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Une réponse qui dénote un manque de cohésion

Harold LeBel et Marguerite Blais, au sujet des aînés
Le député de Rimouski, Harold LeBel, lors du colloque Bien vieillir dans Rimouski-Neigette tenu en octobre 2019. (Photo: courtoisie)

Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, revient à la charge pour réclamer une fois de plus des états généraux sur l’adaptation du Québec au vieillissement de sa population.

Monsieur LeBel réagit  à une réponse de la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, à la suite d’une question qu’il lui avait posée encore une fois pour le progrès des citoyens les plus âgés.

« La réponse de madame Blais (NDLR : à consulter au bas du texte) démontre qu’elle n’est pas restée les bras croisés. Voilà qui est fort bien. Cependant, quand je lis sa réponse, j’ai l’impression de prendre connaissance d’une liste d’interventions parallèles avec chacun son ordre du jour, comme une ligne à l’attaque au football, où le quart-arrière laisserait chaque joueur mener son propre plan de jeu », illustre le député de Rimouski.

Pas de fil conducteur

« La ministre énumère par le menu les initiatives de son gouvernement, mais on constate facilement qu’il n’y a pas de fil conducteur entre chacune, tant pour ce qui est des gestes que pour la coordination des responsables. Elle a lancé différents chantiers à propos du logement, de la maltraitance, des proches aidants, entre autres, dont certains doivent mener à une loi, ensuite à une politique et finalement, à un plan d’action qui ne verra probablement pas le jour avant les prochaines élections. Tout cela s’effectue sans ligne directrice, sans cohésion, alors que le vieillissement de la population nécessite que tous les acteurs concernés se parlent », déplore monsieur LeBel.

Un oubli, la pandémie!

« En plus, tout ça se déroule depuis 2018. Une bonne partie des travaux lancés ne tiennent donc aucunement ou que partiellement compte des deux années de pandémie que nous venons de traverser et qui, pourtant, imposent qu’on en tire des leçons », ajoute le député.

Celui-ci rappelle qu’un « certain » François Legault, alors ministre d’État à l’Éducation et à la Jeunesse, a piloté le Sommet du Québec et de la jeunesse en février 2000. Dans un document de présentation de l’événement, on pouvait lire : « La société québécoise a depuis longtemps démontré qu’elle pouvait miser sur le levier exceptionnel que représente sa longue tradition de concertation pour faire face à des enjeux complexes et mettre en place des solutions pertinentes et durables. Les récents exercices que furent les États généraux sur l’éducation et le Sommet sur l’économie et l’emploi en témoignent. Il importe maintenant de mettre au profit de la jeunesse la force de ce levier. »

Vice et versa

« Remplacez dans ce texte le mot « jeune » par  « aîné » et vous avez là tout l’argumentaire pour la tenue d’états généraux sur l’adaptation du Québec au vieillissement de sa population », remarque Harold LeBel.

Triste exemple

« Justement, cette semaine, lors de mon passage dans le Haut-Pays, on me confirmait qu’il était maintenant impossible pour des aînés peu à l’aise ou moins habiles avec les technologies d’encaisser un chèque dans une épicerie et qu’il fallait pour eux se résoudre à se déplacer à la caisse la plus proche, soit à Squatec ou à Sainte-Blandine. Voilà un exemple concret parmi d’autres qui militent pour une réflexion globale et des engagements collectifs envers les aînés lors d’états généraux », conclut-il.

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