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Un « plan de survie » est réclamé en santé

L’entrée de l’urgence de l’Hôpital régional de Rimouski (Photo journallesoir.ca)

Le porte-parole du Parti Québécois en matière de santé, Joël Arseneau, est d’avis que les bris de services dans les urgences, la réduction de leurs heures d’opération ou encore la fermeture de lits, pourraient être évités si le ministre de la Santé et des Services sociaux cessait de voir ces ruptures comme une fatalité et qu’il rencontrait les professionnels sur le terrain.

« Notamment, s’il rencontrait les médecins et les infirmières, pour établir, en concertation avec eux, des solutions au manque de personnel », précise le député péquiste de Bonaventure à l’Assemblée nationale.

Après discussions avec plusieurs experts, monsieur Arseneau affirme qu’il est à même de constater que des solutions pouvant être mises en place rapidement existent.

« Pleinement méritées, les vacances estivales du personnel du réseau de la santé reviennent chaque année, tout comme la neige en hiver, et tant les gestionnaires que les autorités ministérielles en sont bien aux faits. L’épuisement bien documenté du personnel, lié à la pandémie, exigeait une planification sans faille. Pourtant, le ministre de la Santé continue de blâmer la période des vacances pour justifier son manque de préparation en amont », estime monsieur Arseneau.

1 000 lits fermés

« Avec les piètres conditions de travail et l’exode des professionnels en soins vers les agences de placement privé, il n’y a pas assez de personnel pour donner tous les soins et les services essentiels à la population. La situation est critique: près de 1000 lits sont fermés uniquement à Montréal, sans compter tous ceux fermés dans les autres régions, la congestion dans les urgences est aggravée partout sur le territoire avec un taux d’occupation moyen au Québec au-delà de 100% et des professionnels en soins doivent faire des journées de 16 heures tant la pénurie est criante, mettant ainsi la sécurité des patients à risque », mentionne un communiqué du PQ.

Joël Arseneau (Photo: Brigitte Arseneau-Facebook)

Du jamais vu

« Sur le terrain, on nous confirme que la crise actuelle, c’est du jamais vu. Après des semaines d’immobilisme, le ministre doit se saisir rapidement de la situation et établir un plan de survie pour le reste de la saison estivale, et ce, en concertation avec les travailleurs qui ont des solutions à offrir au ministre, notamment les syndicats et les différentes associations de professionnels. L’heure est à l’action; le ministre ne peut pas attendre en septembre pour agir, surtout, sachant que, pas plus tard que cette semaine, des hôpitaux en Montérégie ont atteint un taux d’occupation de plus de 200% et que des hôpitaux dans les régions des Laurentides, de Montréal, de l’Outaouais, de la Côte-Nord et dans le Centre-du-Québec atteignent des taux d’occupation de plus de 150% », déclaré le député du Parti Québécois.

Flexibilité

Par exemple : faire preuve d’une plus grande flexibilité pour permettre le maintien à l’emploi des infirmières en préretraite, obliger les agences de placement privées à fournir uniquement des quarts de travail défavorables, bonifier certaines primes, retourner du personnel dédié à la pandémie dans les cliniques de premières lignes, décloisonner certaines professions pour permettre de prêter main-forte et abolir le temps supplémentaire obligatoire pour éviter l’épuisement professionnel.

Pensée magique

« Espérer que la situation se résorbe d’elle-même, c’est de la pensée magique. La fermeture des services comme mode de gestion actuel peut être évitée si le ministre prend la peine d’écouter les solutions qu’ont à offrir les experts sur le terrain. La situation de l’Hôpital de Baie-Saint-Paul où la fermeture a été évitée est d’ailleurs un exemple patent du pouvoir de mobilisation et de collaboration entre les travailleurs du milieu et les autorités », a-t-il conclu.

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