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Faits divers

Rétrospective-février 2020: Rimouski face à une poursuite de 4,1 M$

Dossier de l'ancien centre commercial Cooprix
Le site de l’ancien centre commercial Cooprix, alors qu’il y avait encore des bâtiments sur les lieux. (Photo: Pierre Michaud-archives)

Le 26 février 2020, la poursuite de la compagnie Centre commercial de Rimouski, une division de Steckmar, accentuait la pression sur la Ville de Rimouski dans le litige judiciaire qui les opposent depuis janvier 2017.

La compagnie accuse la Ville de lui avoir caché que le terrain avait été jadis occupé par un dépotoir, après qu’elle eut demandé des travaux de décontamination préalables à une transaction. La Ville soutient que les analyses de sol et autres études faisaient partie des documents transmis à la compagnie lors des discussions pour l’acquisition du terrain de l’ancien centre commercial Cooprix.

Au moment d’écrire ces lignes à la fin de décembre 2020, le litige n’est toujours pas réglé.

Rimouski souhaitait y loger le projet de nouvel hôtel de la chaîne Riôtel de Matane et avait acquis ce terrain pour ficeler le projet en faveur du promoteur. La Ville avait déposé une offre d’achat pour le terrain en 2016. Ce projet est tombé à l’eau en raison notamment des délais causés par le litige.

Après la vente à la Ville, celle-ci a demandé la décontamination du terrain et le vendeur prétendait qu’elle lui avait caché ce problème. Les immeubles ont été démolis et le terrain a été décontaminé mais plus rien, depuis.

Réclamations augmentées

Radio-Canada annonçait en début de semaine que la poursuite de Steckmar se chiffre maintenant à 4,1 M$, si on soustrait le prix de 3,2 M$ que la Ville a payé pour le terrain, pour le projet d’hôtel. La compagnie ne réclamait au départ que 63 000 $ et l’annulation de l’offre d’achat et de l’acte de vente.

Les remboursements demandés à ce jour concernent les frais de décontamination du terrain, les frais encourus avec le terrain entre 2007 et 2017, le rendement qu’elle aurait obtenu sur l’argent payé pour obtenir le terrain.

Pas de commentaire

Invités à commenter et à expliquer les enjeux de cette poursuite, le directeur général de la Ville, Claude Périnet, et le maire, Marc Parent, ont décliné cette offre.

La réponse nous est parvenue du Service des communications : « Nous n’accorderons pas d’entrevue sur le sujet pour l’instant. Tout ce que nous pouvons dire pour le moment, c’est que les procédures suivent leur cours. »

Préoccupation majeure

Ce dossier est une préoccupation majeure pour les intervenants socio-économiques, car le terrain situé à l’extrémité Est de la rue Saint-Germain se dans à un carrefour stratégique, près du boulevard Jessop. Un projet majeur dans ce secteur contribuerait à la revitalisation du centre-ville.

Le journal le soir a appris que les parties sont en discussions pour tenter d’en arriver un arrangement ou à réduire les charges, sous la supervision d’un juge qui agit comme médiateur. La note de frais juridiques de la Ville risque d’être salée pour les contribuables.

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