l’acquisition de l’Abattoir de Luceville. Nous avons toute une chaîne de services qui en dépend. De plus, on sait qu’avec la COVID-19, il y a un engouement pour l’alimentation de proximité et c’est une opportunité qui fait en sorte qu’on n’a pas besoin de perdre cet abattoir. Au moment où on se parle, il y a toutes sortes de choses sur la table, mais aussi beaucoup d’inconnu », poursuit monsieur Marquis.

Ce dernier annonce qu’une rencontre importante impliquant plusieurs organisations du secteur agricole doit avoir lieu le 10 septembre et que ce dossier devrait faire partie des discussions.

« Je suis un peu fatigué de travailler en l’air sur ce projet. Un moment donné, il faudra que ça se règle. Ça retarde la mise en marché de nos produits. C’est toute une chaîne qu’il faut éviter de perturber. Ça crée du mécontentement et c’est préférable que ça n’arrive pas », fait enfin savoir Gilbert Marquis.

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