Le dossier de la cathédrale débloque

La Fabrique Saint-Germain mandate la firme AC/ a architecture pour compléter et présenter au Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ), au plus tard d’ici une semaine, le dossier de demande d’aide financière pour la restauration de la cathédrale de Rimouski.

« Cette firme d’architecture possède une vaste expérience dans la réalisation de projets majeurs et une solide expertise dans la restauration d’églises. De plus, elle pourra compter sur la collaboration gracieuse de l’ingénieur Marcel Leblanc dont la compétence en matière de structure de bâtiments anciens est reconnue. Celui-ci a produit le plus récent carnet de santé de la cathédrale, lequel intègre les données des carnets de santé élaborés antérieurement », explique le président de la Fabrique Saint-Germain, Jean-Paul Heppell.

En janvier dernier, la Fabrique a reçu, du CPRQ, la confirmation que le projet de restauration de la cathédrale pourrait faire l’objet d’une demande d’aide financière pouvant atteindre 70% du coût des travaux dans le cadre du Volet 1 du Programme visant la protection, la transmission et la mise en valeur du patrimoine culturel à caractère religieux. La cathédrale est fermée depuis plus de sept ans pour cause de décrépitude.

Carnet de santé

En 2020, Marcel LeBlanc concluait dans son carnet de santé de la cathédrale que : 1-les 3 400 trous effectués pour installer des filets de protection tout autour de la cathédrale ont été inutiles; 2-La décrépitude de la cathédrale ne justifiait pas sa fermeture depuis novembre 2014; 3-les besoins urgents sont évalués à 350 000 $ avant de rouvrir la cathédrale au public; 4-Les travaux résumés au strict nécessaire pour refaire la santé du bâtiment seraient de l’ordre de 2,3 M$ et non pas de 3,5 M$ tel que l’établissait un rapport précédent; 5-Les marguilliers ont la ferme intention de rouvrir la cathédrale au public le plus tôt possible, dès que les travaux de base de 350 000 $ auront été réalisés.

Collaboration

« Des discussions ont actuellement cours avec monseigneur Denis Grondin pour assurer la participation de la Fabrique pour 30% du coût du projet. Cette participation sera rendue possible grâce à des apports financiers provenant de différents organismes du milieu. À cet égard, la Fabrique peut, dès à présent, compter sur l’appui et l’étroite collaboration de monseigneur Grondin », signale aussi le communiqué.

Enfin, la Fabrique et l’Archevêché ont l’intention de collaborer étroitement avec la Ville de Rimouski dans le but de faire de la restauration et de la mise en valeur de la cathédrale un atout pour la revitalisation du centre-ville de Rimouski. La cathédrale accueillera, en ses murs, non seulement des activités de culte, mais aussi des activités éducatives, culturelles, communautaires et touristiques.

Pas un sou

Interrogé hier soir à l’issue de l’assemblée ordinaire du conseil municipal, le maire, Guy Caron, a précisé qu’il suit de près le dossier, mais a cru bon d’ajouter que la Ville de Rimouski n’investira aucun sou dans la cathédrale.

« J’ai eu des rencontres avec la Fabrique et avec l’Archevêché pour voir comment on pourrait aider le projet à avancer. J’ai cependant été clair à savoir que la Ville n’investirait pas dans la cathédrale. Pour moi c’est clair et si jamais il devait y avoir d’autres options, on pourra toujours en discuter. D’une manière ou d’une autre, on voit une nouvelle entente entre l’Archevêché et la Fabrique qu’il n’y avait pas dans les dernières années. Effectivement, j’entends des informations comme quoi il pourrait y avoir des pistes de solution qui me plaisent beaucoup. On peut maintenant espérer que la cathédrale sera restaurée dans les plus brefs délais », a indiqué monsieur Caron.

Les choses sont aussi sur le point de se placer en ce qui a trait au litige qui oppose la Fabrique à certains marguilliers.