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Nouvelle de 17 h

Initiative unique en son genre pour contrer le vieillissement

Mado Sirois propose des ateliers pour le maintien de la mémoire
Mado Sirois propose des activités pour préserver les facultés cognitives des 55 ans et plus. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Une ancienne éducatrice rimouskoise bien connue pour son implication sociale lance une série d’ateliers pour stimuler les capacités cognitives et contrer le vieillissement.

Ce, tandis que les Québécois vivent de plus en plus vieux et en relativement bonne santé. L’espérance de vie, selon les dernières statistiques, est de 84 ans chez les femmes et de 80,6 ans chez les hommes, selon l’Institut de la statistique du Québec.

Présidente du Club de l’âge d’or Saint-Germain de Rimouski, madame Sirois a monté un programme de plusieurs ateliers et annonce qu’elle est maintenant prête à l’offrir gratuitement aux membres des clubs de 50 ans et plus de l’Est du Québec.

Plus de jeu

« Ces jeux de mémoire stimulent les capacités cognitives, limitent le vieillissement du cerveau et stimulent la concentration et la mémoire. J’ai déjà offert ces ateliers en collaboration avec l’Association des aînés de l’UQAR (ADAUQAR), avec en plus de l’information, tandis que là, je propose plus de jeu. Des jeux qui sont vraiment faits pour aider la mémoire. Le but est de nous aider à garder nos capacités cognitives et de limiter le vieillissement du cerveau. Des études ont démontré que ces exercices permettent de réduire de 30% les risques d’apparition de signes de démence sénile », explique madame Sirois.

Madame Sirois a monté son propre programme d’ateliers à force de recherches effectuées au cours des dernières années. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

« C’est fait pour stimuler la concentration et la mémoire, ce sont des trucs et des jeux nous incitant à vivre dans le « ici, maintenant. » Comment ça se passe? Par exemple, je peux afficher une photo et demander aux gens de se concentrer sur les détails. Puis, je retire l’image et je leur pose des questions sur la photo : combien y avait-il de personnages? Quelle était la couleur de la monture de lunettes d’un tel personnage? Tout y passe. Ce sont de petits détails et c’est comme ça qu’on peut se pratiquer, en faisant de l’observation. On fait ça dans le présent, pas autre chose. On fait appel à la logique. Ce sont des mises en situation. Les gens sont même invités à travailler individuellement, puisqu’il y a plus qu’un atelier. Je les invite à travailler leur mémoire et à se donner des façons de faire pour bien s’organiser », précise encore Mado Sirois.

« Un autre sujet pratique est la série de chiffres. Comment faire pour les retenir? Je leur en montre et ils doivent le réécrire. Il y a des trucs pour faire ça. On se partage ça et, comme dans d’autres activités, plus on en fait et meilleur on est », note aussi madame Sirois.

Voici un exemple amusant: quel prénom masculin pouvez-vous composer avec ce rébus? (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Longues recherches

« C’est un sujet fascinant et j’ai fait des recherches pendant plusieurs années. J’ai lu beaucoup de livres sur le sujet et j’ai monté le programme de ma propre initiative. Je m’attends de faire de plus en plus d’ateliers, car il est vrai que les gens vivent de plus en plus vieux et en santé. Ça veut dire qu’il y aura plus de besoins et je viens répondre à l’un de ces besoins. À la retraite, on met beaucoup d’énergie pour faire attention à sa santé, mais on ne pense pas assez à notre cerveau », estime Mado Sirois.

Comme un poisson dans l’eau

Celle-ci est comme un poisson dans l’eau avec ce projet de formation: elle a été enseignante et directrice d’école sur la Côte-Nord, à Rimouski, notamment à l’école Langevin, et dans le haut pays. Elle a pris sa retraite en 2003. Elle est présidente du Club de l’âge d’Or Saint-Germain depuis quatre ans.

« La moyenne d’âge de notre Club traduit la réalité du vieillissement, étant de 77 ans. La plupart sont en bonne santé, mais ça ne veut pas dire que je ne m’adresse qu’à cette couche de la population, car j’ai bien envie aussi « d’embarquer » les 55 ans et plus. On y pratique des loisirs, mais j’ai réalisé qu’il fallait autre chose. Je me suis dit qu’on devrait faire des choses pour notre tête et bien vieillir. Ça fait des années que je me questionne. J’ai compris que l’apprentissage passe par la compréhension, mais aussi par la pratique. J’ai découvert comment fonctionne le cerveau. Plus on travaille, plus on apprend et le mieux c’est pour le cerveau », remarque madame Sirois.

On rejoint celle-ci pour en apprendre davantage au 418 750 3246 ou à l’adresse courriel madelein@globetrotter.

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