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Le député LeBel défend les microdistilleries

Le député Harold LeBel, à Pointe-au-Père, où la Distillerie du St.Laurent est en train de s’installer. (Photo: courtoisie)

Le député de Rimouski, Harold LeBel, exhorte le gouvernement de la CAQ (Coalition Avenir Québec) d’entendre les revendications des microdistilleries pour que ces entreprises cessent d’être soumises aux règles désavantageuses de la Société des alcools du Québec (SAQ).

« Surtout dans le contexte des moyens de pression des employés d’entrepôt de la société d’État qui sont en cours », ajoute monsieur LeBel.

Pendant novembre et décembre, ce dernier signale que les microdistilleries peuvent récolter jusqu’au tiers de leur chiffre d’affaires annuel. « Or, bien que légitimes, les différents moyens de pression deviennent « la goutte de trop » qui vient fragiliser une industrie déjà mise à mal par une « taxe à l’achat local ». Résultat : alors que les tablettes des SAQ sont vides, les microdistilleries de chez nous voient leur réseau de points de vente amputé de moitié à un moment stratégique, à la veille des Fêtes », fait valoir un communiqué du député.

Le Bas-Saint-Laurent compte trois microdistilleries qui font de plus en plus leur marque non seulement ici, mais à l’étranger, particulièrement la Distillerie du St. Laurent, qui s’installera bientôt à Pointe-au-Père.

Revendications

Le député LeBel appuie les trois revendications de la Distillerie du St. Laurent et de son association, l’Union québécoise des microdistilleries (UQMD). Ces revendications visent d’abord à ce qu’elles n’aient plus à verser 52 % du prix du spiritueux à la SAQ pour chaque vente en boutique, alors que celle-ci ne participe en rien à ces ventes. Ensuite, qu’elles puissent distribuer leurs produits directement aux bars et aux restaurants plutôt que de devoir passer par la Société des alcools. Enfin, elles réclament la possibilité d’offrir leurs alcools dans les marchés publics et autres événements, comme c’est le cas pour les bières, vins et cidres, par exemple.

« Alors que ces entreprises se retrouvent handicapées aussi sérieusement à un moment crucial, la moindre des choses que pourrait faire Québec serait de ne pas leur attacher de boulet au pied. D’ailleurs, je rappelle que le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, avait promis en début de mandat de régler ces irritants. À moins d’un an des élections, pouvons-nous espérer qu’il respecte son engagement? », soulève le député de Rimouski.

Redevances déraisonnables

« J’ajoute que si les microdistilleries pouvaient vendre leurs produits dans leurs installations sans devoir verser des redevances déraisonnables, de nombreux joueurs de l’écosystème touristique en profiteraient, comme cela s’est vu avec la Route des bières. »

 « Les alcools de nos petits distillateurs se révèlent de plus en plus populaires, mais ces entreprises, souvent implantées dans les régions du Québec d’où elles tirent leurs matières premières, voient leur progression freinée par des exigences inéquitables, de plus en plus difficiles à justifier. Pourtant, le gouvernement de la CAQ continue de faire la sourde oreille. Si ce gouvernement est vraiment nationaliste et régionaliste, qu’il le démontre en agissant maintenant », conclut Harold LeBel.

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