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Nouvelle de 18 h

Changement de cap majeur pour Yanick Proulx

Yanick Proulx (Photo: courtoisie)

Le conseiller syndical Yanick Proulx, de Rimouski, change de cap : il demeure lié au milieu socio-économique et à la FTQ, mais dans un rôle plus effacé, toujours avec ce souci de justice sociale qui le caractérise.

Il devient Conseiller aux relations avec les travailleurs en entreprise pour le Fonds de solidarité FTQ.

« C’est un gros changement de carrière, une grosse réorientation. À compter de lundi, je vais travailler avec le Fonds de solidarité de la FTQ au niveau national. Je ferai partie de l’équipe d’investissement en entreprise. À l’intérieur de cette équipe, il y a un groupe dont le travail est d’évaluer et de valider, si c’est le cas, l’acceptabilité sociale des investissements. Ceci, en fonction des valeurs qui régissent le Fonds de solidarité, qui correspondent vraiment à la mission du Fonds. Mon expérience va me servir. Des fois, il faudra que je me rende dans les entreprises voir ce qui s’y passe. À 44 ans, c’est un très beau défi », précise monsieur Proulx.

« Je vais travailler davantage dans l’ombre, mais toujours avec l’idée de remplir la mission de créer, de maintenir et de développer de l’emploi au Québec. Le Fonds étant une institution financière, mon style d’emploi va changer. J’étais un activiste; là je prends un pas de recul dans ma vie publique. Le Fonds de solidarité est un instrument québécois qui fait œuvre utile. Moi, j’en suis vraiment fier et je vais pouvoir contribuer, nous aider à avoir une économie responsable. Ça me branche. Je vais faire partie d’une équipe multidisciplinaire, mon domaine étant plus le social avec d’autres qui auront plus l’expertise sur le plan financier, par exemple », affirme Yanick Proulx.

Acteur majeur

Le Fonds est un acteur majeur de l’économie québécoise avec ses 18 milliards de dollars d’actif. « C’est un levier qui intervient comme investisseur ou en capital de risque. Il y a 3 400 entreprises partenaires, partout, au Québec. Il y a 87 fonds locaux d’investissement, 17 bureaux régionaux et 94 fonds sectoriels », dit monsieur Proulx.

Des milliers de travailleurs

Dans sa carrière de quelque 20 années de conseiller syndical, Yanick Proulx croit avoir côtoyé des milliers de travailleurs. Il souhaite les saluer et les remercier. « Mon dernier poste est avec le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). C’est le plus gros syndicat de la centrale FTQ. Je couvrais le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. J’ai aussi été président du Conseil régional FTQ pendant une dizaine d’années et un de ses administrateurs dans les années précédentes. »

« Je suis bien content d’avoir développé toutes ces relations. Je connais énormément de gens, de familles, de militants un peu partout. Il y a beaucoup de bon monde avec le cœur à la bonne place. C’est extrêmement enrichissant comme travail. Je suis content de l’avoir fait et de pouvoir en tirer profit pour relever d’autres défis. Syndicalement, j’ai travaillé avec des travailleurs du secteur municipal, de la santé, de TELUS, de l’UQAR… finalement, j’ai travaillé dans presque tous les syndicats du SCFP dans la région. J’ai dû négocier une bonne cinquantaine de contrats de travail, sinon davantage. Je pense avoir contribué à une redistribution de la richesse la plus équitable possible dans les milieux où je suis passé. Je crois que j’ai été un conseiller syndical pragmatique », se remémore celui qui met également fin à sa chronique sur la politique et les affaires sociales à la radio CFYX 93,3, « avec la réserve qui s’impose désormais », ajoute-t-il.

La politique

Yanick Proulx met de côté son intérêt pour la politique active, pour le moment.

« À court terme, oui. De toute manière, je n’avais pas vraiment d’intérêt concret jusqu’au moment où on se parle. Pour moi, ce qui est important, c’est que mon travail et mon action fassent une différence dans la vie du monde et dans notre société. La politique, c’est un moyen; le syndicalisme, c’en est un autre et ce que je ferai dorénavant aussi. C’est bien plus ça qui est important pour moi : que ça veuille dire quelque chose. La politique n’est pas une fin, c’est un moyen. Pour l’instant, ce qui me branche, c’est ce que je m’en vais faire. »

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