Le Syndicat des enseignants de la région de la Mitis vote en faveur de la grève
Réuni en assemblée générale les 25 et 27 janvier dans le contexte du renouvellement de la convention collective de ses membres, le Syndicat des enseignants de la région de la Mitis (SERM) confirme que ses membres se sont prononcés en faveur de la tenue d’une grève, équivalant à cinq jours, exercée au moment jugé opportun.
À 77% pour les membres du Centre des services scolaire de Monts-et-Marées et à 50,16% pour ceux du Centre de services scolaires des Phares, les membres du syndicat réunis expriment leur mécontentement dans le contexte des négociations du secteur public.
Offres du gouvernement jugées insultantes
Devant l’impasse aux tables de négociations causée par des offres du gouvernement jugées insultantes, les membres du syndicat envoient un message clair au gouvernement sur la véritable crise des conditions de travail qui est vécue sur le terrain. « Ce qui se passe sur le terrain est inacceptable. On doit commencer à parler de délestage en éducation également. Quand on est forcé de choisir quel élève aura accès à des services à cause de manque de personnel, moi j’appelle ça du délestage. Si on veut attirer des gens en éducation, c’est le temps de bien les traiter parce que la pénurie que l’on vit va continuer de s’accentuer », lance le président du SERM, Jean-François Gaumond.
Rappelons qu’en décembre dernier, une publication de statistique Canada confirmait le retard salarial de 14 % des enseignantes québécoises par rapport à la moyenne canadienne. Quant à lui, l’Institut de la statistique du Québec confirmait en novembre que la rémunération globale des employés de l’État québécois accuse un retard de 9,2 % par rapport aux autres salariés du Québec.
Les syndicats affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont le mandat de tenir des votes de grève jusqu’à la fin du mois de janvier, conformément au mandat adopté dans le cadre de leur conseil général des négociations.