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Nouvelle de 18 h

Produits métalliques PMI souffle 70 chandelles

D’un seul employé à 140
Une vue de l’intérieur de l’usine de Rimouski. (Photo: courtoisie)

Un autre joyau de l’économie rimouskoise célèbre un anniversaire marquant cette année, alors que « Pouliot Machine Shop », devenue Produits métalliques PMI, célèbre ses 70 ans.

La route fut longue, mais parsemée de succès, depuis l’ouverture de l’entreprise par le père du président actuel, Jean Pouliot, Raymond, sur la rue Jules A. Brillant. Pour maintenir la croissance de l’entreprise, monsieur Pouliot père devait déménager son entreprise vers le district Sainte-Odile, en 1974. Raymond Pouliot est décédé en 2012.

De Sainte-Odile à Rimouski

« J’ai pris la relève de mon père en 1988. Je me suis entouré d’une superbe équipe de direction à partir de 1998. En 2003, quand on a procédé au dernier agrandissement à Sainte-Odile, ça a été tellement difficile –dézonage agricole, pas d’eau, pas d’égout- que je me suis dit « fini! ». C’est la dernière vis que je mets sur un agrandissement, sur cet emplacement. En 2005, on a fait l’acquisition d’un terrain de la Ville. On riait de moi parce que je m’en allais au fond complètement du parc industriel, dans le boisé. On m’a demandé « mais pourquoi tu t’en vas aussi loin? » Premièrement, je voulais un grand terrain et deuxièmement, je voulais un fond en sable, pour économiser des coûts de construction. On savait aussi qu’on pourrait traverser la voie ferrée par la suite. Ça s’est avéré une bonne décision. On a bâti en 2007 et on a déménagé sur cet emplacement en 2008. En 2016, on a agrandi l’usine et on a acheté Prometek », précise Jean Pouliot.

Jean Pouliot (Photo: courtoisie)

Ce dernier signale qu’il a pu profiter de mentorat pour s’éloigner progressivement des opérations. « J’ai appris à être président au Groupement des chefs d’entreprises, en côtoyant des gens qui présidaient de plus grandes entreprises que la nôtre. J’ai beaucoup appris avec ces gens-là, appris entre autres qu’un président est là pour être le gardien des valeurs et la force motrice de l’entreprise. Les stratégies et les opérations, ça appartient au directeur général, qui se nomme Sébastien Noël, un ingénieur qui fait partie de l’équipe depuis 1998. Celui-ci est appuyé par notre vice-président finances, Sylvain Saint-Pierre. »

Où vont ses produits?

Comme Produits métalliques PMI est une entreprise spécialisée, elle est méconnue du grand public. « Où vont vos produits? » a demandé le journal à monsieur Pouliot. Il en ressort que l’entreprise a un rayonnement international.

« Nous avons beaucoup de clients dans le secteur de l’énergie, dont Hydro-Québec, qui est un client très important pour nous. Actuellement, on travaille sur un projet avec BC Hydro, l’Hydro-Québec de la Colombie-Britannique. On a également des projets avec un client espagnol, un partenaire avec lequel on en est à un cinquième contrat pour des usines de granules de bois. Nous avons aussi un contrat Trans-Canada Énergie pour des stations de pompage. On a réalisé un projet majeur dans le port de Québec pendant la pandémie. Il y a d’autres projets majeurs pour l’an prochain avec Hydro-Québec », mentionne monsieur Pouliot.

Un grand pylône érigé avec le concours de Produits métalliques PMI. (Photo: courtoisie)

Fier

« Quand je regarde nos 70 ans, j’ai évidemment une pensée pour mon père. Ma fierté, c’est qu’on a bâti une belle organisation et ça réside dans l’équipe qu’on a montée. Ce dont je suis le plus fier, c’est l’autonomie de mon équipe et l’expertise des gens qui m’entourent. Je n’aurais pu faire ça tout seul. J’ai seulement su mettre en place des conditions pour favoriser l’engagement de nos gens. Ça ne se commande pas. Notre équipe est ce qu’on a de plus précieux. Ce sont des gens fantastiques », renchérit Jean Pouliot.

(Photo: courtoisie)

Avenir

« Pour l’avenir? On a un gros projet d‘imagerie numérique qu’on est en train de finaliser. Nous sommes en train de numériser l’ensemble du groupe qui compte trois usines, à Rimouski, à Québec et à Saint-Augustin. Nous avons aussi de nouveaux équipements qui sont en route. On essaie de conserver notre parc d’équipements à la fine pointe de la technologie. Nous devons aussi faire face à la crise de la main-d’œuvre. Nous avons dû faire appel à huit travailleurs chiliens depuis deux ans qui sont toujours avec nous et nous sommes en train de recruter une dizaine de travailleurs philippins qui seront notre nouvelle cohorte. Ils arriveront l’été prochain. C’est préoccupant, car il n’y a vraiment pas assez de travailleurs dans l’industrie de l’acier, au Québec et même au Canada, alors que l’industrie est en bonne santé et que nous sentons une relance économique post-pandémie bien réelle », conclut monsieur Pouliot.

Rappelons que le journal soulignait aussi récemment les 60 ans de Boulevard Chevrolet.

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