Saint-Anaclet entend tirer son épingle du jeu

La Municipalité de Saint-Anaclet entend tirer son épingle du jeu dans le secteur touristique, dans les prochaines années, alors que la crise sanitaire a changé les habitudes des Québécois qui visitent maintenant davantage leur province.

Le journal le soir constatait en août dernier que la demande en camping est en croissance et que les villes et municipalités qui veulent profiter de la manne touristique devraient s’ajuster aux besoins des visiteurs. Plusieurs phénomènes ont émergé avec la pandémie, notamment le camping nomade.

La Ville de Rimouski a constitué un exemple intéressant d’initiative en ce sens, l’été dernier. Au lieu de faire la chasse aux véhicules récréatifs motorisés qui s’installent n’importe où, la Ville leur a fait de la place sur certains de ses terrains. Différentes obligations devaient être respectées, dont une occupation limitée à 24 heures, mais le service était gratuit. Le conseil municipal avait conclu qu’il valait mieux accueillir ces visiteurs pour les encourager à découvrir Rimouski et à y dépenser.

Bel espace

La Municipalité de Saint-Anaclet ne manque pas d’attraits naturels, même si elle n’est pas située en bord de mer. Songeons au parc de la chute Neigette, dont un tiers du territoire de 300 000 mètres carrés peut encore être développé et aménagé par la Municipalité et ses partenaires. Un secteur relève de la Ville de Rimouski qui y puise une partie de son eau potable et une troisième partie a déjà fait l’objet d’aménagements.

C’est souvent en hiver qu’on se prépare pour l’été et ainsi de suite. Cela vaut pour les projets municipaux. Saint-Anaclet pourrait imiter Rimouski pour l’accueil des motorisés, parmi d’autres projets touristiques, confirme le maire, Francis Saint-Pierre.

Projets de camping

« Il y a un gros projet pour les chutes Neigette, mais il faut toujours avoir à l’esprit qu’il y a des limites à ce qu’on peut faire. Il y a une partie qui appartient à la Ville de Rimouski et qui est près de la source d’eau. Dans le secteur Neigette et dans d’autres secteurs, on a des demandes sur lesquelles on va se pencher après les Fêtes pour, entre autres, des projets de camping sauvage. Il y a quelqu’un qui rentre au travail à la Municipalité, à partir de la semaine prochaine, pour s’occuper de notre développement économique. Ça fait partie des mandats qu’on veut lui confier. On veut savoir si notre réglementation est appropriée et sinon ce que ça prend pour être conforme », indique monsieur Saint-Pierre.

Nouveau stationnement

« Le conseil a de l’ouverture à aller vers ces choses-là. Chaque fois que quelqu’un vient faire un tour sur le territoire de Saint-Anaclet, pour aller en forêt ou sur un lac, est susceptible d’utiliser un de nos commerces de proximité; d’aller à la cantine ou chez Ti Lou chercher quelque chose à manger ou simplement de faire le plein d’essence. C’est un beau secteur à développer. On est partenaire dans le projet des chutes Neigette avec un comité de citoyens, Desjardins, la MRC et le Fonds de développement rural. Il y a beaucoup de choses qui se passent et qui se sont passées, si on regarde ce que c’était il y a cinq ans et ce que c’est aujourd’hui. Cette année, on envisage un nouveau projet pour des espaces de stationnement. Les espaces actuels ne sont pas assez grands et les voitures sont tout juste le long du chemin. Ce n’est pas sécuritaire », mentionne aussi le maire de Saint-Anaclet.

Motorisés

Francis Saint-Pierre ajoute qu’en augmentant l’achalandage, on pourra aussi mieux combattre un problème de longue date : le vandalisme.

Pour ce qui est des véhicules récréatifs motorisés, le maire Saint-Pierre trouve que l’idée de faciliter leur accueil temporaire mérite d’être étudiée. « C’est très embryonnaire, mais c’est prometteur. À première vue, la Municipalité ne possède pas assez d’espaces publics pour ce faire, car elle vient de vendre les derniers terrains en surplus qui lui appartenaient. Par contre, si on parle d’un nombre limité d’espaces avec une rotation, il y a peut-être moyen de récupérer un certain nombre d’espaces sur des terrains municipaux comme celui de balle-molle ou derrière le bureau municipal. On parle d’hébergement temporaire et en théorie ils sont autonomes, entre autres sur le plan sanitaire. Je ne m’étais jamais arrêté à ça, mais je pense que ça peut être analysé. Il suffira de réglementer pour limiter les usages. C’est certain que le tourisme est en croissance et qu’il y aura plus de demande touristique à Saint-Anaclet, comme ailleurs. Il y a du potentiel chez nous. »