Peu de pesticides sont utilisés en agriculture dans la région
Le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis, signale que le glyphosate et les pesticides en général sont très peu utilisés dans la région.
Il trouve contradictoire que ce soit Santé Canada qui émette le souhait augmenter les seuils d’application de pesticides au pays. « Les producteurs ont déjà fait leur devoir. L’utilisation des pesticides est en baisse chez nous. Nous voulons pratiquer une agriculture durable respectant le plus possible l’environnement pour les générations futures. Les producteurs agricoles investissent des sommes importantes dans la protection de l’environnement », dit-il.
Les agronomes sont surpris
L’Ordre des agronomes du Québec croit que Santé Canada doit améliorer la transparence des processus de consultation sur les pesticides. Les agronomes se disentsurpris par les récentes décisions de Santé Canada de hausser les seuils de résidus de pesticides, entre autres celle de suivre les recommandations de la société Bayer dans certaines cultures. L’Ordre des agronomes du Québec (OAQ) considère qu’il est primordial de se questionner sur les mécanismes de réévaluation des limites maximales de résidus de pesticide, dont le glyphosate.
« En tant qu’Ordre professionnel, dont le mandat est la protection du public, nous ne pouvons que questionner les décisions prises, considérant l’obscurité du processus. Quant aux consultations publiques, le processus devrait faire preuve d’un peu plus de transparence », commente le vice-président de l’Ordre, Pascal Thériault.
Par exemple, l’OAQ recommande que le nom du demandeur ainsi que les données et les raisons détaillées justifiant une révision d’une limite maximale de résidus permise soient clairement identifiés et expliqués dans les documents afin de faciliter la compréhension de l’information par les citoyens.
Important de se questionner
Selon l’Ordre, le présent débat dépasse la notion de parties par million (PPM) d’un pesticide contenu dans les aliments, et réitère qu’il est important, en tant que société, de se pencher sur l’utilisation que l’on fait des pesticides.
Rappelons que l’Ordre adhère au Plan d’agriculture durable 2020-2030 que le gouvernement du Québec s’est doté et dont un des buts est la réduction de l’utilisation des pesticides.
« Nous ignorons encore les impacts des résidus de ces produits combinés les uns aux autres que l’on trouve dans l’alimentation et l’environnement. Voilà pourquoi il est important de demeurer prudent », conclut le vice-président.