Québec va taxer les anti-vaccins
Le gouvernement du Québec enclenche une démarche qui mènera à l’imposition d’une taxe aux citoyens qui refusent de se faire vacciner contre la COVID-19.
C’est ce qu’a annoncé notamment le premier ministre, François Legault, lors de son point de presse de 13 h. Il a également précisé que les besoins de personnel pour prêter main-forte dans les centres d’hébergement et de soins de longues durées et les établissements de santé sont de 1 500 employés, ce qui est loin des 10 000 de la première vague.
« C’est clair qu’on n’ira pas transférer des patients dans des CHSLD où il y a des éclosions et où la situation est hors de contrôle pour alléger le travail des hôpitaux », a indiqué monsieur Legault. Il a aussi ajouté qu’on doit dorénavant penser, pour évaluer les impacts de la propagation, non plus en termes de cas, mais en termes de nombre d’hospitalisations aux soins intensifs.
« La vaccination, c’est vraiment la clé du succès. Je ne répéterai jamais assez comment c’est important d’aller chercher sa première, sa deuxième, sa troisième dose quand vient notre tour. On est rendu aux 40 ans et plus. C’est très, très important et les spécialistes nous le confirment : les risques sont beaucoup moins élevés pour les hospitalisations quand on a eu nos doses. De ce côté, la grande majorité des Québécois ont été des modèles. Quand c’est leur tour, ils vont se faire vacciner, mais malheureusement, encore une minorité de 10% refuse de se faire vacciner sans raison médicale valable. Je sens la grogne de la part des Québécois à l’égard de cette minorité qui vient engorger nos hôpitaux », a commenté par ailleurs monsieur Legault.
10% vs 90%
« Je répète les chiffres : même si les personnes non vaccinées représentent 10% de la population adulte du Québec, elles représentent 50% des lits occupés aux soins intensifs. C’est très fâchant. Ça met un fardeau vraiment trop important sur les épaules de notre réseau de la santé. C’est pour ça que je vous annonce qu’on travaille actuellement sur une contribution santé qui sera imposée à tous les adultes du Québec qui refusent de se faire vacciner sans raison médicale. On est rendu là. Les personnes qui refusent de se faire vacciner entraînent un fardeau sur le personnel et un fardeau financier important pour la majorité des Québécois. Ce n’est pas vrai que ce 10% de la population va venir nuire aux autres 90% », a déploré le premier ministre québécois.
« On est en train d’évaluer ce que sera le montant. On veut que ce soit significatif (plus de 100 $). Ce sera une nouvelle contribution santé. On est en train de regarder avec le ministre des Finances comme elle sera appliquée. Tous les adultes qui n’accepteront pas dans les prochaines semaines d’aller chercher au moins une première dose auront une facture, parce qu’il y a des conséquences sur notre réseau de la santé et que ce n’est pas à l’ensemble des Québécois de payer pour ça », a tranché monsieur Legault.
Couvre-feu
Le premier ministre Legault a répété qu’il est bien conscient du ras-le-bol général. Il s’est engagé notamment à retirer le couvre-feu de 22 h dès que possible. Le nouveau directeur de la Santé publique, Dr Luc Boileau, sera consulté à ce sujet, a indiqué monsieur Legault.