Faut-il espérer un troisième candidat à la mairie?

La période de mises en candidatures en vue des prochaines élections s’amorce demain et nous en apprendra davantage sur la suite des choses, alors que va s’amorcer « pour de vrai » la campagne électorale municipale.

À ce jour, on constate beaucoup d’intérêt chez les candidats annoncés dans les 11 districts électoraux pour les postes de conseillers. Huit des conseillers sortants sont de retour, soit Sébastien Bolduc (Sacré-Cœur), Rodrigue Joncas (Nazareth), Cécilia Michaud (Rimouski-Est), Jacques Lévesque (Pointe-au-Père), Grégory Thorez (Sainte-Odile), Jocelyn Pelletier (Saint-Robert), Simon Saint-Pierre (Saint-Pie-X) et Dave Dumas (Sainte-Blandine/Mont-LeBel). Karol Francis (Terrasse Arthur-Buies) et Jennifer Murray ont décidé de ne pas solliciter de nouveau mandat. Pour ce qui est du Bic, la conseillère Virginie Proulx se présente à la mairie, mais deux femmes ont déjà annoncé leur intérêt de lui succéder, Mélanie Beaulieu, du milieu des affaires, et Julie Gauthier, du milieu culturel. On retrouve aussi de nouveaux candidats dans Saint-Robert, Saint-Germain, Rimouski-Est et Pointe-au-Père. En tout, on dénombre entre 15 et 20 candidats potentiels, disons, puisque leur bulletin de mise en candidature n’est pas complété.

Madame Proulx a un adversaire de taille dans la course à la mairie, l’ex-député fédéral Guy Caron, qui a annoncé sa candidature il y a près d’un an, déjà (novembre 2020). Plusieurs observateurs voient monsieur Caron déjà très en avance sur sa rivale et certains d’entre eux espèrent qu’il y aura au moins un troisième candidat.

Joint par le journal le soir, l’ancien conseiller de Sacré-Cœur, Gilles-Gaston Thériault, dont le nom a été évoqué ces dernières semaines, confirme qu’il ne sera pas ce troisième candidat. « La politique, c’est terminé, en ce qui me concerne », tranche-t-il.

Dérange

« De mon côté, il y a quelque chose qui me dérange. C’est que monsieur Caron s’est donné un avantage un peu injuste par rapport à ses éventuels concurrents en annonçant sa candidature il y a un an (novembre 2020). Je ne suis pas à l’aise avec ça. C’est comme si, au baseball, il partait avec un compte de trois balles, aucune prise. J’ai beaucoup de respect pour madame Proulx, mais je crois qu’il y a déjà un écart insurmontable. D’ailleurs, je suis très content de voir une première femme être candidate à la mairie. S’il avait un troisième candidat, je pense que ce ne serait pas bête, car ça nous permettrait d’avoir une belle campagne électorale, plus dynamique et mieux pour la démocratie. J’étais un politicien de terrain et je trouve que monsieur Caron ne fait pas beaucoup de terrain. Je trouve qu’il est absent de la vie municipale et de l’espace public », avance l’ancien maire (1998-2005), Michel Tremblay, dont le groupe d’amis est constitué de personnes qui s’intéressent beaucoup à la politique.

Environnement

Un citoyen de Sacré-Cœur et observateur attentif de la scène municipale, Yvan Chouinard, rappelle que les citoyens de Rimouski se préoccupent de sécurité routière et d’environnement.

« J’espère que les différents candidats se prononceront sur un dossier qui accable les citoyens de Sacré-Cœur depuis plusieurs années, celui de l’usine de pavage des Pavages Laurentiens (devenu Sintra) située sur le boulevard Saint-Germain. Nous croyons qu’elle doit aller dans le parc industriel. Il y a des enjeux de circulation, mais aussi de pollution de l’air et par le bruit. Je rejoins mes concitoyens pour dire que l’environnement est une priorité. Par ailleurs, je souhaite que le conseil municipal s’occupe du centre-ville, surtout du dossier de la cathédrale, et le règle au plus sacrant. »

« Je pense également que Rimouski devrait faire plus d’efforts pour attirer des industries qui viendraient contribuer significativement aux recettes fiscales de la Ville. On est une ville de fonctionnaires. On en aurait bien besoin », ajoute-t-il.