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La cathédrale, un thème brûlant de la campagne électorale

Guy Caron (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

(Rétrospective de 2021)-OCTOBRE-La campagne électorale municipale bat son plein en octobre, et le candidat à la mairie de Rimouski, Guy Caron, n’écarte pas la possibilité de recourir à une expropriation pour régler le dossier de la cathédrale, s’il est élu le 7 novembre (ce qui fut le cas).

L’auteur de ces lignes avait demandé à Guy Caron, dans un des points de presse les plus marquants de la campagne, son avis sur la possibilité d’avoir recours à l’expropriation de l’Archevêché et de la Fabrique pour prendre possession de la cathédrale.

Métal du Golfe_VF

Notre éditeur, Samuel Ouellet, y allait de cette proposition dans un éditorial où il signalait: « Après sept ans de tournage en rond, il est temps pour la Ville de Rimouski de s’impliquer un peu plus dans la résolution de ce dossier. La Ville peut agir sur certains aspects légaux. »

« J’ai lu l’éditorial que vous avez présenté et j’ai trouvé ça assez intéressant comme idée. Je ne le vois pas comme l’option numéro un, mais c’est une option que la Ville pourrait garder dans sa boîte à outils pour, peut-être, plus tard, si jamais la résolution du problème se fait attendre, régler le dossier. C’es un outil de plus dans la boîte à outils potentielle pour faire débloquer le dossier », a répondu monsieur Caron.

Stationnement étagé

Dans sa présentation sur la revitalisation du centre-ville, Guy Caron a avancé la réalisation d’un stationnement étagé derrière la salle de spectacle pour combler les pertes des quelque 140 espaces de stationnement de la Place des Anciens combattants, dont la vocation sera changée. Guy Caron avait été également interrogé sur les coûts d’un tel projet.

« Le coût d’un projet de stationnement étagé dépend du nombre d’espaces qu’on veut y loger. On sait qu’il y a environ 140 espaces de stationnement dans le secteur de la Place des Anciens combattants et de la Société de promotion économique (SOPER). Est-ce qu’on aura besoin de plus ou de moins d’espaces de stationnement? Je n’ai pas de chiffres à fournir, mais ça dépendra du nombre de cases », indiquait-il.

Cassé les dents

Pour en revenir à la cathédrale, nos collègues Francis Belzile, de la radio CKMN, et Denis Leduc, de Radio-Canada, ont demandé à Guy Caron pourquoi, s’il était maire, il pourrait dénouer l’impasse de la cathédrale, alors que ses prédécesseurs Éric Forest et Marc Parent s’y sont cassé les dents.

« Le problème principal avec la cathédrale, c’est qu’elle n’est pas la propriété de la Ville. Les moyens d’intervenir sont limités, mais la Ville doit être active dans ce dossier malgré tout. La raison pour laquelle je propose d’agir comme médiateur entre la Fabrique et l’Archevêché, c’est que je recherche avant tout une entente qui satisfasse toutes les parties. Comme député, j’ai travaillé avec les deux parties et elles me connaissent. L’Archevêché et la Fabrique savent que j’ai une capacité de rassembler et une crédibilité que je peux mettre de l’avant. J’ai à cœur le bien commun et je pense qu’eux aussi l’ont. C’est en ce sens que j’espère trouver une solution. Chose certaine, la Ville ne peut pas rester sur les lignes de côté en espérant que ça s’arrange. Je veux réactiver ce dossier », a commenté Guy Caron.

Ne pas attendre les tribunaux

« Plusieurs options sont sur la table, défendues par différents groupes. Il faut se souvenir que lorsque la cathédrale a été fermée, l’archevêque Pierre-André Fournier était encore vivant et il avait plan à mettre de l’avant. Le plan a changé en cours de route, en grande partie en raison du décès de Monseigneur Fournier. Éric Forest n’est pas resté longtemps dans le dossier, étant passé au Sénat. Par la suite, le changement de direction à la Ville a fait en sorte qu’on s’est moins intéressé à la cathédrale. On a attendu que le dossier se résolve par lui-même. Ma proposition est d’aider à résoudre le conflit et je pense que ça a beaucoup plus de chances de fonctionner que d’attendre les décisions des tribunaux », affirmait aussi le candidat.

Coop Paradis

Par ailleurs, monsieur Caron a été questionné sur le rôle qu’il entend réserver à la Coopérative artistique Paradis dans son projet de Quartier culturel. La Coopérative est en voie d’être relocalisée dans des locaux neufs, dans l’Espace Alcide C. Horth, près de l’UQAR.

« Je suis 100% derrière le projet de la Coop Paradis et je suis 100% d’accord que la Ville doit l’appuyer très fortement devant les autorités gouvernementales. On verra comment le projet va évoluer. Je suis déjà en contact et en discussions avec les gens de Paradis. Peu importe leur choix, à savoir où on voudra s’installer, je vais l’appuyer. Si, éventuellement, la Coopérative souhaite reconsidérer son choix pour venir au centre-ville, c’est une option qu’il faudrait envisager. »

Le dossier de Paradis est teinté d’ironie. Le premier projet de relocalisation était situé dans la vieille partie de La Grande Place dont on attend la démolition depuis presque 10 ans. Cette démolition vient d’être confirmée, mais entretemps, Paradis a choisi un autre endroit. Les arguments de ses dirigeants de l’époque pour s’installer à cet endroit étaient de créer un pôle culturel au centre-ville, où on trouve aussi le Conservatoire de musique, la salle de spectacle, le musée et le centre culturel. Ce qui est comparable à la proposition de monsieur Caron d’y créer un quartier dédié à la culture.

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