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Les points de presse du premier ministre suscitent encore des critiques

Le directeur national de la Santé publique, Horacio Arruda, et le premier ministre, François Legault, ne devraient pas être ensemble lors des points de presse, selon le PQ. (Photo: Facebook)

Le chef parlementaire du Parti Québécois, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, et le chef du PQ, Paul Saint-Pierre Plamondon, ont poursuivi leurs critiques sévères contre le gouvernement concernant ses points de presse et ses communications sur la COVID-19, ce matin.

Messieurs Bérubé et Saint-Pierre-Plamondon ont tenu un point de presse devant les journalistes de la colline parlementaire, à l’Assemblée nationale, ce matin.

« Je veux revenir sur les conférences de presse du premier ministre, il y en aurait une à 13 heures aujourd’hui, et on a réalisé, la semaine dernière, que pendant 20 minutes avec le premier ministre, si on ajoute le ministre Dubé, des éléments importants n’ont pas été abordés. Est-ce une omission volontaire? Est-ce qu’on a manqué de temps? Dans tous les cas, je propose au gouvernement du Québec qu’il parle d’abord des enjeux qui touchent les Québécois concrètement puis qu’il s’arrête là après pour répondre à vos questions », soutient monsieur Bérubé.

« Je donne l’exemple du port du masque, à l’intérieur comme à l’extérieur, je pense au passage des gens d’une région rouge ou orange en zone jaune, je pense au retour au cégep, je pense aux arts de la scène, quatre éléments très importants. Et on a appris ces mesures-là après la conférence de presse. Lorsqu’on dispose d’une tribune aussi importante sur deux canaux télévisés d’information continue, à la radio, sur le Web, dans la couverture, la moindre des choses, c’est d’informer correctement et de donner toute l’information. Je suis d’avis qu’il faut revoir cette formule pour cibler l’essentiel. Sinon, ça devient une tribune politique, et je suis convaincu que certains d’entre vous font la même remarque que moi », ajoute-t-il.

« Libérez Horacio »

« J’ajoute l’élément suivant : Au moins une heure avant, pour l’ensemble des secteurs que je vous ai donnés, prenons l’exemple de mardi dernier, bien, par communiqué, toute l’information s’y trouve, vous pourriez en prendre connaissance, le public aussi. Et là, lors des points de presse, une véritable reddition de comptes, vous pouvez poser des questions sur ce qui a été annoncé. Ça ne va pas bouleverser l’organisation de la cellule de crise. C’est une mesure qui est souhaitable pour vraiment informer la population », explique monsieur Bérubé.

Pascal Bérubé (Photo: Facebook-Pascal Bérubé)

Doit changer

« J’ajoute qu’une autre formule qui doit changer, c’est celle de tenir les points de presse simultanément avec le premier ministre et avec le directeur de la Santé publique. Alors, aujourd’hui, on va présenter la motion «libérez Horacio», et cette motion essentiellement vise, comme on l’avait indiqué au printemps 2020, à ce que les points de presse se tiennent de façon distincte, que la Santé publique puisse expliquer, au plan scientifique, qu’est-ce qui en est, sans avoir constamment le regard de côté du premier ministre qui observe les réponses du directeur de la Santé publique, qui lui expose publiquement ses attentes sur quelles mesures ou qui lui en fait le blâme. On a vu qu’il y a de la tension, mais ce n’est pas d’hier », constate Pascal Bérubé.

Commission d’enquête

Le chef du Parti Québécois demande une commission d’enquête sur la crise sanitaire.

« Une crise qui, on le rappelle, porte sur plus de 10 000 morts. Je vous rappelle que, pour le viaduc de la Concorde, il y avait eu trois décès, et on s’était doté d’une commission d’enquête publique et indépendante complète. Donc, quand on est passé 10 000 morts, je pense que les Québécois ont droit à des réponses. On n’est pas obligé de le faire tout de suite, là. On va le faire en temps opportun, mais faisons comme en Ontario, et n’ayons pas peur d’un vrai examen en temps et lieu de manière à tirer des conclusions et se permettre à l’avenir, là, de ne pas répéter certaines erreurs, ou à améliorer les processus », a dit monsieur Saint-Pierre Plamondon.

Pierre-Paul Plamondon (Photo-Facebook)
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