Jean-Pierre Rioux quitte la mairie de Trois-Pistoles après 40 ans en politique municipale
L’actuel maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux, confirme qu’il ne sera pas candidat aux élections de novembre prochain. Après une profonde réflexion, il quittera la vie politique après une carrière de 40 ans, dont 20 à la mairie.
À 67 ans, il quitte avec la satisfaction du devoir accompli, même s’il assure que la décision n’a pas été facile à prendre. « J’ai encore beaucoup de plaisir dans mon rôle de maire. Il n’y a aucun problème. Il reste des dossiers à compléter, mais à un certain moment, il fait être capable de faire de la place aux jeunes. Il faut leur faire confiance, comme on l’a fait avec moi quand j’ai été l’un des plus jeunes conseillers élus à 26 ans », dit-il.
Certaines inquiétudes
M. Rioux explique que si sa décision a été aussi longue à prendre, c’est qu’il s’inquiétait pour la suite des choses. « Avec moi, il y a six des sept membres actuels du conseil qui ne reviendront pas. Ça fera beaucoup de nouveaux visages autour de la table. Heureusement, nous avons du personnel de grande qualité qui sera là pour guider les nouveaux élus. J’avais dit au départ que si quelqu’un se présentait avec un programme qui avait du sens, que je ne me présenterais pas. M. Guilbert dit travailler sur une plate-forme et se présenter avec une équipe. Je n’ai pas de raison d’en douter. Je n’ai pas l’intention de jouer à la belle-mère avec le nouveau conseil, mais ça me fera plaisir de les aider dans certains dossiers si on me le demande. Ce n’est pas évident quand on commence avec toutes les normes municipales à respecter », précise-t-il.
M. Rioux dit se sentir plus léger depuis qu’il a fait part de sa décision publiquement. « Je ne voulais pas non plus empêcher quelqu’un de se présenter avec mes hésitations. Après le 7 novembre, je vais continuer de m’impliquer, mais comme simple citoyen. Nous avons présentement une belle collégialité au conseil. Il n’y a jamais eu de manque de respect, même lorsqu’il y avait des désaccords. La politique m’a permis de me réaliser, mais je ne suis pas malheureux de quitter. Lorsque j’ai été élu pour la première fois en 1982, Pierre-Elliot Trudeau dirigeait le Canada. Je quitte alors que c’est son fils Justin qui est premier ministre. Ça prouve que j’ai eu une belle et longue implication en politique, mais qu’il est temps de laisser de la place à la relève », image-t-il.
Un candidat à la mairie avec une équipe
Un premier candidat a confirmé son intention de lorgner la mairie de Trois-Pistoles. Impliqué dans la communauté depuis son arrivée à Trois-Pistoles, notamment comme vice-président de la corporation du marché public, Philippe Guilbert confirme qu’il sera candidat à la mairie pour les élections du 7 novembre prochain.
Il se présente avec une équipe de six candidats aux postes de conseillers municipaux, soit Gabrielle Ayotte-Garneau, Johanne Beaulieu, Éric Belzile, Paul Dumas, Lorraine Michaud et Yannick Ouellet. « Ma décision est arrêtée. Je vais me présenter. La nouvelle est sortie un peu plus tôt que prévu, mais c’est une décision mûrie. Ma plate-forme est en préparation », indique-t-il.
« C’est un intérêt que j’ai depuis un certain temps. Je pense que les citoyens ont besoin de changement. On m’en a beaucoup parlé lors de mes implications depuis mon arrivée à Trois-Pistoles. J’ai donc décidé de prendre le taureau par les cornes. La décision de M. Rioux de se présenter ou pas n’influencera pas ma décision. Ma plate-forme est avancée, mais il me reste encore des rencontres d’équipe à faire. À la base, c’est clair que je souhaite une plus grande ouverture du conseil municipal et une meilleure écoute de la population. Plusieurs personnes trouvent que ça manque un peu présentement. Ça prend une plus grande ouverture d’esprit par rapport à la participation citoyenne », précise M. Guilbert.
Le natif de Montréal dit avoir toujours eu de l’intérêt pour les dossiers municipaux et il souligne qu’il connaît bien les enjeux pour avoir siégé au sein de plusieurs tables de concertation en alimentation et en environnement à l’époque où il agissait comme agent de développement à Saint-Jean-de-Dieu.