Le ministre Lacombe jure de régler une fois pour toutes le manque de places en garderies
Le ministre de la Famille du Québec, Mathieu Lacombe, était à Rimouski ce matin pour annoncer l’attribution de nouvelles places en garderies, où il a pris des engagements fermes au nom du gouvernement pour contrer la pénurie, alors que le Québec est aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre.
Le ministre a rappelé que les deux sujets sont étroitement liés, puisque si on veut voir plus de femmes et d’hommes au travail, il faut que les familles puissent faire garder leurs enfants pour pouvoir travailler.
« Nous avons dit qu’au Québec, chaque enfant aurait une place et on est sérieux, quand on dit ça. On va créer une place de garde pour chaque enfant. Ce n’est pas un parti politique en campagne qui vous dit ça, c’est le ministre de la Famille, le premier ministre et le gouvernement du Québec en exercice qui vous le disent. Ce problème-là, on le prendre à bras le corps et on va le régler une fois pour toutes. Oui, il manque encore des places, mais à tous les endroits où il en manque, cet automne, il y aura un nouvel appel de projets. On sera en mesure de les développer », affirme monsieur Lacombe.
« C’est une belle nouvelle pour des centaines de familles de la région du Bas-Saint-Laurent. Tous les projets qui m’ont été recommandés ont été acceptés », a précisé le ministre de la Famille. Il y aura toujours des noms sur des listes d’attente, a cependant rappelé le ministre Lacombe.
430 places
Pour mieux répondre aux besoins de garde grandissants, le ministre de la Famille confirme la création de 430 places supplémentaires en services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE) dans la région du Bas-St-Laurent. Il a fait cette annonce en compagnie de la ministre du Tourisme et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent Caroline Proulx.
Dans les derniers jours, le ministre de la Famille a annoncé la création d’un total de 9 014 places supplémentaires dans les territoires où les besoins sont les plus criants. Le gouvernement du Québec double ainsi le nombre de places annoncées en octobre dernier lors du lancement d’un appel de projets de 4 359 places.
Concrètement, ce sont 11 projets qui seront réalisés dans le Bas-Saint-Laurent dans un délai maximal de 24 mois et qui aideront à résorber une partie du déficit de places. Ces projets pourront aussi voir le jour dans des installations temporaires en attendant la fin des travaux de construction ou de réaménagement de leur place d’affaires.
Dans la région du Bas-Saint-Laurent, les SGEE qui ont obtenu de nouvelles places sont les suivants :
TERRITOIRE BUREAU COORDONNATEUR (TBC) | INSTALLATION | MUNICIPALITÉ | NOMBRE DE PLACES |
MRC de Rimouski-Neigette | CPE du Village du Bic | Rimouski | 28 |
MRC de Rimouski-Neigette | L’enfant du fleuve inc. | Rimouski | 78 |
MRC de Rimouski-Neigette | L’éveil des chérubins | Rimouski | 8 |
MRC de Rimouski-Neigette | L’éveil des chérubins | Rimouski | 80 |
MRC de Rimouski-Neigette | Les petites perles du Nord inc. | Rimouski | 62 |
MRC de Rimouski-Neigette | 9432-4605 Québec inc. | Rimouski | 78 |
MRC de Rivière-du-Loup | CPE de Rivière-du-Loup inc. | Rivière-du-Loup | 4 |
MRC de Rivière-du-Loup | CPE de Rivière-du-Loup inc. | Rivière-du-Loup | 2 |
MRC de Rivière-du-Loup | CPE des Jardins Jolis | Rivière-du-Loup | 38 |
MRC de Rivière-du-Loup | CPE des Jardins Jolis | Rivière-du-Loup | 10 |
MRC de Rivière-du-Loup | CPE des Cantons de Rivière-du-Loup | Rivière-du-Loup | 42 |
Total : | 430 places |
Un pas supplémentaire
« Aujourd’hui, je suis vraiment fier d’annoncer plus de places que promises en octobre dernier lors du lancement de l’appel de projets. Comme gouvernement, on s’est engagé à compléter le réseau des services de garde et on fait un pas supplémentaire en ce sens. En octroyant plus de places que ce qui avait été d’abord prévu, on saute plusieurs étapes en plus de gagner près d’une année de délai dans les territoires où les besoins sont les plus criants. Je sais qu’au Bas-Saint-Laurent, le soupir de soulagement sera grand. Non seulement ces services de garde de qualité favoriseront le développement de nos enfants, mais ils permettront aussi à de nombreux parents de la région de retourner sur le marché du travail. Je sais que ce n’est pas encore parfait et qu’il reste du travail à faire, mais je veux rassurer toutes les familles : nous mettons les bouchées doubles pour développer notre réseau afin qu’il reste à l’avant-garde. Je tiens finalement à remercier tous les promoteurs sur le terrain qui ont répondu à l’appel en grand nombre, ce qui démontre que nous avons tous l’objectif d’offrir des places à nos tout-petits », déclare le ministre Lacombe.
Déficit criant
« Notre région était en déficit criant de places subventionnées. L’annonce d’aujourd’hui est une excellente nouvelle pour les familles bas-laurentiennes qui pourront bientôt profiter de ces centaines de nouvelles places dans nos services de garde éducatifs à l’enfance. La situation des parents de jeunes enfants n’est pas évidente en ce moment, et chaque initiative visant à résorber le manque de places doit être soulignée. Notre gouvernement est en action et pose des gestes significatifs pour régler ce problème », ajoute madame Proulx.
En résumé
- L’appel de projets visait à créer des places dans les territoires de bureaux coordonnateurs qui sont actuellement les plus en déficit.
- Les services de garde éducatifs à l’enfance retenus ont 24 mois pour créer les nouvelles places.
- Les promoteurs pourront aussi offrir leurs places plus rapidement grâce à des installations temporaires jusqu’au moment où la construction permanente sera prête.
- Cet appel de projets s’inscrit dans le Plan d’accélération de l’accessibilité des places en services de garde éducatifs à l’enfance, annoncé en 2019, qui comporte plusieurs mesures concrètes pour la réalisation des projets de places subventionnées.
Réaction du député LeBel
Le député de Rimouski, Harold LeBel, a diffusé le communiqué suivant, en réaction à l’annonce de ce matin.
Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale du Québec, Harold LeBel, accueille avec soulagement l’annonce de la création de plus de 330 places subventionnées en garderie dans sa circonscription, dont 194 en centres de la petite enfance (CPE). Les détails concernant l’emplacement des 140 autres places subventionnées prévues
en garderies privées restent à déterminer.
« J’en aurai fait, des manifestations avec les parents découragés de patienter sur des listes afin de pouvoir confier leurs
bambins à la garderie! Le manque chronique de places dénaturait l’exemplaire programme créé par Pauline Marois il y a
plus de 20 ans. Enfin! », s’exclame le député LeBel.
« Il y a cependant quelques défis majeurs à relever… Dans la lettre de confirmation des places envoyée aux CPE, le ministre Mathieu Lacombe pose comme condition de financement la concrétisation des projets dans les 24 mois suivant l’annonce. L’expérience des dernières années me fait redouter les multiples formalités demandées par le ministère, qui compliquent la vie des administrateurs des CPE. J’ose espérer que le ministre s’assurera que son ministère fasse diligence pour que le tout se réalise bien avant dans les délais et peut-être même avant », affirme Harold LeBel.
« La construction de nouvelle place doit aussi absolument s’accompagner d’une stratégie pour assurer la disponibilité de
la main-d’œuvre nécessaire par une valorisation du métier d’éducatrice ou d’éducateur à la petite enfance. Encore cette
semaine, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a déploré vivement l’absence d’initiatives du ministère de la Famille
pour s’assurer de conserver le personnel déjà là et d’attirer des recrues. À ce sujet, les conditions de travail plus ou moins attractives et l’attentisme du gouvernement pour renouveler le contrat de travail échu depuis un an et demi deviennent presque aussi nuisibles que l’absence de places. Tout comme dans le réseau de la santé, le personnel se retrouve à bout de souffle », ajoute le député de Rimouski à l’Assemblée nationale.
Enfin, le député souligne que l’annonce des derniers jours de la création d’un total de 9014 places supplémentaires au
Québec survient presque une année après celle de la création de près de 4400 places en octobre 2020.
« Une année complète pour réaliser l’ampleur de la situation provoquée par le manque de place, c’est une année perdue pour la concrétisation des projets. Je comprends que la pandémie a bouleversé bien des plans, je peux aussi imaginer qu’on se prépare une année électorale à faire des “pelletées de terre”, mais si le gouvernement voulait vraiment une relance économique rapide, il aurait dû agir beaucoup plus promptement pour soutenir les parents qui souhaitent réintégrer le plus normalement et le plus tôt leur travail. Mais bon, c’est quand même une bonne nouvelle, vaux mieux tard que jamais », conclut monsieur LeBel