Nouvelle de 17 h > Groupe Fari est ouvert à envisager un autre terrain, mais le choix est limité
Nouvelle de 17 h

Groupe Fari est ouvert à envisager un autre terrain, mais le choix est limité

La prochaine semaine sera déterminante pour le projet controversé de 20 M$
Une esquisse du projet de Groupe FARI sur la rue des Flandres. (Photo courtoisie Ville de Rimouski)

La prochaine semaine sera déterminante pour le projet de Groupe Fari, qui veut construire une résidence pour personnes âgées de six étages sur la rue des Flandres, dans le district Saint-Pie-X, à Rimouski.

Ce projet évalué à 20 M$, qui compte aussi 174 unités et 84 espaces de stationnement, est controversé, car des résidents du voisinage s’y opposent.

Il apparaît évident pour certains citoyens du secteur que « des critères d’évaluation relatifs au projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPCMOI) n’ont pas été considérés, tels que l’intégration naturelle du bâtiment dans le milieu et les conséquences sur l’environnement des résidents actuels, notamment en ce qui concerne l’ensoleillement, la circulation, le bruit et les émanations. »

Le fameux PPCMOI de Groupe Fari devrait être adopté lors d’une assemblée ordinaire du conseil municipal, lundi prochain. Le journal le soir a réalisé une entrevue exclusive avec un des associés de Groupe Fari, Dany Chassé, aujourd’hui.

Surpris

« Je sais que les membres du conseil municipal se réunissent en comité plénier ce soir et vont en discuter. Nous avons été un peu surpris de la réaction des gens qui s’opposent. On ne s’attendait pas à ça. Nous avions mis une attention particulière à préparer ce projet depuis près d’un an, pour s’assurer que ça passe bien avec les citoyens des alentours. Avec le recul, on aurait peut-être dû consulter davantage les résidents. Mais on n’a pas bien, bien, le choix : il faut réagir en conséquence. »

Les associés de Groupe Fari: Israël Castillo, Nick Doucette et Dany Chassé. (Photo: courtoisie)

Calmer le jeu

« On est en communication avec la Ville et on sait qu’il y a eu bien des choses qui se sont dites, dont certaines pas nécessairement vraies. Par exemple, on a discuté notamment qu’on couperait des arbres, mais ce sont des arbres qui ne sont même pas sur notre terrain. Il y a aussi le prétendu engagement d’on ne sait qui de ne pas construire de bâtiment de cette envergure sur la rue des Flandres. Toutefois, nous considérons que c’est à la Ville d’intervenir pour calmer le jeu », affirme monsieur Chassé.

« On aimerait que la Ville prenne position dans ce genre de désinformation. Il faudrait communiquer avec les citoyens pour leur dire ce qui est la réalité bien réelle. Je sais qu’un gros élément qui préoccupe des citoyens est la circulation locale, mais je sais aussi qu’il y a déjà beaucoup d’achalandage dans le secteur qui est attribuable à d’autres facteurs. On comprend que ça préoccupe des citoyens, mais comme entreprise privée, on croit que ce n’est pas notre rôle d’intervenir », ajoute-t-il.

Le projet de Groupe Fari représente un investissement d’environ 20 M$, selon ses promoteurs. (Photo: Ville de Rimouski)

Par ailleurs, monsieur Chassé mentionne que son entreprise allait tenter d’améliorer la communication avec les citoyens concernés dans les prochaines semaines, en envisageant différents moyens, comme une visioconférence.

« On ne peut vraiment tenir d’assemblée publique en raison de la crise du coronavirus, mais on va tenter de rejoindre les citoyens que ça préoccupe pour leur expliquer nos orientations en détail. Il faut qu’on puisse s’expliquer avec les résidents qui sont près du site retenu. »

Un autre terrain?

Justement,Dany Chassé serait prêt à envisager un autre site pour implanter sa résidence pour personnes âgées, mais il croit que les possibilités sont minces.

« Je serais disposé à écouter ce qu’on pourrait nous offrir et à écouter autre chose, mais nous avons quasiment terminé les plans. Pour faire la demande de changement de zonage, il fallait beaucoup pousser les plans et il n’y a pas un terrain qui se ressemble, donc, il faudrait réviser certaines choses. Toutefois, j’ai déjà fait le tour pas mal avant de faire notre choix et les autres terrains que nous avons envisagés n’étaient pas intéressants en raison de leur localisation. Je suis ouvert, mais les possibilités sont très limitées », fait savoir monsieur Chassé.

« On a travaillé 10 mois sur le projet, dont six mois avec les architectes et les ingénieurs », rappelle-t-il enfin.

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