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Le Bloc Québécois appelle à la prudence face à la nouvelle souche du coronavirus

Les marchandises expédiées depuis le Québec sont en diminution. (Photo: Unsplash photos)

Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et la députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, prennent acte de la décision du premier ministre Trudeau d’interdire l’accès aux sols canadien et québécois des vols en provenance du Royaume-Uni.

En revanche, ils insistent sur le fait que l’annulation des vols en provenance du Royaume-Uni pour une période de trois jours est peu utile et sous-estime le risque que cette variante du virus pose. Le Bloc Québécois demande aussi au gouvernement de considérer l’application de la mesure à l’ensemble de l’Europe, de garder les autres territoires sous observation, et de resserrer les directives ainsi que leur application aux points de transit entre les États-Unis et le Canada.

Suspendre les vols

En effet, dimanche, le Bloc Québécois demandait au gouvernement canadien de suspendre les vols en provenance du Royaume-Uni vers le territoire du Québec et du Canada à titre de mesure préventive alors qu’émerge à une inquiétante vitesse une variante du coronavirus causant la COVID-19.

Tout en soulignant sa compassion pour les citoyens d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande du Nord, Yves-François Blanchet indiquait alors que nous commençons à peine à recevoir de trop petites quantités des vaccins développés, qu’il y a encore trop de gens vulnérables et de vies en péril pour exposer le Québec et le Canada à cette nouvelle version du virus.

Imprudent

« Le gouvernement Trudeau a été imprudent au début de la pandémie, attendant de précieuses journées avant d’imposer aux pays européens d’abord et aux États-Unis ensuite, des restrictions de voyage, d’ailleurs appliquées de façon très incertaine. Il fallait fermer l’accès au Canada aux vols en provenance du Royaume-Uni, oui, mais trois jours ne suffiront pas. Alors qu’on demande de 10 à 14 jours de quarantaine aux gens susceptibles de porter le virus, nous en savons maintenant bien assez sur le virus pour éviter de sous-estimer la menace qu’il représente. La coordination et les relations diplomatiques sont beaucoup moins importantes dans l’immédiat que des mesures de protection dont tous comprendront le bien-fondé. Il ne faut pas que des voyageurs croient que dans trois jours, tout sera revenu à la normale, mais ça ne le sera pas », insiste-t-il.

Yves-François Blanchet. (Credit: Bernard Thibodeau, House of Commons Photo Services Xavier Barsalou-Duval)

Message ambigu

Pour sa part, la députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia et porte-parole en matière de Sécurité publique, Kristina Michaud, rappelle qu’en mars, il a fallu que la Ville de Montréal prenne en charge l’accueil au débarquement des passagers en provenance de partout vers Montréal-Dorval parce que le gouvernement canadien manquait à son devoir.

Kristina Michaud (© HOC-CDC Credit: Bernard Thibodeau, House of Commons Photo Services)

 « Le gouvernement ne doit pas répéter la même erreur. Si cette version du virus est aussi contagieuse qu’on le découvre, il faut prévoir une période beaucoup plus longue. Et les gens doivent le savoir bien à l’avance. Le message ambigu et imprudent que le gouvernement envoie nous fait trop penser aux premières semaines de la pandémie alors que les délais ont pu avoir de graves conséquences. Nous invitons le ministre Blair à prolonger maintenant la période de suspension des vols, restreindre plus fermement l’accès à la frontière et assurer la sécurité de tous les points d’accès frontaliers », déclarait-elle.

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