Une situation beaucoup moins périlleuse qu’au début du mois
Le directeur régional de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, le Dr Sylvain Leduc, a tracé le portait de la situation actuelle de la pandémie de la COVID-19 de la région, une situation beaucoup moins périlleuse que ce qu’elle lassait présager le 4 décembre au moment ou l’Ouest du territoire est passé en zone rouge.
« Nous avons pu reprendre le contrôle dans la région avec un taux de huit cas par 100 000 habitants alors qu’il était de 14 au début du mois et qu’il est présentement de 21 au Québec. Notre situation s’est stabilisée pour les cas, mais les hospitalisations sont en hausse. Elles étaient à sept ce matin et présentement à six alors qu’on variait entre zéro et une au début du mois », indique le Dr Leduc, qui explique une partie du renversement de la situation par la bonne collaboration des gens.
Excellente collaboration de la population
« Je veux remercier les gens, car ça aurait pu être pire. Les gens ont bien collaboré à nos demandes. Ils se placent en isolement quand on leur dit de le faire. La réponse à nos appels au dépistage a été excellente. Les gens se sont déplacés. Les gens répondent quand on les appelle lors de nos enquêtes épidémiologiques », précise le Dr Leduc.
Retour en zone orange le 11 janvier?
En tenant compte de cette belle amélioration, est-ce qu’on peut envisager un retour en zone orange le 11 janvier? « Moi aussi j’ai hâte de voir la situation au 11 janvier. Si on continue sur cette lancée, ça va nous aider. Il faudra que notre situation soit la plus favorable possible. Un retour en zone orange est possible, mais ça dépend de plusieurs facteurs. Par exemple, la situation du reste du Québec peut avoir des impacts sur nous alors que nous pourrions être appelés à collaborer avec nos hôpitaux », mentionne le spécialiste.
Bientôt les premiers vaccins dans la région
Les premiers vaccins dans la région seront administrés d’ici la fin du mois de décembre. Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, en fera l’annonce en fin de journée. La clientèle des CHSLD et le personnel de ces établissements seront les premiers à bénéficier du vaccin.
Le Dr Leduc signale qu’il y a présentement 18 éclosions au Bas-Saint-Laurent, la plupart issus de milieux privés ou de travail. « Le télétravail imposé par le gouvernement devrait nous aider. Ça prend encore un effort collectif. Le virus existe et il circule. Aucun acte de délinquance n’est justifié. Les policiers seront très présents dans le temps des Fêtes pour s’assurer du respect des consignes », lance celui qui précise que le retour en orange le 11 janvier des zones oranges devenues rouges cette semaine, comme le KRTB, n’est pas automatique. « Chaque cas sera réévalué ».
Enfin, la situation des écoles au Bas-Saint-Laurent est bien meilleure que celles du reste du Québec. « Nous avons eu des cas, mais la plupart n’ont pas été contaminés à l’école », souligne le Dr Leduc.