Une autre église à vendre
Une situation qui risque de se produire régulièrement au cours des prochains mois en raison de la baisse de la pratique religieuse, le conseil de fabrique de Sainte-Rita, dans la MRC des Basques, envisage la vente de l’église à brève échéance.
À sa séance du conseil municipal du 4 octobre dernier, le conseil municipal a rejeté l’offre de la fabrique de devenir propriétaire de l’église. « Les délais étaient trop serrés. Nous ne pouvions pas donner suite à cette demande, surtout que nous sommes déjà bien nantis en salle communautaire. Par la suite, une assemblée publique de consultation a eu lieu pour discuter de l’avenir de l’église et la participation a été décevante. La fabrique a décidé de rester propriétaire, mais de mettre le bâtiment en vente. Le conseil est prêt à appuyer un projet qui permettrait de conserver le bâtiment. C’est un problème que plusieurs municipalités rurales vont connaître avec la diminution de la pratique religieuse », commente le maire de Sainte-Rita, Michel Colpron.
Aucun événement depuis le début de la pandémie
Depuis le début de la pandémie, il n’y a eu aucun événement dans l’église. « Ça fait quelques années que le bâtiment n’est pas chauffé en hiver. Avant la pandémie, la fabrique chauffait quelques jours avant la messe. Nous avons offert un local à la fabrique dans l’édifice municipal pour les aider à diminuer leurs frais fixes. Nous avons aussi acquis le cimetière en octobre 2021 qui est maintenant géré par un organisme sans but lucratif fondé uniquement pour faire la gestion du cimetière », mentionne M. Colpron, qui a été réélu sans opposition à la mairie de Sainte-Rita le 7 novembre dernier.
Il ne reste plus que deux marguilliers au sein du conseil de fabrique de Sainte-Rita.
Opération de sauvetage
Le Centre de mise en valeur des Opérations Dignité et la Coalition urgence rurale du Bas-Saint-Laurent réalisent présentement une opération de sauvegarde des églises rurales, qui porte déjà ses fruits, avec neuf projets en cours.
« Cette initiative vise à protéger notre patrimoine bâti dû à la baisse de fréquentation des églises et à permettre aux communautés de répondre à des besoins pour les organismes locaux. La charge que cela représente pour les personnes bénévoles, qui administrent les fabriques, nous oblige à les appuyer à trouver des solutions pour sauvegarder ce patrimoine collectif », mentionne le coordonnateur du Centre de Mise en Valeur des Opérations Dignité, Martin Gagnon.
Les communautés qui ont déposé des projets au Conseil du patrimoine religieux du Québec sont Saint-Jean-de-la-Lande, Auclair, Lejeune, Biencourt, La Trinité-des-Monts, Saint-Narcisse-de-Rimouski, Saint-Marcellin, Saint-Gabriel-de-Rimouski et Saint-Donat. La plupart des projets vise à répondre à des besoins pour des organismes communautaires, mais aussi à développer des services culturels et touristiques.
Les objectifs de cette soirée d’information sont de mieux connaître la situation de leur église, les options pour la sauvegarde de leur église (types de projet et le financement), connaître les besoins d’espaces d’autres organismes dans la communauté et mettre sur pied un comité de travail pour développer un projet.