C’est le grand soir, dimanche

Après une cinquantaine de jours de campagne électorale, c’est dimanche soir que l’on apprendra l’identité de la nouvelle mairesse ou du nouveau maire de Rimouski.

Le maire sortant, Marc Parent, ne sollicite pas de nouveau mandat. La conseillère sortante du Bic, Virginie Proulx, et l’ancien député fédéral néodémocrate Guy Caron tentent de lui succéder.

Leur bilan

« Je pense que j’ai fait une très belle campagne. Dès le premier jour, j’ai été présente et je n’ai pas cessé de travailler depuis des mois. Ce que je constate quand on rencontre les gens, c’est que les citoyens sont mûrs pour du changement à Rimouski. Ils veulent du changement et je pense que j’incarne ce changement. J’ai organisé des salons virtuels, j’ai tenu des rencontres citoyennes; j’ai été présente sur le terrain; j’ai mis en place un journal de campagne. J’ai mis en ligne mon site Web dès le début et j’ai lancé un livre que j’ai coécrit avec d’autres élus du Québec. On a organisé des spectacles musicaux pour les aînés, pour leur faire du bien malgré la pandémie », décrivait, hier, celle qui veut devenir la première mairesse de Rimouski.

« Je crois que les gens ont eu l’occasion de pouvoir comparer les différentes approches des deux candidats à la mairie. On a pu s’exprimer tous les deux. De mon côté, je n’ai fait aucune cachette du fait que je voulais avoir une vision non pas une liste d’épicerie. Je ne veux pas dire : « je vais faire ceci ou cela » pour n’importe quel groupe de citoyens, mais plutôt « là où Rimouski devrait se rendre ». Évidemment, ça commence par une consultation citoyenne que je veux entamer dès la première journée de mon mandat, pour en arriver à une planification à long terme, qui va être Rimouski 2030. L’objectif est de savoir où on veut être dans huit ou neuf ans. Tout ça va servir de base à l’élaboration des stratégies de Rimouski pour les prochaines années », mentionne monsieur Caron.

Districts

On dénombre 25 candidats pour les 11 postes de conseillers. Dave Dumas (sortant, Sainte-Blandine/Mont-LeBel) et Réjean Savard ont été élus sans opposition à l’issue de la période des mises en candidatures. Huit des 11 conseillers sortants sont de nouveau en lice. Il y a quatre candidats dans Saint-Germain et autant dans Rimouski-Est. Onze pour-cent des quelque 40 000 électeurs inscrits ont déjà voté lors du vote par anticipation.

Couverture électorale

Le journal le soir et la radio CFYX 93,3 s’associent de nouveau pour offrir à leurs lecteurs et à leurs auditeurs une couverture de la soirée électorale des plus complètes, à Rimouski. L’animateur Olivier Therriault et la journaliste Marie-Laurence Saint-Pierre seront en studio avec des observateurs politiques dont l’éditorialiste du journal le soir, Samuel Ouellet. L’auteur de ces lignes livrera aussi ses commentaires. La photographe et vidéaste du journal, Roxanne Guillaume, sera aussi sur le terrain. Le journal assurera une diffusion serrée des résultats. Le tout sera diffusé à compter de 20 h.

Sujets chauds

Par ailleurs, un thème inattendu s’est ajouté aux autres sujets chauds de la campagne électorale ces derniers jours. Un groupe de citoyens du district Sacré-Cœur a accentué les pressions afin que la nouvelle mairesse ou le nouveau maire de Rimouski préside un conseil qui fera en sorte de déménager l’usine de pavage Sintra dans le parc industriel.

Le projet de résidence pour personnes âgées de Groupe FARI, dans Saint-Pie-X; la revalorisation du centre-ville de Rimouski; la restauration et la nouvelle vocation de la cathédrale; la démolition de la vieille partie de La Grande Place pour faire place à un nouveau projet; la crise du logement; la pénurie de main-d’œuvre, la refonte du Plan s’urbanisme; l’immigration, les relations avec les municipalités voisines et la sécurité publique et routière ont aussi été au nombre des dossiers traités pendant la campagne électorale à la mairie.

Dossier Sintra

Par ailleurs, pour en revenir au dossier Sintra, dont l’usine est située sur le boulevard Saint-Germain, des citoyens touchés par les inconvénients qu’ils considèrent désagréables et potentiellement dangereux reliés aux activités de l’usine Les Pavages Laurentiens (Sintra) ont rencontré les aspirants à la mairie de Rimouski. Ils les ont informés de la problématique relative au fonctionnement de l’usine d’asphaltage de Sintra située sur la route 132/boulevard Saint-Germain, du côté Ouest de Rimouski.

« Ces désagréments sont liés au rejet d’émanations gazeuses possiblement toxiques, de senteurs fortes de goudron et d’essence, de bruits intenses de l’usine, de dépôt de matières dangereuses, d’éventuelles contaminations de la nappe phréatique, d’interrogations touchant toutes les autorisations requises, de la dégradation de la chaussée du boulevard Saint-Germain, de transports assourdissants par camions aussi à des heures contrevenant à la réglementation municipale sur le bruit, à des vitesses questionnables, avec des matières échappées en chemin, via des zones urbaines et scolaires », explique un résident, Yvan Chouinard.

Légalité?

« Aussi, toutes ces interrogations -sur la légalité et les avantages concurrentiels pouvant en découler, de certaines façons de faire, sur l’utilisation de la notion de droits acquis, sur la nature des risques associés, sur la difficulté à se procurer l’information autant au niveau municipal qu’au provincial, sur les plans d’intervention en cas de catastrophe- ont été soumises à titre informatif à notre candidate et à notre candidat à la mairie de la Ville de Rimouski », ajoute monsieur Chouinard.

Demandes

« Notre objectif se voulait plus informatif que décisionnel, cependant nous avons demandé à nos invités deux choses à titre d’engagement. D’abord, une fois en poste, de nommer une personne pivot vers laquelle toutes les informations relatives au dossier (incluant un synoptique) seraient dirigées et colligées. Cette personne aurait une responsabilité de référence au dossier touchant l’usine d’asphaltage Les pavages Laurentiens (SINTRA), autant pour la facette légale que toutes les autres, en particulier celles touchant l’aspect santé et environnement. Également, ce ou cette responsable aurait le devoir d’informer sur demande le requérant des données relatives au dossier », précise-t-il.

« Deuxièmement, une fois en poste, également, d’attribuer une cote prioritaire à ce dossier et d’entreprendre les actions requises pour aussi prévenir une catastrophe et faire appliquer la Loi et la réglementation selon la responsabilité légale de la Ville. Enfin, nous avons rappelé à nos invités notre but ultime qui est le déménagement de l’usine d’asphaltage dans le parc industriel sur un terrain dont Sintra est déjà propriétaire. Nous pensons que notre argumentation a été entendue et que notre future mairesse ou notre futur maire comprend bien nos appréhensions. Ils se sont engagés à s’approprier le dossier, une fois élu.e. Nous avons rappelé notre vif intérêt pour la suite des choses. Étant donné les juridictions municipales et provinciales impliquées au dossier, la démarche suivante sera d’interpeller notre député », conclut Yvan Chouinard.