La nouvelle directrice veut renforcer la présence et la popularité du Musée régional
Daisy Boustany souhaite rendre l’institution plus accessibleLe Musée régional de Rimouski a accueilli vendredi dernier sa nouvelle directrice générale, Daisy Boustany.
Installée au Bas-Saint-Laurent à temps plein depuis septembre et impliquée depuis 12 ans dans la région, Daisy Boustany est une habituée du milieu culturel dans lequel elle travaille depuis plus de 10 ans, notamment.
« Madame Boustany a œuvré dans des organisations dont les missions concernent le développement culturel, les politiques publiques et la concertation. À travers ses expériences et ses réalisations professionnelles, elle a occupé des postes en recherche et développement stratégique dans des organismes comme la Fédération internationale et la Coalition canadienne pour la diversité culturelle, puis Culture Montréal, pour ensuite travailler comme conseillère politique et consultante indépendante », énonce l’agente aux communications du musée, Nathalie Dion.
Elle a également été bénévole pour plusieurs organisations et a récemment reçu un mandat de Culture Bas-Saint-Laurent, un mandat qui concernait les conditions de travail des artistes et des travailleurs culturels, l’une des nombreuses expériences qui lui ont permis de se rapprocher de la communauté de l’Est du Québec.
Inclusion, équité et accessibilité
Madame Boustany, qui a succédé à Francine Périnet – laquelle a occupé le poste pendant une période de sept ans – estime également que son parcours diversifié lui permettra d’incorporer et de renforcer des éléments déjà présents dans l’institution culturelle rimouskoise, notamment lorsqu’il s’agit d’établir des liens entre le musée et la communauté et lorsqu’il est question d’offrir une accessibilité plus vaste à cette dernière.
« J’ai toujours été très proche des réflexions quant aux politiques publiques et au développement culturel, donc je pense que ce qui va être intéressant pour le musée, et je pense que c’est un besoin, c’est mon approche avec l’équité, l’inclusion et l’accessibilité. Comme toute institution culturelle, on a un besoin en développement public, il faut être capable de penser autrement, être capable de cibler différents types de publics et se mettre en relation avec eux pour les faire venir aux musées et développer une programmation qui a de l’intérêt pour tout le monde. Je pense que cette expertise-là que j’ai, va vraiment être utile, parce qu’au musée, c’était déjà amorcé, ce lien-là avec la communauté, cette espèce d’ouverture sur le monde rimouskois, mais c’est sûr que j’ai envie de pousser cela encore plus loin ».
Elle souhaite également mettre un terme à l’idée que le musée, c’est-à-dire l’institution en soi, est un lieu réservé à une « sorte d’élite ». Pour ce faire, elle estime important de mettre en pratique des politiques inclusives et équitables.
De plus, au cours des dernières années, Daisy Boustany a beaucoup travaillé sur la transformation numérique, un élément de son parcours qu’elle espère exploiter dans le but d’atteindre une accessibilité plus vaste.
Une époque sans précédent
Bien qu’il s’agisse de sa première expérience comme directrice de musée, elle a tout de même travaillé en collaboration avec des musées lors de sa carrière et malgré le fait qu’elle doit prendre la relève à la tête de l’institution après plus d’un an de pandémie, elle envisage avec confiance la reprise des activités : « tranquillement on passe à d’autres étapes et l’on est capable d’accueillir à nouveau des gens dans le musée ».
Elle considère cependant qu’un travail important devra être fait afin d’inciter les gens à se rendre aux musées, en évoquant la routine casanière qui s’est installée depuis mars 2020.
Daisy Boustany déclare toutefois avoir « La sensation que les gens ont besoin et ont envie plus que jamais de se connecter, de se rencontrer, de parler de ce qui s’est passé et de penser les choses autrement. Je pense que c’est une période qui a affecté beaucoup de gens à plein de niveaux et les espaces comme le musée sont des espaces d’accueil, où il y a la possibilité d’être en lien, de penser les choses, d’en parler. Je suis quand même confiante parce que je crois qu’en ce qui concerne la communauté, le musée a tout à fait un rôle à jouer. »