Réponse positive à la demande d’accès aux bibliothèques
Rimouski fait preuve de générosité et d’ingéniosité selon Michel DubéL’intervention du coordonnateur d’Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, au sujet de l’isolement grandissant des personnes en situation de pauvreté, dans les pages du journal le soir, hier, semble avoir porté fruits.
Monsieur Dubé déplorait le fait qu’une disposition du décret d’urgence sanitaire du gouvernement du Québec permettait à la Ville de Rimouski (comme aux autres) d’ouvrir spécialement les portes de ses bibliothèques aux étudiants, mais pas aux personnes démunies. Il confirme au journal que selon ses informations, la Ville s’apprête à confirmer officiellement que les mêmes mesures spéciales leur seront consenties.
Le problème, selon Michel Dubé, étant que les services disponibles à la bibliothèque Lisette-Morin, au centre-ville, notamment, surpassent de loin le simple prêt de livres et qu’ils sont très utiles aux personnes en situation de pauvreté.
Besoins
« Il y a des postes Internet où on peut obtenir des informations et des services. Il y a plein de gens qui sont en démarche de réinsertion sociale et qui n’ont pas les moyens d’avoir Internet. Les gens y allaient de plus en plus et c’était rendu quotidien. J’ai été témoin de la hausse de l’achalandage à partir du moment où les services sont devenus gratuits. C’était devenu un lieu qui contribuait à réduire l’isolement social, avant le resserrement des mesures sanitaires », signale monsieur Dubé.
« La Ville de Rimouski a fait ses efforts et elle a trouvé un moyen de permettre l’accès à ses services à des personnes qui n’ont pas Internet chez elles, notamment, dans toutes ses bibliothèques, selon certaines conditions. Je dois dire que je suis très heureux de la générosité et de la créativité dont fait preuve la Ville de Rimouski pour les personnes défendues par Action populaire Rimouski-Neigette », constate Michel Dubé.
Étudiants vs pauvreté
« La seule chose que je trouve triste dans ce dossier, c’est qu’on dirait que les gens en général semblent se dire « oui c’est normal », répondre rapidement dans l’affirmative quand c’est pour les étudiants, mais qu’il faut, encore et toujours, revendiquer quand c’est pour les personnes en situation de pauvreté. C’est ce qu’on a fait hier avec le concours du journal le soir et ça s’est aussi propagé ailleurs dans la province. Il me semble que les gouvernements de tous les niveaux devraient « allumer » plus que ça. Ceci étant dit, je n’envie pas les étudiants. D’ailleurs, bon nombre d’étudiants sont en situation de pauvreté ou de famille à faible revenu », ajoute le travailleur communautaire.
Si Rimouski peut le faire, constate monsieur Dubé, les autres municipalités et villes du Bas-Saint-Laurent peuvent en faire autant.