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Nouvelle de 19 h

Le film d’une cinéaste originaire de la région présenté en première mondiale à Sundance

La cinéaste Annie-St-Pierre a grandi à Rivière-du-Loup. (Photo courtoisie)

Grand honneur pour la cinéaste originaire du Bas-Saint-Laurent, Annie St-Pierre, dont le dernier court métrage Les Grandes Claques sera présenté en première mondiale le 28 janvier au réputé festival de Sundance où il a été sélectionné en compétition officielle.

« C’est stimulant et relaxant à la fois de voir son travail reconnu par une sélection dans un grand festival. Ça m’ouvre plein de portes au sein de la communauté internationale du cinéma indépendant », commente la cinéaste originaire de Saint-Pascal et ayant grandi à Rivière-du-Loup, à quelques jours de la première.

La cinéaste avait ce film depuis longtemps dans ses tiroirs. « J’ai été encouragé par les filles de Colonelle film à aller de l’avant », précise-t-elle.

Lilou Roy-Lanouette (Photo courtoisie Étienne Roussy)

L’histoire du court métrage se passe à travers le regard d’une jeune protagoniste (Lilou Roy-Lanouette) et de son père Denis (Steve Laplante). « Le film présente avec sensibilité et humour les difficultés et les choix qu’impose la solidarité entre parent et enfant à une époque, en 1983, où les familles recomposées étaient de rares exceptions. On y découvre un jeune qui arrive à la fin de l’enfance et un parent en difficulté. Je me suis attardé sur ce moment du passage de l’enfance aux préoccupations de la vie d’adulte », explique la cinéaste.

Une belle carrière

Annie St-Pierre a écrit et réalisé plusieurs films dont Migration amoureuse (2007), récipiendaire du prix du Meilleur espoir documentaire Pierre Perreault et le long métrage Fermières (2013) présenté aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) et largement diffusé en salles à travers le Québec.

Annie collabore également en tant que conseillère à la scénarisation, directrice de casting, actrice ou productrice avec des réalisateurs qui l’inspirent, dont Matthew Rankin, Denis Côté et Monia Chokri.

« Je suis partie de Rivière-du-Loup à 17 ans pour aller étudier en cinéma. Je reviens le plus souvent possible dans la région où je compte encore plusieurs parents et amis, dont mon père qui est toujours à Saint-Pascal.  J’ai toujours aimé raconter des histoires. C’est en travaillant dans un vidéoclub de Rivière-du-Loup que j’ai affiné ma culture cinématographique. Le propriétaire, Daniel Pomerleau, ne faisait pas venir seulement des « blockbuster ». On avait des films sous-titrés provenant de plusieurs pays ».

Annie St-Pierre attend avec impatience de pouvoir recommencer à tourner. « Le projet est entièrement financé depuis un an, mais la pandémie nous empêche de tourner. Cela me donne plus de temps pour écrire un métrage de fiction on y retrouvera assurément des paysages du Bas-du-Fleuve ».

Festival de Rivière-du-Loup

Annie St-Pierre fait partie du conseil d’administration du festival vu dans la tête de…présenté du 4 au 7 février à Rivière-du-Loup. « Je suis fière et épatée de la programmation de cette année. Acheter vos passeports vous en aurez beaucoup plus que pour votre argent », assure-t-elle.

Colonelle films

Colonelle films se consacre à la production de courts et longs métrages de fiction et documentaire. Leur premier film La coupe (2014) de Geneviève Dulude-De Celles a d’ailleurs remporté le Grand prix du jury à Sundance pour le meilleur court métrage international.

Le prochain festival de Sundance aura lieu du 28 janvier au 3 février.

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