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300 000 $ en frais juridiques et la roue continue de tourner

La Ville de Rimouski pourrait récupérer des $ en vendant le terrain de Place Cooprix
L’ex-centre commercial Place Cooprix (Photo journallesoir.ca- archives)

Les contribuables de Rimouski vont devoir continuer de contribuer à défendre les droits de leur Ville pendant encore un certain temps, dans le dossier qui l’oppose à Centre commercial Rimouski (CCR) depuis cinq ans.

Le conseil municipal a accepté, hier, une partie du règlement du litige avec ce qui est en réalité une compagnie immobilière de Montréal qui s’appelle Steckmar. La poursuite porte le nom de sa division Centre commercial de Rimouski parce qu’à l’origine, cette compagnie avait acquis le terrain et le bâtiment du centre commercial Place Cooprix. C’est le terrain à l’extrémité Est de la rue Saint-Germain, près du boulevard Jessop et de la rue Moreault.

En 2016, la Ville, alors dirigée par l’ancien maire Éric Forest, a acquis ce terrain pour 3,8 M$ afin de le mettre en valeur pour le vendre par la suite à Riotel, pour la construction d’un nouvel hôtel à Rimouski. Une entente entre Steckmar et la Ville faisait en sorte que le terrain devait être décontaminé avant d’être vendu. CCR prétendait que la Ville lui avait caché qu’il y a déjà eu un dépotoir à cet endroit. Le demandeur réclamait 4 M$, entre autres pour des pertes de rendement, et l’annulation de la vente.

Vente officialisée

La vente du terrain à la Ville étant maintenant officielle, celle-ci peut vendre elle-même le terrain à un tiers. En mai dernier, l’auteur de ces lignes avait questionné la Ville sur les frais juridiques encourus depuis le début dans ce dossier. Après avoir épluché une quinzaine de factures de deux cabinets d’avocats, le journal le soir était arrivé à un décompte de 284 800 $.

La roue a continué de tourner depuis ce temps avec, sans doute, de nouvelles factures, en plus de celles qui s’ajouteront pour le règlement de la seconde partie du litige, concernant la connaissance par la Ville de l’existence du dépotoir en question.

« Comment pouvez-vous expliquer aux contribuables, compte tenu de l’importance des sommes en question, comment on en est arrivé là dans ce dossier? », avons-nous demandé au maire, Marc Parent, hier soir.

« C’est un dossier extrêmement complexe. Il est clair qu’on se devait d’aller de l’avant en réponse à une poursuite qu’on nous a imposée. On se doit maintenant de maintenir le cap parce qu’il est certain que l’autre volet qui n’est pas réglé vient toucher la question particulière des sommes engagées et des revenus perdus, à la suite de la poursuite de CCR », estime monsieur Parent.

Récupérer

Mais comme la nouvelle entente confirme la propriété du terrain à la Ville, celle-ci pourra récupérer certaines sommes en le vendant, avons-nous fait remarquer au maire.

« Oui, en effet, on peut vendre le terrain dès maintenant aux promoteurs intéressés; un beau et grand terrain avec une magnifique vue sur le fleuve; bien placé au centre-ville de Rimouski. On les invite à communiquer avec le Service de l’urbanisme », a-t-il répondu.

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