Nouvelle de 17 h > Dek hockey : le père concerné adopte une attitude conciliante
Nouvelle de 17 h

Dek hockey : le père concerné adopte une attitude conciliante

Sébastien et Léo partagent la passion du hockey. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Le père de famille du district Nazareth qui a lancé un projet de dek hockey pour animer l’été d’enfants de 6 à 9 ans étant délaissés, Sébastien Gagnon, adopte une attitude conciliante et demande à la Ville de Rimouski d’en faire autant.

Tel que nous le rapportions le 22 juin dernier, monsieur Gagnon est parti de son expérience personnelle pour élargir l’offre de jeu que permet la surface construite dans sa cour à d’autres enfants que son fils Léo. Cette surface de dek hockey a pris la place d’une surface extérieure de glace permise à des fins privées, l’hiver.

 Il a créé une ligue qui permet d’intégrer des enfants défavorisés, avec la complicité de la Maison des familles. Il a fait appel à des contributeurs privés pour construire la surface de jeu et lancer les activités de la ligue le 26 juin dernier.

La ligue a débuté ses activités le 26 juin dernier. (Photo: courtoisie)

Moins chanceux

« J’ai un petit bonhomme qui est passionné du hockey, tout en étant probablement atteint d’un TDAH (trouble de l’attention avec /sans hyper activité) et probablement dyslexique. Il a besoin de se concentrer et de travailler davantage que les autres. Il a de la chance; il est entouré d’une famille aimante, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Le but de la l’activité est donc de marier ma jeunesse de cœur à la jeunesse de Léo, pour en faire un projet commun pour un sport d’équipe et des jeunes moins chanceux  », notait alors monsieur Gagnon.

Caractère organisé

En plus des partenaires, de jeunes hockeyeurs réputés, notamment de niveau junior majeur, agissent comme moniteurs.

Mais parce que la ligue fait appel à des commanditaires et qu’elle présente un caractère organisé avec calendrier, uniformes et équipements, la Ville de Rimouski vient de lui émettre un avis précisant qu’un tel usage récréatif et public n’est pas permis sur son terrain du  306 rue d’Iberville, où le terrain de jeu de 10 mètres sur 18 mètres a été aménagé.

« Un tel usage n’est pas autorisé à l’adresse concernée, le secteur de zone H-1048 ne permettant que l’usage principal « Habitation unifamiliale », écrit un officier de la Ville à monsieur Gagnon, dans une lettre datée du 28 juin.

Le caractère organisé de la ligue, avec uniformes et équipements, rend l’usage non conforme, selon la Ville. (Photo: courtoisie)

Réaction

Invité à réagir par le journal le soir, monsieur Gagnon tend la main à la Ville de Rimouski. « Nos activités, qui ont fait parler dans les autres médias en plus du journal le soir, doit se poursuivre. Mais après toutes ces discussions publiques, je souhaite à ce stade-ci un dialogue direct et de bonne foi avec les élus rimouskois. J’ai effectué un appel téléphonique au bureau du maire (Marc) Parent, mais je n’ai pas eu de retour à ce moment-ci (NDLR : en début d’après-midi) », réagissait monsieur Gagnon aujourd’hui.

Plainte

« On veut que les enfants puissent continuer à jouer, mais aussi qu’on ait un dialogue. Ça commence à aller trop loin. Nous sommes très déçus de la sortie de monsieur Parent, qui a parlé de bruits incessants à la télévision. Cela masque plutôt une plainte qui remonte à avant que le projet commence. La Ville était déjà sur le dossier avant même que les activités commencent. Puisque tout est déjà en place, nous aimerions que les jeunes puissent continuer à jouer cet été, avec une autorisation temporaire, quitte à élaborer un projet sur un terrain qui serait approprié et autorisé l’an prochain », ajoute Sébastien Gagnon.

Le journal a obtenu copie de la lettre de la Ville. (Photo: journallesoir.ca)

Pas dans son entourage

Ce dernier se dit convaincu que la plainte ne vient pas de son entourage. « Il y a trop de travail déjà réalisé pour abandonner. On a voulu mettre ça beau pour que les enfants s’amusent, que leurs yeux brillent et qu’ils passent un bel été. Si ça soulève de la jalousie ou je ne sais quoi, on va essayer d’adopter une attitude conciliante. S’il y a des choses à changer dans les équipements, s’il faut fermer la page Facebook, on le fera. J’ai été déçu de la façon dont cela a été fait par la Ville. On a joué sur des mots, mais on veut que ça se règle de façon sereine. On ne veut pas attiser des conflits. »

On souhaite obtenir une autorisation temporaire pour permettre la poursuite de la saison, selon monsieur Gagnon. (Photo: courtoisie)

« Le but, c’est de fournir une expérience agréable à des enfants. La surface a été réalisée grâce à des investissements familiaux et à des dons privés, en temps, en matériel et en argent. C’est à peu près impensable d’en faire autant dès maintenant avec encore la moitié du calendrier à faire. Ce ne sont pas les voisins qu’on dérange, j’en suis certain. J’ai des voisins qui sont venus chez-moi pour me dire qu’ils avaient vu les reportages et m’ont promis de ne pas s’opposer; que s’il y avait eu du dérangement, on serait venu m’en parler personnellement. L’horaire de jeu a même été fait avec des voisins. Mon projet est accepté socialement », argumente enfin monsieur Gagnon.

Facebook Twitter Reddit