Essence : un citoyen mécontent lève la main!
Normand Brisson invite d’autres automobilistes à se joindre à luiUn citoyen reconnu pour son implication sociale et sportive, Normand Brisson, du district Sainte-Blandine, à Rimouski, fait connaître son intérêt à participer à une mobilisation citoyenne pour tenter d’influencer le prix de l’essence à la baisse.
Ce retraité du secteur des loisirs depuis quatre ans a travaillé successivement à la Municipalité de Sainte-Blandine, à l’UQAR et à la Ville de Rimouski. Il est aussi connu comme un joueur et organisateur de baseball, entre autres dans la catégorie senior, à l’époque où il existait une formation à Sainte-Blandine, le Pentagone. Ses exploits comme lanceur figurent dans le livre des records du baseball senior régional. Monsieur Brisson a également amorcé dernièrement une démarche pour honorer la mémoire de l’homme d’affaires Charles Albert, en compagnie d’un vieux complice, Michel Francoeur.
Normand Brisson a réagi à la suite d’un texte publié dans le journal le soir, mardi. Un chroniqueur radio, Yanick Proulx, se demandait en entrevue avec l’auteur de ces lignes pourquoi les Rimouskois, habituellement prompts à se mobiliser, ne semblaient pas vouloir agir pour tenter de changer les choses. Il rappelait, de plus, qu’il y a une vingtaine d’années, un comité de citoyens avait organisé un boycottage systématique des bannières pétrolières qui semblaient abuser du système.
Marge de manœuvre?
« Tout d’abord, je pense qu’on devrait commencer par faire circuler une pétition électronique qu’on ferait suivre au gouvernement et aux compagnies pétrolières. Je pense qu’on peut trouver des justifications à notre action pour faire pression. J’ai eu connaissance d’un fait relatif au prix de l’essence, récemment, qui va en ce sens. Il me semble vouloir dire que les détaillants ont une marge de manœuvre, malgré ce qu’on tente de nous faire croire souvent », commente monsieur Brisson.
Tous au même endroit
« Moi qui croyait au départ que c’étaient les grosses compagnies pétrolières qui étaient trop gourmandes, que c’étaient elles qui contrôlaient tout ça, un moment donné, je me dirige à Rimouski et je constate que pour une rare fois, les prix peuvent être différents d’un endroit à l’autre. Mon autre idée, sans prétention, c’est qu’au lieu de boycotter, on pourrait faire un mouvement qui inviterait tous les citoyens à aller faire le plein au même endroit, chez le détaillant dont le prix est le plus bas. Cela inciterait les détaillants et les bannières à se faire une guerre de prix. C’est simple, mais ça pourrait provoquer bien des réactions », constate Normand Brisson.
Pas l’inverse
Comme plusieurs autres consommateurs, Normand Brisson a remarqué le petit jeu du chat et de la souris auquel se livreraient des détaillants, un autre facteur qui justifie son argumentation. « Le détaillant qui a payé son essence, disons l’équivalent 1,40 $ le litre, ne baissera probablement pas son prix s’il passe en général à 1,30 chez les autres. On attend jusqu’à ce qu’on n’ait plus le choix. Par contre, on ne baisse jamais les prix tout de suite quand c’est l’inverse. »
« Je trouve qu’on fait rire de nous. On fait abuser de nous. C’est pour ça que je veux faire quelque chose avec d’autres. Il n’y a rien comme explication technique qui justifie des hausses à répétition. Un moment donné, on a l’impression que les prix montent juste avant les congés. Un autre moment donné, ça a l’air arbitraire et des fois ça a l’air organisé », commente aussi monsieur Brisson.
Pour se joindre à lui
« Nous avons aujourd’hui des moyens de nous organiser que les gens n’avaient pas, il y a 20 ans. J’entends me servir beaucoup de Facebook et d’Internet et je demande aux gens qui veulent participer à la mobilisation de me joindre en privé par l’entremise de ma page personnelle. Je vais les contacter », note par ailleurs monsieur Brisson.
Dossier Charles-Albert
Par ailleurs, messieurs Francoeur et Brisson entendent poursuivre leurs démarches pour voir un hommage majeur et permanent être rendu à Charles Albert. Ils demandaient notamment que le Complexe sportif Guillaume-Leblanc soit rebaptisé Complexe sportif Charles-Albert. « Le conseil sortant ne semblait pas intéressé plus que ça à notre démarche, alors nous allons tenter de nouveau notre chance avec le nouveau conseil. Nous avons un nouveau conseil, mais aussi un nouveau maire. En espérant qu’on aura plus d’ouverture. »