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Le dossier de la cathédrale pourrait se régler plus vite qu’on ne le croit!

Les efforts de médiation d’un nouvel intervenant semblent porter des fruits
Monseigneur Denis Grondin et la cathédrale de Rimouski. (Photo: photomontage-photos: Diocèse de Québec et journallesoir.ca)

Le revirement de situation tant espéré et tant attendu pourrait se produire dans les prochains mois, dans le dossier de la cathédrale de Rimouski, grâce à l’intervention d’un « nouveau joueur ».

Ce nouvel intervenant n’est nul autre que Pierre-Paul D’Anjou, anciennement directeur du Service des loisirs de la Ville de Rimouski qui a aussi connu une belle carrière dans le monde brassicole et avait été à l’origine de la relance du Festival d’automne au début des années 2000. Depuis octobre dernier, monsieur D’Anjou et sa conjointe sont de retour à Rimouski après un exode 12 ans à Québec.

« On s’ennuyait de Rimouski et je voulais recommencer à m’impliquer dans ma communauté le plus tôt possible. Le dossier de la cathédrale m’a tout de suite interpellé », précise celui qui s’est associé à trois autres personnes souhaitant demeurer anonymes, dans un comité qui s’est donné pour mission de « faire la paix » entre les différentes parties, la bisbille étant la source de bien des obstacles dans ce dossier, alors que la cathédrale est fermée depuis novembre 2014 en raison de son mauvais état.

Volte-face de l’archevêque

Avec cette nouvelle, nos lecteurs comprendront sans doute un peu mieux la volte-face de l’archevêque Denis Grondin dans ce dossier, qui annonçait hier qu’il était prêt à vendre l’archevêché pour financer la restauration de la cathédrale si cela s’avérait nécessaire. On sait que le courant ne passe pas entre Mgr Grondin et les membres de la Fabrique Saint-Germain, au point où des procédures juridiques sont en cours.

« C’est un projet qui mérite attention, mais avec lequel il faut éviter d’agir trop vite. Depuis le début de février 2021, je fais partie d’un groupe de personnes de Rimouski qui a entrepris de réconcilier tous ceux et celles qui désirent voir rénover la cathédrale de Rimouski et déterminer son utilisation future. Notre comité dit « de réconciliation » est formé de quatre personnes qui s’est donné comme mission de regrouper une seule unité de pensée la rénovation et l’utilisation future de la cathédrale de Rimouski », explique monsieur D’Anjou.

Rencontre déterminante avec monseigneur Grondin

« Plusieurs rencontres ont eu lieu avec des personnes concernées par ce projet, dont une première rencontre avec monseigneur Denis Grondin qui fut déterminante pour la suite de notre projet. Monseigneur Grondin nous a confirmé ce qui suit : -qu’il souhaitait que la cathédrale soit rénovée; -que pour son utilisation future, la cathédrale soit consacrée au culte pour un tiers et, pour les deux autres tiers, aux secteurs culturel, communautaire et touristique; -qu’il prévoyait contribuer monétairement à la remise en état de la cathédrale; -qu’il souhaitait une entente à l’amiable avec les marguilliers de Saint-Germain dans le litige qui les oppose », renchérit Pierre-Paul D’Anjou.

« Forts de ces précisions apportées par monseigneur Grondin, nous avons donc rencontré les responsables des autres groupes intéressés par la cathédrale. La conclusion est la suivante : il y a unanimité pour la formation d’un nouveau et unique comité pour définir clairement la seconde partie de l’utilisation des deux tiers de la cathédrale et de son administration future en termes de gestion. Il reste à former ce comité et à la réunir pour travailler dans cette direction. Finalement, tous les paliers politiques à l’exception de la Ville de Rimouski ont été sensibilisés sur l’unité d’action enfin réalisée dans le projet de la cathédrale de Rimouski. »

Pierre-Paul D’Anjou (Photo: courtoisie)

Unité d’action

« Cette unité d’action permettra de négocier des subventions qui viendront compléter le montage financier que monseigneur Grondin aura amorcé », ajoute monsieur D’Anjou.

L’absence de cette unité d’action ou de concertation est souvent évoquée par les dirigeants politiques pour refuser l’octroi de subventions ou l’inscription dans un programme d’un projet pour la cathédrale.

« Ce n’est pas par souci d’obtenir du crédit ou de la reconnaissance qu’on s’implique. Quand on m’a approché, j’ai demandé un moment de réflexion. J’en ai conclu que c’était impossible qu’on ne puisse pas arriver à s’entendre sur quelque chose d’aussi important que la cathédrale. Il fallait absolument que tout le monde aille dans la même direction, autant l’archevêché que tous ceux qui avaient des projets pour la cathédrale. Avec la position émise par monseigneur Grondin, cela nous a permis de ramener tout le monde dans le même sens. Il reste à former l’unique comité qui va définir l’usage futur et la gestion de la cathédrale », remarque-t-il enfin.

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