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Nouvelle de 17 h

Les cas d’abus se poursuivent et sont préoccupants

La création d’un poste de protecteur des aînés est réclamée
(Photo: Unsplash photos)

La députée de Duplessis et porte-parole du Parti Québécois pour les aînés et le maintien à domicile, Lorraine Richard, s’impatiente devant la multiplication des cas rapportés d’abus et de maltraitance, en plus de la tragédie qui s’est jouée l’an dernier dans les Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et les résidences privées pour aînés (RPA).

Elle réclame que tous les moyens soient pris pour mieux protéger les personnes âgées du Québec, où qu’elles vivent et quel que soit l’enjeu en cause.

Depuis des années, le Parti Québécois réclame la création d’un poste de protecteur des aînés.

« Chaque jour nous amène un nouveau cas d’abus ou de maltraitance concernant une personne âgée, ou de nouvelles révélations à propos des conditions de vie épouvantables dans certaines résidences. Les médias rapportent des cas de non‑respect des ratios, de soins inadéquats, d’un manque de personnel, de médicaments ou d’équipements. Il faut que ça cesse, et on l’a suffisamment répété. À l’image de la fonction de protecteur du citoyen, un protecteur spécifiquement dédié aux aînés doit être nommé, et ce, pour assurer leur sécurité et veiller au respect de leurs droits », a réitéré la députée de Duplessis.

Hésitent à dénoncer

Un protecteur des aînés, instance totalement indépendante, pourrait notamment inciter à la dénonciation, estime madame Richard. « C’est connu, les aînés hésitent à dénoncer les abus dont ils sont victimes – hausses abusives de leur loyer ou des tarifs pour les soins, frais exigés pour des services non offerts, négligence sous toutes ses formes, désuétude des installations… ils ont peur, et c’est normal! Qui oserait dénoncer une personne ou une entreprise dont on dépend tous les jours pour ses soins », interroge-t-elle.

Plus d’inspecteurs

Parallèlement, le système doit se doter de davantage d’inspecteurs ayant la responsabilité de s’assurer que les soins et les services en RPA sont adéquats. « Il n’y a actuellement que sept inspecteurs au Québec. Ceux‑ci ont réalisé un total de 550 visites en 2019, alors que le Québec compte 1750 RPA. La ministre est au courant de la situation, depuis des mois. Qu’attend-elle pour y remédier? », a fait savoir Lorraine Richard.

Qui plus est, les visites devraient être effectuées sans préavis. « Lorsque les inspecteurs s’annoncent, il est évident que les établissements vont faire le nécessaire pour camoufler leurs lacunes. Nous sommes d’avis que les visites doivent être effectuées sans annonce préalable, et à toute heure, pas seulement de jour, en semaine », a poursuivi la députée.

Enquête publique

Enfin, Lorraine Richard réitère qu’une enquête publique et indépendante doit être déclenchée pour faire toute la lumière sur la façon dont a été gérée la pandémie dans les RPA et les CHSLD. « Nous devons garantir aux Québécoises et aux Québécois que la prochaine fois, nous serons mieux préparés », a-t-elle conclu.

En résumé 

  • Un poste de protecteur des aînés doit être créé pour assurer la sécurité des personnes âgées ainsi que le respect de leurs droits.
  • Les aînés ne doivent plus avoir peur de dénoncer les abus dont ils sont victimes.
  • La multiplication des cas d’abus, financiers ou autres, dans les RPA s’explique notamment par le manque criant d’inspecteurs.
  • Une commission d’enquête sur la gestion de la pandémie dans les ressources d’hébergement est également nécessaire.
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