Le député LeBel vise la relance du Conseil climat
Parce que la lutte contre les changements climatiques commence par les gestes de chacun, le député de Rimouski à l’Assemblée nationale du Québec, Harold LeBel, lance formellement l’invitation aux élus municipaux de Rimouski-Neigette pour relancer le Conseil climat.
Créé en avril 2019 et formé des maires et des députés de la MRC, le Conseil a dû suspendre ses travaux en raison de la pandémie de COVID-19. « Pendant les dix mois où nous avons pu discuter, avant que n’éclate la pandémie, j’ai senti une réelle prise de conscience de la part de chacun des élus assis autour de la table quant aux risques importants que comportent les changements climatiques pour notre région. Je crois que ce forum peut contribuer à susciter des initiatives parmi les participants, pour le mieux-être de nos communautés, un édifice que nous construisons une pierre à la fois », témoigne monsieur LeBel.
Non décisionnel, mais pertinent
Bien que non décisionnel, le Conseil climat vise à obtenir de l’information scientifique sur les changements climatiques et leurs impacts anticipés sur le Bas-Saint-Laurent. « Nous pouvons déjà facilement constater les effets des bouleversements appréhendés ici : risques côtiers accrus, canicules, sécheresses et autres phénomènes qui menacent notre mode de vie en pays tempéré. Des événements comme les grandes marées de décembre 2010, qui ne se produisaient que très rarement, surviendront plus fréquemment. Nous avons alors vu à quel point notre littoral peut devenir fragile devant les assauts répétés de la mer, surtout en l’absence de couvert de glace en hiver », souligne le député de Rimouski.
Difficultés en agriculture
« Nous avons pu constater également que les dernières années ont mis à mal notre production agricole. Si l’été 2021 leur a donné un peu de répit, nos producteurs ont auparavant connu quatre étés consécutifs parmi les plus secs depuis longtemps. Les producteurs laitiers en particulier, un secteur agricole omniprésent au Bas-Saint-Laurent ont éprouvé de grandes difficultés à s’approvisionner en fourrage pour leur bétail. Nous ne pouvons plus ignorer tout cela. C’est pourquoi, peu après les élections municipales, je convoquerai mes collègues élus de
Rimouski-Neigette pour que nous reprenions le travail là où nous l’avons laissé. Agir localement, penser globalement! », ajoute Harold LeBel.
Question écrite au gouvernement
Le député LeBel vient de déposer une question écrite au gouvernement Legault pour réclamer une loi sur la gestion des stations d’essence désaffectées1, un problème qui s’accroîtra sans nul doute avec l’électrification des moyens de transport.
Voici la question du député de Rimouski dans son intégralité :
QUESTION ÉCRITE AU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC
CONCERNANT LA GESTION DES STATIONS D’ESSENCE DÉSAFFECTÉES
M. LeBel (Rimouski) — 23 septembre 2021
Au gouvernement
Dans les années 1990, les compagnies pétrolières se sont livré une concurrence féroce. On pouvait alors faire le plein pour 0,40 $ le litre, quelque chose de difficile à imaginer aujourd’hui, alors qu’il faut payer de trois à quatre fois plus, selon les régions. Cette guerre de prix a entraîné la fermeture de nombreuses stations d’essence indépendantes, réduisant d’autant les possibilités de concurrence dans certains marchés, notamment dans ma circonscription, Rimouski.
À terme, cela a laissé une multitude de stations d’essence abandonnées. Seulement à Rimouski, qui compte 50 000 habitants, une bonne demi-douzaine de ces installations encombrent notre paysage, en plein centre-ville ou aux abords d’artères très fréquentées, dont la route 132 qui longe le fleuve.
Qui plus est, rien n’oblige l’exploitant d’une station d’essence — la plupart du temps, une compagnie pétrolière très rentable — à décontaminer les terrains qu’il détient ou qu’il loue, et ce, même si pendant des années, il y a tenu des activités très lucratives, mais polluantes. Nous nous retrouvons donc dans la situation où des entreprises très prospères peuvent lever le camp sans avoir à assumer quelque responsabilité que ce soit envers l’environnement.
Elles laissent ensuite pourrir les immeubles qui ne leur servent plus, léguant à un éventuel prochain propriétaire ou locataire le soin de décontaminer les sols empreints d’hydrocarbures. Vous devinez que les acquéreurs potentiels ne se ruent pas au portillon, ce qui fait que non seulement nous subissons la pollution en toute impunité de notre environnement urbain, mais aussi souterrain, souvent pendant de très longues années. Je peux d’ailleurs indiquer un tel emplacement dans ma circonscription, qui se trouve abandonné depuis au moins trois décennies.
D’autre part, il ne semble pas exister de registre des stations d’essence laissées à l’abandon sur le territoire québécois que nous pourrions consulter. Avec l’électrification attendue du parc d’automobile, ce phénomène devrait prendre de l’ampleur. Il faut donc s’en préoccuper maintenant.
Voici ma question :
Le gouvernement s’engage-t-il à légiférer pour mettre un frein à l’abandon sauvage des stations d’essence et à obliger les propriétaires ou locataires de ces installations à les démanteler et à décontaminer les terrains avant la conclusion de toute transaction et dans un délai d’un an de la fermeture?