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Opinion: Archevêché de Rimouski et Fabrique Saint-Germain : … sortez des limbes!

La cathédrale de Rimouski. (Photo: journallesoir.ca)

Ces derniers jours, plusieurs journalistes ou chroniqueurs ont rédigé des textes en lien avec la conduite erratique du dossier de la cathédrale de Rimouski.

Faut-il rappeler que le litige entre l’Archevêché de Rimouski et la Fabrique Saint-Germain perdure depuis bientôt sept ans? Le dernier en tête de liste qui a essayé de rapprocher les deux parties a été Pierre-Paul D’Anjou qui a tiré sa révérence, faute de réceptivité.

Mais combien d’autres ont essayé?

Depuis le début de cette saga, plusieurs groupes ou individus ont tenté tant bien que mal de solutionner l’énigme problème sans réussir. Nommons le Comité cathédrale 1862 qui proposait d’installer la Coopérative Paradis dans l’enceinte du bâtiment. Le Regroupement diocésain pour la sauvegarde de la cathédrale qui a organisé une multitude d’activités pour promouvoir son projet en faisant même appel à l’avocat Me Guy Bertrand pour analyser le dossier juridiquement.

Le collectif «Cathédrale de Rimouski, faut que ça bouge» a fait également des sorties médiatiques sans trop de succès à l’heure actuelle. Deux citoyens, Jean Michaud et Alain Tremblay, ont tenté leur chance en organisant une rencontre à la salle de spectacles Desjardins-TELUS.

Marc Pelchat, de Québec, a produit un rapport étoffé y allant même d’une dizaine de recommandations. L’ingénieur Marcel Leblanc a réalisé un carnet de santé mentionnant que le bâtiment n’était pas en si piètre état que ce qu’on avait d’abord cru.

L’historien Kurt Vignola a supervisé des audiences et a produit un rapport pour la suite à donner. Les députés provincial et fédéral sont intervenus à plusieurs occasions pour trouver une sortie potentielle de crise. J’ai moi-même collaboré au sein d’un groupe en participant à une dizaine de réunions avec les dirigeants de l’Archevêché au cours des quatre dernières années. Un concept a même été soumis, oui, oui, vous avez bien lu, sans suite de la part des autorités décisionnelles.

Aide-toi et le ciel t’aidera

Si on trace un constat rapide de toutes les interventions qui ont été faites au cours des dernières années, on s’aperçoit que ce n’est pas faute d’avoir essayé. À ce moment, peut-on parler de la mauvaise foi de la part des deux parties impliquées?

D’une part, la Fabrique Saint-Germain évoque le manque de ressources pour fonctionner. Et d’autre part, l’Archevêché est d’un mutisme déconcertant. Pourtant, on s’attaque mutuellement par la voie des tribunaux à grand coup d’injonctions et de procédures. Et pendant ce temps, les avocats se bourrent les poches. Il nous manque juste l’intervention du p’tit Jésus. Mais pour qu’elle arrive, il faut d’abord peut-être s’aider soi-même en posant des gestes exempts de confrontation.

Les Espaces bleus

Il y a quelques semaines, le gouvernement provincial, par l’entremise de la Ministre de la Culture, Nathalie Roy, annonçait qu’il allait octroyer 259 M$ pour restaurer 17 bâtiments patrimoniaux à raison d’un dans chacune des régions du Québec, et ce, de façon à promouvoir la fierté québécoise.

Est-ce que la cathédrale, en lui donnant une vocation multiple, pourrait devenir le symbole de notre fierté rimouskoise? La question se pose, mais il faudra faire consensus rapidement car d’autres villes du Bas-Saint-Laurent vont revendiquer leur part du gâteau.

Alors, belligérants de l’Archevêché et de la Fabrique : sortez des limbes au plus sacrant!

Michel Francoeur

Rimouski

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