Nouvelle de 18 h > Christian Boudreau poursuit son combat
Nouvelle de 18 h

Christian Boudreau poursuit son combat

D’une personne inspirante à une autre : bravo!
Christian Boudreau, une personnalité attachante, rallie beaucoup de gens. Il est ici entouré de chercheurs du Centre hospitalier universitaire de Québec. (Photo: courtoisie)

Le Rimouskois Christian Boudreau, maintenant âgé de 52 ans, continue de démontrer avec brio qu’il se bat quotidiennement contre la maladie de Parkinson, constituant un exemple incroyable pour ceux qui sont aux prises avec la même maladie.

Alors qu’il pratiquait avec distinction sa profession d’avocat à Rimouski, Christian a appris à l’âge de 39 ans qu’il était atteint de la maladie de Parkinson. Sportif accompli, il a choisi comme principal traitement des activités physiques qui permettent à son cerveau de s’alimenter en dopamine et en sérotonine. Même 13 ans après la confirmation de son état, monsieur Boudreau serait difficile à suivre dans les pistes de vélo, les pentes de planche à neige et les sentiers d’hébertisme pour la plupart des personnes de son âge.

Efforts et sensibilisation

La maladie de Parkinson étant neurodégénérative, Christian consacre ses efforts de sensibilisation et de levée de fonds à alimenter la page Facebook couronneuros en information et images. Il y raconte et démontre ses efforts et partage des informations sur la recherche et la maladie. Il se prête à des protocoles pour la recherche. La page FB est aussi un canal pour participer à une levée de fonds pour la recherche scientifique sur les maladies neurodégénératives.

Monsieur Boudreau a publié récemment une vidéo sur cette page que nous partageons avec nos lecteurs pour l’éloquence de sa démonstration. Le Gaspésien d’origine y affiche ses activités sportives à vélo, à la course à pied, en patin, en ski de fond. Il démontre aussi son côté vulnérable, lorsqu’il tend à perdre l’équilibre vers l’avant lors de ses crises.

En haut du mont Saint-Joseph

Christian a aussi lancé une autre initiative avec un magazine numérique et une chaîne YouTube. Sur celle ci-dessous, on verra Christian gravir le mont Saint-Joseph en vélo (555 mètres), le 23 juillet dernier.

Il écrivait alors un de ses plus beaux témoignages: « Lundi dernier, à la barre du jour, je prends mon vélo de montagne pour ma balade matinale. D’habitude, je longe la voie ferrée, prends la rue de la Montagne et bifurque sur la rue du Trait-carré afin d’y joindre le 2e rang de Carleton-sur-Mer. Mais du coup, voyant le sommet du mont Saint-Joseph, je décide de m’y attaquer. Pour voir jusqu’où ma dose quotidienne de médicament, récemment bonifiée, me mènera. Car c’est ça le combat que je mène en fait depuis 2009. Tester les limites du corps humain face à un mal neurotransmis. Participer à des expériences scientifiques, tester et adopter les nouvelles méthodes d’administration de la dopamine dans le corps humain. Appuyer de manières diverses les recherches scientifiques, que ce soit celles menées au Michigan à la Fondation Michael J. Fox ou à Québec, au Centre de recherches de l’Université Laval, Axe Neurosciences. Si je vous dis cela, ce n’est pas pour la reconnaissance ou besoin d’appréciation Facebook. C’est pour vous dire que la science du cerveau, la neuroscience ne cesse d’évoluer. Il faut croire en l’avenir. »

Sport extrême

« Et de ne pas douter, aux premiers abords, des capacités du corps humain, physiquement et mentalement, à affronter un mal qualifié de « neurodégénératif » ou à s’y adapter, avec l’appui des spécialistes de la santé. Croire en soi. Et continuer à pratiquer une activité physique quelconque régulièrement. Pour prévenir, contrecarrer, retarder un pareil « mal neuro » ou ralentir sa progression lorsque diagnostic émis. Alors, quelle est l’issue de cette montée? Sommet ou fossé? Cliquez pour voir le résultat! Et abonnez-vous à ma chaîne YouTube en passant! Une série Web hors du commun, où le Parkinson est présenté comme un sport extrême. »

Christian Boudreau, ici au parc du Mont-Comi le 7 janvier dernier, demeure très actif cet hiver. (Photo: courtoisie Florence Boudreau)

Deux grands exemples

À l’occasion d’une entrevue sur un tout autre sujet, l’éducateur physique Jean-Claude Drapeau s’est enquis de la bonne forme de Christian Boudreau, la semaine dernière. Il y a trois ans, dans le cadre de son travail, mais dans un autre média, l’auteur de ces lignes avait interrogé Jean-Claude Drapeau sur les bienfaits que l’activité physique pouvait avoir contre les maladies, même les plus importantes. Les deux hommes avaient été mis en contact par notre entremise.

Jean-Claude Drapeau, originaire de Rimouski, constitue lui-même un exemple éloquent.  À 75 ans, celui qui a été président de la Fédération québécoise des éducatrices et éducateurs physiques en enseignement est toujours capable de courir deux heures dans les sentiers du Mont-Royal, en plein mois de janvier.

« Ton ami Christian, avec lequel tu m’avais mis en contact, il va toujours bien? », demande monsieur Drapeau. Réponse par l’affirmative, du moins aux toutes dernières nouvelles! « J’ai rarement vu une personne aussi inspirante », rétorque Jean-Claude.

Jean-Claude Drapeau (Photo: archives)

Moral

Christian Boudreau, à qui on rapporte cette conversation cet après-midi, est très ému et répond à la hauteur de la personne inspirante qu’il est.

« Je vais bien et je veux profiter de l’occasion pour dire aux gens que l’activité physique est aussi très bonne pour le moral! Donc, après cette période de confinement qui a été difficile pour tous, je vous invite à sortir au maximum et à bouger. Envahissez les « gyms » et les sentiers de ski, patinez, bougez! Prenez soin de votre santé! C’est le temps ou jamais de faire sortir le stress. Et tout aussi bon pour le moral : c’est le temps ou jamais d’appeler ses vieux amis et sa famille qu’on a négligés pendant la crise sanitaire. Faites de même avec eux! Invitez-les à marcher et à pédaler », dit-il avec enthousiasme.

Facebook Twitter Reddit