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Que nous réservent les élections provinciales?

Harold LeBel à l’Assemblée nationale. (Photo courtoisie Francis Vachon/Parti québécois)

(Rétrospective de 2021)-NOVEMBRE-Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale du Québec, Harold LeBel, affirme en novembre qu’il serait de nouveau candidat pour un troisième mandat si les conditions s’y prêtent.

Au lendemain des élections municipales (7 novembre), tenues elles-mêmes au lendemain des élections fédérales (20 septembre), les élections provinciales du 3 octobre 2022 seront le prochain scrutin majeur auquel les électeurs seront appelés à participer, à moins d’un renversement du gouvernement minoritaire fédéral.

Même si des accusations criminelles ont été portées contre lui en janvier dernier, le député LeBel a poursuivi ses activités normalement en tant que député indépendant, jouissant de la présomption d’innocence en attendant la reprise des procédures. Du même coup, les médias sont appelés à suivre et à rapporter normalement ses interventions dans le cadre de son travail.

Lors de ses entretiens avec le journal le soir, dans les derniers mois, monsieur LeBel refusait d’aborder le sujet des prochaines élections, étant donné la situation délicate dans laquelle il se trouve. Mais en novembre dernier, le journal a demandé au député LeBel où en est sa réflexion. Deux raisons motivent cette question. L’échéance électorale est dans moins d’un an et son retour ou son absence pourrait changer bien des choses sur le plan des candidatures à envisager dans le comté, pour le PQ et pour les autres.

Ainsi, un éventuel départ de monsieur LeBel ouvrirait la porte à une avancée de la Coalition Avenir Québec dans le comté. La CAQ veut prendre plus de place dans l’Est du Québec et lorgne Rimouski, mais monsieur LeBel semble difficile à déloger.

Nos informations sont à l’effet que bien des éventuels candidats sont sur la brèche et n’attendent que l’annonce d’un départ de la part de monsieur LeBel pour s’avancer davantage.

Les événements se bousculent

« S’il y a une chose que j’ai appris en politique, c’est que les choses changent rapidement. Ça va encore plus vite de nos jours qu’auparavant, avec les événements qui se bousculent, les nouvelles en continu et compagnie. Ce que je peux dire aujourd’hui, c’est que j’ai le goût. La première raison, c’est que je pense que mon travail est apprécié. Le jour où ce ne sera plus le cas, je n’étirerai pas la sauce. L’autre élément, c’est que j’aime vraiment ça. J’aime être avec le monde. J’aime faire le tour de mon comté; j’aime aller à la rencontre des gens. Tant que j’ai ça en moi, j’ai envie d’aller de l’avant », confie monsieur LeBel.

Projets à concrétiser

« J’ai de beaux projets qui sont en cours de réalisation. Ces projets ont été un peu retardés par la pandémie. Ça fait en sorte que j’aimerais suivre leur évolution et en voir la concrétisation. Je pense notamment à tout ce qu’on fait pour la recherche et l’action pour le maintien à domicile des aînés, à la suite de notre colloque . C’est un beau projet dans lequel je me sens bien. J’ai envie de continuer à le voir évoluer. C’est porteur. Je pense aussi à la faculté de médecine, sur laquelle j’ai travaillé très fort. Je vois l’édifice monter et je veux m’assurer que tout est bien fait. J’aimerais voie les premiers étudiants en médecine s’installer. C’est quelque chose à laquelle je suis très fier d’avoir participé », affirme Harold LeBel.

TERFA « Je pense aussi à TERFA (NDLR : Territoire d’expériences récréatives des forêts anciennes, né de la fusion entre la Réserve Duchénier et le Canyon des Portes de l’Enfer en décembre 2019) avec le projet de la Réserve Duchénier. Une autre belle réalisation pour laquelle on ne savait pourtant pas trop au départ par où commencer. Je suis parvenu à décrocher 10 M$ d’investissements. On avance aussi avec le Canyon des Portes de l’Enfer. Je suis également, présentement, impliqué dans le dossier du changement de vocation de la résidence des Sœurs du Saint-Rosaire. Il y a des projets comme ça qui me stimulent beaucoup, que j’aimerais pouvoir continuer à vivre », renchérit le député.

Indépendantiste

« J’ai une autre bonne raison : je fais de la politique parce que je suis indépendantiste et que je crois au Québec. Le débat sur la langue est une source de motivation. Je pense que ça prend des députés nationalistes et indépendantistes à Québec et je crois que j’ai ma place parmi eux », estime-t-il.

Date fixe

La tenue d’élections à date fixe montre encore ses qualités et ses défauts. En tant qu’électeur, cela nous donne une période de réflexion additionnelle. Par contre, le gouvernement peut être tenté d’en profiter pour échelonner ses annonces à des dates stratégiques.

Qu’en pense le député de Rimouski? « Ce que je constate, c’est que la CAQ pratique maintenant ce genre de manœuvre qu’elle dénonçait du temps des libéraux. Ceux-ci avaient acheté beaucoup de publicité; faisaient des tournées pour annoncer des subventions et des projets. La CAQ fait exactement la même chose. Mais je suis un vieux routier en politique et ça ne m’impressionne pas. Ça ne me fait pas tomber de ma chaise et je crois que les gens sont assez intelligents pour comprendre. Il y a parfois des projets qui sont annoncés dans mon comté sans trop me le dire, mais je le sais souvent d’avance et ça ne me dérange pas. »

Le « bon bord »

L’auteur de ces lignes a aussi invité monsieur LeBel à réagir aux propos tenus par le maire sortant de Rimouski, Marc Parent, dans sa dernière entrevue avec le journal. Ce dernier répétait qu’il croit que le comté aurait avantage à élire un député du parti au pouvoir. « Je persiste et je signe », disait monsieur Parent.

« Il l’a répété maintes fois et je n’en fais plus de cas. Au contraire, il y a 80 députés caquistes et si l’un d’entre eux a quelque chose à se plaindre, il va se faire ramener à l’ordre par le bureau du premier ministre. Il ne dit pas un mot. Il est solidaire du gouvernement et il n’a rien à dire. C’est bien mieux d’être dans l’opposition et d’être capable de se lever en Chambre. Quand le gouvernement libéral voulait mettre la faculté de médecine à Lévis, un député libéral à Rimouski aurait dit quoi? Moi, je me suis levé et on a mobilisé la communauté pour  l’obtenir. Un député qui est libre de toute attache avec le gouvernement est plus capable de faire bouger les choses. Ça dépend du député, aussi. Moi, je suis un député qui travaille avec les gouvernements en place, les sous-ministres, etc. Je n’ai aucun problème à rentrer dans l’appareil et à faire avancer mes dossiers. Je songe entre autres au dossier des centres de la petite enfance, où on est en train de tirer notre épingle du jeu. On sait comment ça marche », croit Harold LeBel.

Les élections municipales

Le député commente finalement le résultat des élections municipales au Bas-Saint-Laurent, où on retrouve à la fois du renouveau et de l’expérience.

« Je suis content de voir de nouveaux élus arriver sur la scène politique avec de nouvelles idées. Ça a été une belle campagne électorale. Il y a eu de beaux débats et rien n’était gratuit pour ceux qui voulaient être élus. Ça a été juste pour tout le monde. La démocratie en a été gagnante. Maintenant, il faut travailler tous ensemble. »

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