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Nouvelle de 17 h

Changement de palier : la situation n’est pas la même qu’en décembre

La Santé publique estime que la région ne peut être divisée
Le directeur régional de la Santé publique, Sylvain Leduc. (Photo: capture d’écran-Zoom)

Le directeur régional de la Santé publique, Sylvain Leduc, répète que si la région du Bas-Saint-Laurent n’est pas divisée en deux comme lors de la dernière période des Fêtes, c’est que la situation a nettement changé… et pas pour le mieux!

Depuis deux jours, de nombreux intervenants, dont ceux du secteur politique, évoquent que la contamination n’est pas au même niveau à Rivière-du-Loup qu’à Rimouski et que cela justifierait une division du territoire en ce qui a trait au palier d’alerte, soit ce qu’on appelle l’approche par sous-régions.

« On n’a pas le choix de respecter la décision de passer en zone rouge, mais il est clair que c’est une décision politique. Et le politique, notamment la ministre régionale, va devoir expliquer pourquoi, avant les Fêtes, l’Ouest de la région pouvait être en orange pendant que l’Est était en rouge et que l’inverse n’est pas possible aujourd’hui. L’impact sur notre économie est trop important pour ne pas avoir cette réponse de la ministre régionale. C’est une question de respect », commentait, hier soir, le député de Rimouski, Harold LeBel.

Depuis janvier, tout le monde sur le même pied

« Cette question revient régulièrement et je vais tenter d’y répondre pour la énième fois. La première chose qu’il faut retenir, c’est que le 17 mars, il y avait trois cas au Bas-Saint-Laurent et qu’il y en a, 14 jours plus tard, 414 cas. Ça nous démontre qu’une situation qui semble sous contrôle peut revirer du tout au tout en très peu de temps. La seconde chose, c’est qu’on n’a pas affaire au même virus qu’en 2020. On a affaire au variant du virus, peut-être britannique, mais très certainement beaucoup plus contagieux et qui agit beaucoup plus vite. La troisième chose, c’est que toutes les régions du Québec depuis janvier 2021, adoptent des changements de paliers entiers, par région. Que vous alliez n’importe où, vous allez observer la même chose. Pour toutes ces raisons, quand le changement de palier se fait pour la région, il s’applique à toute la région », répond le Dr Leduc.

« Ça n’a pas nécessairement d’impact sur le plan hospitalier, sur la façon dont on dispense les soins à la population. Il faut utiliser l’ensemble de nos ressources, considérer les admissions dans chacun des hôpitaux et être capable d’engager les ressources pour donner des soins aux gens du Bas-Saint-Laurent, peu importe où ils se situent sur le territoire. Que la région soit divisée ou non ne change rien dans nos opérations cliniques. On comprend bien les explications du Dr Leduc et nous endossons sa position pleinement », a ajouté le président-directeur-général adjoint du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent, Jean-Christophe Carvalho.

Décision politique ou de Santé publique?

L’autre question importante à laquelle le Dr Leduc devrait répondre, selon certains, est « s’agit-il d’une décision politique ou de santé publique? »

« Je ne sais pas à quoi vous référez quand vous dites « politique », mais ce que je vous dis, c’est qu’en ce moment, le virus qui circule dans le Bas-Saint-Laurent est un variant qui fait que la situation change très rapidement. Comme on a un risque, on doit faire vacciner les gens de plusieurs zones du Bas-Saint-Laurent très rapidement. Si les gens croient qu’ils ne sont pas en danger, on pourrait se retrouver avec des situations qui pourraient changer du tout au tout en une seule semaine. Il y a une décision qui appartient au gouvernement, une décision politique, mais il y a des facteurs épidémiologiques qui soutiennent aussi une telle décision », répond-il.

Barrages routiers

Concernant les barrages routiers, on ne considère toujours pas, du côté de la Santé publique, qu’ils soient nécessaires.

« En ce moment, même si on mettait des barrages, il n’y a pas d’interdiction des déplacements au Québec, mais des recommandations de ne pas le faire. En ce moment, il n’y aucun barrage au Québec parce que ça ne servirait à rien : à moins qu’il y ait une loi qui interdit les déplacements, mais elle n’existe pas présentement. On doit lutter contre un risque et encore une fois, le risque ne vient pas que des visiteurs, il vient aussi de nos propres gens du Bas-Saint-Laurent. On ne doit pas oublier que de très nombreux gens du Bas-Saint-Laurent se sont aussi déplacés pendant la Semaine de relâche scolaire dans d’autres régions. Ils auraient pu eux aussi ramener l’infection avec eux, alors ça va dans les deux sens », explique le Dr Leduc.

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