Nouvelle de 18 h > Val-Neigette aurait célébré ses 60 ans aujourd’hui
Nouvelle de 18 h

Val-Neigette aurait célébré ses 60 ans aujourd’hui

Val-Neigette dans ses premières années. La photo est prise depuis la première pente-école, qu’on remontait à l’aide d’un câble. (Photo: Rita Chevron, Collection du Musée régional de Rimouski, don de Richard Saindon)

Alors que les centres de sports d’hiver Val d’Irène, dans la vallée de la Matapédia, et Mont-Saint-Mathieu, dans les Basques, semblent bien fonctionner depuis qu’ils sont des propriétés publiques, Val-Neigette, à Rimouski, de propriété privée, est fermée pour une troisième saison consécutive.

Le 29 janvier 1961, la station ouvrait ses portes au public. Le livre « Chronique du Bas-Saint-Laurent » de notre collègue chroniqueur d’histoire du journal le soir, Richard Saindon, le rappelle.

« L’inauguration du centre de ski de Sainte-Blandine le 29 janvier 1961 change la vie de bien des amateurs de sports d’hiver. Sept mois auparavant, le 2 mai 1960, les Rimouskois Rémi Larose, Jacques Ringuet, Gérald Lévesque, Claude Lepage, Carol Brillant, Joseph Bérubé et Jean-Hugues Bellavance obtiennent une charte leur permettant d’ouvrir un centre de ski sur le mont Blanc à Sainte-Blandine », écrit monsieur Saindon.

Le nom de Val-Neigette sera retenu un peu plus tard.

Rémi Larose, un des fondateurs de Val-Neigette, vers 1968. (Photo: Rita Chevron, Collection du Musée régional de Rimouski, don de Richard Saindon)

Entreprises publiques mieux équipées

Pour en revenir aux centres de sports d’hiver des Basques et de la Vallée qui sont de propriété publique, une autre MRC, celle de La Mitis, s’apprête à en faire autant en acquérant le Parc du Mont-Comi. Une offre d’achat doit être déposée d’ici la fin de l’année. Les stations de ski privées, comme le Mont-Comi actuellement, n’ont pas droit aux subventions du gouvernement provincial pour le développement touristique, mais les stations publiques, oui.

Ce qui fait que les stations publiques peuvent se payer des équipements plus récents et plus modernes. Cela peut faire une grande différence dans leur attractivité. Par exemple, une station ayant un système d’enneigement plus récent a besoin de moins de froid (-2 degrés Celsius) qu’un système de 20 ou 30 ans (-10 degrés Celisius). On peut donc ouvrir plus tôt dans la saison, si on est bien équipé.

Val-Neigette est fermée depuis trois ans. Cette photo a été captée lors de la dernière journée d’opérations. (Photo: Pierre Michaud-archives)

Pourquoi pas Val-Neigette?

Alors, si ça vaut pour la Matapédia, pour les Basques et potentiellement pour La Mitis, pourquoi la MRC Rimouski-Neigette ne prendrait-elle pas les devants pour acquérir et relancer Val-Neigette?

Selon le préfet de la MRC Rimouski-Neigette, Francis Saint-Pierre, deux problèmes se posent.

« La volonté du propriétaire de trouver un acheteur et de s’entendre ne semble pas là. J’ai rencontré les membres de deux groupes qui ont fait des démarches avec les propriétaires de Val-Neigette (famille de Raynald Dufour) et c’étaient des gens très sérieux et dotés des moyens pour atteindre la rentabilité. Ils se sont fait « virer de bord ». Pour faire une transaction, ça prend un acheteur, mais ça prend aussi un vendeur », estime monsieur Saint-Pierre.

Initiée par la Ville

Autre élément, comme Rimouski est une ville centre forte pour une MRC comme Rimouski-Neigette et représente 87% de la population et du financement de celle-ci, rien ne pourrait se faire sans son assentiment.

« Je le dis depuis le début : il faudrait une démarche initiée par la Ville de Rimouski. Ce n’est pas un secret : il faudrait que les élus de Rimouski se prononcent et si c’était le cas, on regarderait les possibilités. On ne tiendra jamais de discussions là-dessus si ce n’est pas le cas. »

L’administration rimouskoise actuelle du maire Marc Parent, en fin de mandat, n’entreprendra visiblement aucune démarche à ce sujet dans les prochains mois. Toutefois, l’arrivée d’un nouveau groupe d’élus en novembre 2021 pourrait changer la donne. Monsieur Parent a déjà indiqué au journal que des deniers publics ne devraient pas à être investis dans une entreprise privée.

Le propriétaire de Val-Neigette, Raynald Dufour, n’était pas disponible pour répondre à nos questions, au moment d’écrire ces lignes en après-midi, vendredi.

Facebook Twitter Reddit