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Nouvelle de 18 h

L’avenir du transport régional par autocar pourrait se jouer cette semaine

«À qui le tour après la Gaspésie?» -Michel Dubé
(Photo Orléans Express-Facebook)

L’avenir du transport régional par autocar dans l’Est du Québec pourrait se jouer mercredi prochain, alors que le président Kéolis Canada, Pierre-Paul Pharand, doit rencontrer le ministre des Transports, François Bonnardel, auquel il demandera une assistance financière.

L’entreprise propriétaire de la ligne Orléans Express menace de cesser de desservir le territoire situé à l’Est de Rimouski à partir du 7 février si elle n’obtient pas d’aide financière de la part de Québec, invoquant notamment une baisse d’achalandage majeure attribuable à la crise du coronavirus et à l’état d’urgence sanitaire. La direction de l’entreprise va jusqu’à dire que sa pérennité est menacée.

C’est toute la Gaspésie qui est menacée de perdre un autre service de transport. Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a organisé une conférence téléphonique avec ses collègues péquistes régionaux et le président de Keolis, jeudi dernier.

« J’en appelle au gouvernement du Québec d’être attentif à la demande, implore Pascal Bérubé. On souhaite que l’entreprise puisse être écoutée pour maintenir le service. La date est arrêtée, le scénario aussi. Ils ne sont plus en mesure de continuer sur le plan financier », rapportait le quotidien Le Soleil, hier.

Économie et environnement

« On parle de la Gaspésie, mais ce sont toutes les liaisons régionales qui sont menacées si on laisse passer ça. À qui ce sera le tour parmi les régions du Québec, après la Gaspésie? Le transport par autocar est un service essentiel pour les personnes en situation de pauvreté. Le transport est toujours un poste budgétaire important pour les ménages. En plus, ce n’est pas qu’une question économique, c’est aussi une question environnementale. Si le transport en autocar disparaît, ça va favoriser une augmentation de la circulation automobile et générer davantage de gaz à effet de serre », estime le coordonnateur d’Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé dans un entretien avec le journal le soir, cet après-midi (dimanche).

Société d’État?

Celui-ci va plus loin. Il est d’accord avec une proposition de Québec Solidaire demandant que le transport collectif soit pris en charge par une société d’État.

« Je demande pour ma part non seulement au gouvernement du Québec d’être attentif aux demandes de Keolis, mais surtout à tous nos élus régionaux, de tous les niveaux, de se mobiliser dès maintenant pour que nous investissions davantage dans le transport collectif comme société. Nous faisons affaire avec une entreprise privée qui demande sans cesse l’aide du gouvernement quand ses affaires vont mal, alors aussi bien nationaliser ce service essentiel. Ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de se payer une automobile, mais les déplacements sont souvent une nécessité », tranche monsieur Dubé.

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