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Économie

Une histoire d’horreur parmi d’autres

« C’est un peu le Far West à Rimouski ces temps-ci » -Guy Labonté
La locataire visée a publié cette photo sur sa page Facebook. (Photo: Facebook-Marianne L.)

La nouvelle concernant une locataire qui a été victime d’intimidation par le propriétaire du triplex qu’elle occupe, hier, dans nos pages, n’a pas fini de susciter des réactions.

Rappelons que l’escalier et différents éléments de la façade de son logement du 346 rue Tessier ont été arrachés. La locataire affirme que le propriétaire veut la faire sortir de son logement pour y faire entrer quelqu’un d’autre qui paierait un loyer plus élevé. La pénurie de logements à Rimouski (99% des logements occupés) favorise ce genre de situation.

 « Quand ton proprio veut que tu partes parce que tu payes 385$ ton 4 ½, ben…il enlève ton escalier sans préavis. Ce matin, il y avait des murs, des fenêtres « pis » un escalier sur le solarium avant. Le tout est dans le conteneur qui bloque notre accès au stationnement. Pour les sceptiques qui trouvent que la bâtisse a l’air « abandonnée », nous sommes deux logements du triplex qui sont occupés », a écrit Marianne L. sur sa page Facebook.

Far West

« Ça démontre que c’est un peu le Far West à Rimouski présentement, alors que certains veulent imposer leur propre loi. On connaît le propriétaire concerné et sa firme immobilière. Ce sont des récidivistes. Au Comité logement, on a déjà aidé un locataire à le poursuivre devant le Tribunal du logement. Il a gagné sa cause. Ce arrive présentement au 346 Tessier, à une dame qui a vécu de l’intimidation et du harcèlement, ça ne passe pas! On ne peut pas tolérer ça! On n’a pas le droit de faire ça! », réagit le coordonnateur du Comité logement Rimouski-Neigette, Guy Labonté.

Guy Labonté (Photo: archives)

Hausses de l’an dernier

« Avec la pénurie de logements, il peut se passer de plus en plus de choses comme ça, mais avec ce propriétaire récalcitrant précisément, ça arrive tout l’temps! Pour le cas mentionné précédemment, le taux d’inoccupation était à 5% et il avait essayé quand même d’abuser de son locataire. La pénurie nous expose davantage à ce genre de choses, mais Rimouski n’est pas Montréal. Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Ce propriétaire est l’un des rares à Rimouski à agir comme ça. Il y en a qui essayent toujours de hausser les loyers. Si tu ne connais pas les lois, tu peux te retrouver dans des situations difficiles. »

« Lors de la dernière année, il y a eu des hausses moyennes de 18 $, tandis que selon nos calculs et les indices de hausse du loyer, ce devrait être de trois ou quatre dollars de hausse pour un logement moyen de 650 $ », ajoute-t-il.

Nouveau cas

En plus des deux incidents rapportés, un troisième pourrait être reproché au même propriétaire. « C’est tombé sur mon bureau la semaine dernière. Le même propriétaire a acheté un autre édifice en décembre. La locataire a reçu une augmentation de 105 $. Elle a refusé la hausse et le harcèlement a commencé. Il est allé souffler de la neige devant le logement et a ajouté une remorque pour boucher la vue que les occupants avaient depuis leur logement. »

La locataire a fait parvenir une mise en demeure au propriétaire. Son éventuel refus les conduira dans une procédure légale plus importante.

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