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La crise de la COVID-19 gérée par région avec un système d’alerte

«Nous voulons aider la population à se responsabiliser»
Le ministre Christian Dubé. (Photo: capture d’écran)

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a confirmé en point de presse ce matin que la supervision de la lutte contre la propagation de la COVID-19 allait maintenant être faite par région et à l’aide d’un système d’alerte.

« Nous vous présentons un outil qui va guider nos actions et qui va guider nos décisions dans les prochains mois. Je parle d’un système d’alerte qu’on a baptisé système d’alerte régional et d’intervention. Notre gouvernement vise deux objectifs très importants : ce qu’on entend depuis la première vague, c’est d’avoir une meilleure prévisibilité. Être capable de savoir ce qui s’en vient. Le deuxième objectif est d’aider la population à se responsabiliser », a affirmé monsieur Dubé en point de presse, à 10 h 30.

Retourner au confinement

« Personne ne veut retourner à un confinement comme celui du printemps dernier. Le système développé va permettre à la population de nous suivre et aux entreprises, aussi. Il y a eu des impacts économiques et sur notre système de santé. La prévisibilité est importante. On part du principe que les consignes de base sont notre nouvelle normalité. Il y a eu un confinement important et au cours de l’été, on a remonté. Nous sommes dans cette nouvelle normalité avec des hauts et des bas », a-t-il poursuivi.

« On sait que le virus n’évolue pas partout de la même façon et que le respect des consignes sanitaires n’est malheureusement pas suivi dans toutes les régions de la même façon. Le système a quatre paliers, justement pour être capable d’avoir de la prévisibilité. Le palier vert est la vigilance. Le palier jaune est la pré alerte. Le palier orange est l’alerte modérée et le palier rouge est l’alerte maximale, où on ne veut vraiment pas aller », a précisé le ministre de la Santé et des Services sociaux.

Critères

« Le deuxième palier est le premier signal d’alarme. Il veut dire que la transmission commence à s’accroître. Il y a déjà des régions dans le jaune. Les deux derniers paliers sont une intensification progressive. On doit parler aussi des critères. Il y a plusieurs facteurs qui vont nous permettre de suivre l’évolution de la pandémie et nous serons très transparents », a-t-il expliqué.

Les critères en question sont la situation épidémiologique, le contrôle de la transmission et la capacité du système de soins.

« Il y aura aussi des analyses qualitatives qui viendront compléter ces indicateurs. Nous avons donc une multitude de facteurs à interpréter en fonction des enquêtes qui se font sur le terrain. Nos critères de base vont nous aider à venir voir les choses et à établir des tendances. Quand on parle du fameux nombre de cas par million, c’est une tendance », a rappelé Christian Dubé.

Messages clairs

« Ça va envoyer des messages très clairs aux gens qui nous suivent. Une approche par palier, si on passe du vert au jaune, par exemple, ça peut vouloir dire qu’on pourrait avoir des mesures supplémentaires, comme d’augmenter le contrôle de l’accès à certains lieux publics. À partir du palier orange, on pourrait réduire le nombre de personnes dans les rassemblements privés et au palier rouge, on serait plus drastique. Il pourrait y avoir d’autres mesures pour freiner la transmission », a prévenu le ministre.

« J’aimerais parler ici aux élus municipaux. Il y a eu beaucoup de collaboration entre les directions de Santé publique régionales et les élus municipaux. À la lumière d’où on est en ce moment, je pense qu’il faudra reprendre ces discussions. Ces élus municipaux seront contactés dans les prochaines heures pour leur expliquer en détail le modèle de système d’alerte », a aussi indiqué monsieur Dubé.

Pour ceux qui en douteraient

« En conclusion, pour ceux qui en douteraient, le virus est vraiment là, encore présent. La contamination est communautaire. Elle se propage dans nos milieux de vie, nos milieux de soins et dans nos écoles. Le gouvernement va se concentrer à sécuriser nos milieux de vie pour qu’on reprenne une vie normale. Par contre, nous sommes tous, chacun, responsables de nos actes pour que le virus se propage le moins possible. En restant dans le vert, en respectant les consignes sanitaires, on empêche le virus de se s’infiltrer. On s’assure de pouvoir continuer nos activités avec une relative normalité. La solution est entre nos mains. Tous les Québécois ont le pouvoir de combattre le virus et chacun peut faire la différence. »

La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, pourrait annoncer dans les prochaines heures de nouvelles mesures coercitives qui viendront appuyer le nouveau plan de lutte à la COVID-19.

Monsieur Dubé a révélé qu’au moins deux ministres sont en isolement en raison d’un contact avec une personne infectée.

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