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Nouvelle de 19 h

L’auteure d’un roman sur la violence conjugale réclame un tribunal spécialisé sur la question

Danse Ophélie Danse. (Photo courtoisie)

Auteure d’un roman sur les conséquences de la violence conjugale sur les femmes et les enfants et ex-victime de violence conjugale elle-même, Marie-Josée Perron, de Matane, réclame un tribunal œuvrant spécifiquement dans ce domaine.

« Ça prend des juges et des procureurs de la Couronne qui comprennent le phénomène et ses conséquences. Le système de justice actuel n’encourage pas les victimes à porter plainte. Avec 10 féminicides en 11 mois au Québec, il est temps que le gouvernement se penche sérieusement sur la question. En plus, le déconfinement risque d’aggraver la situation, car nous savons que les hommes réagissent très mal au départ de leur conjointe et c’est souvent à ce moment que les choses dégénèrent. On peut penser que plusieurs femmes vont tenter qui se sortir de la violence lors du déconfinement », commente-t-elle.

L’exemple de l’Espagne

En 2021, il faut mieux protéger nos femmes et nos filles en tant que société. « L’Espagne a été progressiste en appliquant des mesures de protection plus importante et le nombre de victimes de violence conjugale a diminué. Il faut permettre d’agir plus rapidement et de manière plus efficace et ça commence par la formation de forces policières spéciales mieux habilitée à comprendre ce qui peut se passer entre deux personnes dans une maison », précise-t-elle.

Pour Mme Perron, la clé de la réussite, c’est une prise en charge des victimes plus rapides. « Il faut arrêter de niaiser et prévoir des mesures d’urgence permettant aux femmes de se reconstruire. Pour y arriver, ça va prendre des budgets en conséquence. C’est le moment d’agir pour nos femmes et nos enfants. Quand on touche à la mère, on touche aussi aux enfants qui sont des victimes directes, mais qui doivent galérer pour être reconnu comme tel par l’Indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) ».

L’auteure Marie-Josée Perron. (Photo courtoisie)

Dans son roman Danse Ophélie Danse, Marie-Josée Perron, aborde l’impact de la violence de son père sur sa mère pour Ophélie, une jeune fille qui rêve de devenir une danseuse au sein des grands ballets canadiens. « On suit son cheminement vers la réalisation de son rêve. On y aborde les cinq types de violence conjugale : physique, psychologique, économique, sexuelle et verbale. Le livre présente aussi un tableau des violences conjugales et les impacts sur les enfants ».

Sortie en 2018, le roman Danse Ophélie Danse est toujours disponible en format numérique.

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