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Nouvelle de 17 h

Marc Parent et Virginie Proulx se renvoient la balle

- « Ce n'est absolument pas de l'acharnement » - «Il fait de l'intimidation »
Marc Parent et Virginie Proulx. (Photo: photomontage)

Le maire de Rimouski, Marc Parent, et la conseillère du district Le Bic, Virginie Proulx, se sont renvoyé la balle, aujourd’hui, à la suite du dossier publié hier par le journal le soir, hier, concernant le changement de statut d’un terrain situé devant la résidence de madame Proulx.

Puisque le terrain est situé devant chez elle, madame Proulx s’est abstenue de se mêler du dossier lors de la décision du conseil municipal de permettre aux propriétaires de ce terrain de construire une résidence sur le chemin Sainte-Cécile, en face de la résidence familiale de la conseillère.

Une intervention du Comité du patrimoine culturel et naturel du Bic rejetant ce projet de modification réglementaire, le 5 juillet dernier, semblait favoriser le maintien de l’interdit de construction et donc l’absence d’un bâtiment devant la résidence de madame Proulx, ce qui a étonné des membres du conseil municipal.

Virginie Proulx s’est refusée jusqu’à hier soir à tout commentaire, mais a fait suivre une déclaration publique au journal le soir cet après-midi, que nous publions ici in extenso, puisqu’elle n’avait pu s’exprimer dans notre article d’hier, par souci d’éthique.

Intimidation?

« J’ai décidé de prendre la parole aujourd’hui pour dénoncer les tentatives répétées d’intimidation de la part de Marc Parent à mon égard. Je désire prendre du recul et adopter une stratégie rationnelle et positive faisant appel à l’intelligence collective des citoyens: la politicaillerie basée sur les jeux de coulisse, les indiscrétions et les attaques personnelles ne m’intéressent pas. J’ai à coeur le progrès de ma ville et le bien-être de mes citoyens. »

« Depuis l’annonce de ma candidature à la mairie de Rimouski, j’ai décidé d’opter pour une position d’écoute envers les citoyens tout en faisant des propositions innovantes et inspirantes pour ma ville. Je ne fais pas d’attaques personnelles envers le maire, ses conseillers ni envers mon opposant. À l’inverse, je dois subir régulièrement des attaques gratuites, des insinuations et même des propos diffamatoires à mon égard. Comment peut-on accepter qu’en 2021, il ne soit pas possible de faire une campagne électorale dans le respect et dans le débat d’idées? »

Attaques

« Bien que ces attaques publiques durent depuis plus d’un an, j’ai décidé aujourd’hui de briser le silence et d’affirmer que je ne me laisserai pas faire. Je n’ai pas voulu entrer dans un jeu malsain de réponse et de contre-attaque, parce que je suis d’avis que ce genre de politique répugne, éloigne les citoyens et décourage la population. Maintenant ça suffit, il faut que cessent les attaques gratuites et mensongères envers une femme qui se présente à la mairie pour proposer des idées nouvelles et faire avancer sa ville, et qui le fait dans le respect. »

« Non seulement j’ai dû subir des attaques basées sur des propos diffamatoires, mais en plus, mon adresse personnelle a été divulguée puis publiée, engendrant ainsi des impacts pour ma famille. Personne ne mérite tel traitement. Les propos diffamatoires sont passibles de sanctions juridiques. Devrai-je me rendre jusque-là pour que ça cesse? L’intimidation à l’école étant dénoncée de toute part, la population trouve-t-elle acceptable que nos élus agissent ainsi? »

« Si j’étais mairesse »

« Si j’étais mairesse en fin de mandat, j’utiliserais mes derniers mois pour régler des dossiers et faire avancer ma ville. Je ferais tout pour laisser un leg positif à ma communauté. À mon avis, une mairesse d’envergure consacrerait son temps à cela.  Je ne peux que déplorer cette vieille façon de faire de la politique, qui explique en partie la crainte de plusieurs candidatures de qualité de se présenter. J’ose espérer que cette ère sera bientôt révolue et que nous pourrons débattre et faire de la politique sainement, dans le respect. Je poursuivrai mon travail tel que je le fais depuis le début de ma campagne, près des gens, et je n’abandonnerai pas », écrit Virginie Proulx, candidate à la mairie de Rimouski.

Un conflit entre la conseillère et tous ses collègues

Le maire de Rimouski, Marc Parent, a réagi auprès de l’auteur de ces lignes en constatant que madame Proulx a aussi publié cette déclaration sur sa page Facebook de candidate à la mairie. Il précise que le changement de statut du fameux terrain de non construisible à construisible a été fait à la demande des propriétaires du terrain et non dans l’intérêt de qui que ce soit d’autre.

« Mon commentaire est simple : madame Proulx aime présenter la situation comme étant un conflit entre elle et moi. La réalité, c’est que 100% des membres du conseil municipal ont demandé qu’elle soit exclue des discussions en comité plénier à cause de leur incapacité à travailler avec madame Proulx. Ce n’est pas un conflit entre elle et moi. C’est un conflit entre elle et tous les membres du conseil. »

« Se dit victime »

Monsieur Parent se demande toujours pourquoi des membres du Comité du patrimoine culturel et naturel qui ont peu ou pas manifesté leur désaccord concernant ce terrain il y a cinq ans ont subitement changé d’avis (voir notre texte d’hier), rejetant maintenant la possibilité de permettre une construction sur ledit terrain, tel qu’on l’a vu le 5 juillet.

« Ce n’est absolument pas de l’acharnement. Virginie Proulx est en conflit avec tous les élus, mais elle personnalise la situation en se disant victime d’intimidation de ma part. Je m’excuse, mais dans ce cas-là, comme on le mentionnait à l’assemblée du conseil municipal, ce qu’on ne peut pas comprendre c’est qu’il y a cinq ans, il n’y avait pas de protection légale pour s’assurer qu’une construction s’intégrerait au patrimoine bâti, deux personnes se sont manifestées pour demander à la Ville de faire attention, alors que là, six ans plus tard, tandis qu’on met en place les mécanismes de protection demandés, il y a une levée de boucliers. On n’arrive pas à s’expliquer ce qui s’est passé entre les deux », affirme Marc Parent.

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