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À nouvelles réalités, nouveau budget

Francis Saint-Pierre invite Québec à considérer les bouleversements de la crise
Francis Saint-Pierre. (Photo: courtoisie)

Le préfet de la MRC de Rimouski-Neigette, Francis Saint-Pierre, affirme que le budget du ministre des Finances Éric Girard du 22 mars doit prendre acte de la nouvelle réalité des régions et compter sur les MRC pour relancer l’économie post-COVID.

« Le gouvernement doit tenir compte des changements vécus dans les régions : on a plus de monde qui s’établit chez-nous ; les frais de transport augmentent ; il y a une pénurie de logements et nos entrepreneurs sont limités dans leur développement », affirme le préfet.

Flexibilité

Si les régions ont changé, le gouvernement doit aussi s’adapter, selon lui. « Nous appuyons la volonté du gouvernement d’accélérer la relance économique après l’épisode de la pandémie, mais le travail doit se faire en équipe, avec la collaboration des MRC et comporter davantage de flexibilité afin de refléter les différences entre chacune des régions », poursuit monsieur Saint-Pierre.

Il cite le cas de la MRC de Rimouski-Neigette. « Pour nos entrepreneurs, nous manquons de ressources financières pour les soutenir, et ce, en conformité avec la volonté gouvernementale que les MRC soient un acteur clé dans le développement économique. Il est important que la MRC détienne donc la marge de manœuvre nécessaire pour déterminer les conditions de l’aide accordée », observe le préfet.

Travailler la relance en équipe

Idem pour le manque de logements. « Comme la Fédération québécoise des Municipalités (FQM) l’a souligné, il faut augmenter les budgets pour accélérer les logements locatifs abordables. Et si on veut que les MRC appuient la démarche du Plan gouvernemental en habitation, nous devons avoir les moyens financiers pour soutenir ces démarches », rappelle Francis Saint-Pierre.

Il en est de même pour les transports. « Que ce soit pour le transport collectif, le transport routier ou le transport aérien, d’importants investissements devront être faits, mais, là aussi, le gouvernement doit s’adapter. Seulement encourager les déplacements de fonctionnaires par avion ou offrir des incitatifs aux voyages aériens à la population pour se déplacer d’une région à l’autre au Québec serait déjà un bon incitatif ».

En conclusion, pour le préfet, le gouvernement doit tenir compte de « l’effet domino » qui vient avec l’occupation du territoire, une option choisie et de plus en plus populaire auprès de nombreuses personnes au Québec. Le télétravail en a incité plusieurs à déménager des grands centres au profit des régions rurales.

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