Jacques Dumont coupable de parjure
L’homme d’affaires Jacques Dumont, 61 ans, de Matane, a été reconnu coupable de parjure par la juge de la Cour du Québec, Andrée St-Pierre, qui a entendu les arguments des deux parties sur la sentence à imposer ce vendredi après-midi au palais de justice de Mont-Joli.
Jacques Dumont a été reconnu coupable d’avoir menti à la cour pénale en 2019. À l’époque, son dernier antécédent judiciaire remontait à 2004. Il en avait d’autres pour des crimes de malhonnêteté en 2001 et en 1999, mais ce n’est pas une récidive en semblable matière puisque c’est sa première accusation de parjure.
Le procureur de la Couronne, Me Thierry Pagé-Fortin réclame une peine de prison ferme variant entre deux ans et 30 mois. Il explique que ce n’est pas la première fois que Dumont est accusé en matière de crime de malhonnêteté. « Le parjure est un crime sérieux commis à l’encontre de notre système de justice. C’est un crime qui est difficile à prouver. La peine doit être sévère pour dissuader d’autres personnes de mentir alors qu’ils sont sous serment. Je ne vois aucun facteur atténuant dans ce dossier. Je pense que le tribunal doit envoyer un message clair », plaide-t-il.
La Défense suggère trois mois
De son côté, l’avocate de l’accusée, Me Caroline Bérubé, estime qu’une peine de trois mois de prison serait suffisante. Elle expose que le mensonge s’est fait en cour pénale et non pas dans une cause criminelle, que son client a ensuite plaidé coupable et que personne d’autre n’a été condamné à tort par le mensonge de son client. « Les effets du parjure n’ont pas mené à une décision erronée. M. Dumont a été condamné. Ses antécédents sont présents, mais très éloignés dans le temps. Mon client a toujours été un actif pour la société. Il a toujours travaillé. Je pense qu’une peine de trois mois de prison s’inscrit dans la fourchette des peines », déclare-t-elle.
La juge Andrée St-Pierre imposera la peine le 11 mars au palais de justice de Mont-Joli.